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Concours directs de la Fonction publique 2012 : Pression perceptible chez les candidats à quelques jours des épreuves

Publié le lundi 27 août 2012 à 23h05min

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Concours directs de la Fonction publique 2012 : Pression perceptible chez les candidats à quelques jours des épreuves

Les concours directs de la Fonction publique, session 2012 débuteront le 1er septembre prochain. Espoir par excellence de tous les diplômés, les préparatifs vont bon train depuis le lancement en mai dernier. Achats de documents, formations, travaux en groupe, etc, chacun y met du sien pour décrocher ne serait-ce qu’un concours parmi plusieurs.

Mamadou Ouattara a fini sa formation en agronomie à l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso, il y a deux ans. Après maintes recherches d’emplois, il s’est résolu à porter son espoir sur les concours de la Fonction publique que beaucoup de ses camarades, dit-il, déclinent parce qu’estimant que les chances sont quelque fois minimes pour que l’ont trouve son compte. Venu pour acheter la fiche de répartition des concours, il confie qu’il est à sa troisième tentative de recherche d’emplois dans la Fonction publique. « J’ai fait deux fois le concours de la gendarmerie, mais j’ai malheureusement été recalé en test de santé », confie-t-il.

Cela ne le décourage pour autant pas. Mamadou garde espoir et croit que la chance lui sourira cette année avec ces quatre concours auxquels il est candidat : Infirmier diplômé d’Etat (IDE), Technicien supérieur de l’agriculture (TSA), l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF cycle B et C). Il les prépare depuis octobre 2011 en plus d’une formation d’un mois qu’il a payée en juillet dernier. « La formation m’a coûté 5000 FCFA et elle nous a été donnée par une structure qui évolue dans le domaine. Nous étions une cinquantaine de candidats. Et je puis dire qu’elle était de qualité. Le niveau est acceptable », commente-t-il. Mamadou Ouattara fait actuellement ses dernières révisions avec un groupe de quatre personnes. Il reste alors confiant qu’il aura le statut d’agent de l’Etat au regard de ses investissements dans les préparatifs.

Diaby Mariam est un pur produit de l’Université catholique de Bobo-Dioulasso en Management marketing. Mais elle fait pour la cinquième fois le concours de la Fonction publique. « C’est un réel parcours du combattant. Il faut de la patience et du courage. J’étudie avec des amis dans un lycée de la place depuis le lancement en mai », confie-t-elle. Mariam était venue pour acheter des documents devant la préfecture de Bobo-Dioulasso. Elle en a pris deux : l’un portant sur la culture générale et l’autre sur la psychotechnique.

Ces deux documents lui ont coûté 2 700 FCFA ; un montant qu’elle estime assez cher pour une étudiante en chômage. Outre Mariam qui dit avoir déposé pour deux concours, Arnaud Yoni, par ailleurs vendeur de documents, tente sa chance sur quatre concours. Breveté, il dit n’avoir pas une grande marge de manœuvre avec son niveau. « J’ai déposé les concours de mon niveau d’étude notamment Enaref cycle C, Agents itinérants de santé (AIS), adjoints administratifs (AA) et l’Ecole nationale des enseignants du primaire (Enep) », mentionne-t-il. Arnaud n’arrive malheureusement pas à étudier. Il est plutôt occupé par la vente des documents. Quant à Millogo Bruno qui vient fraîchement de réussir à son brevet d’études du premier cycle (BEPC), il souhaite entrer rapidement dans la Fonction publique avec les quatre concours dont l’Enep, adjoints administratifs, Enaref C et infirmiers brevetés.

Un vrai business

La période des concours apparaît comme un vrai business pour les formateurs des candidats aux concours, mais également pour les vendeurs de documents installés çà et là en ville. Devant la préfecture par exemple, Bruno Yoni et Ibrahim Seoné se frottent bien les mains. « Je peux vendre près de 10 documents par jour », dit Ibrahim, ajoutant que le moins cher des documents coûte 1 000 F et le plus cher 1 850 FCFA. Bruno confie qu’en période des dépôts, il peut vendre jusqu’à 30 documents par jour. Cependant, même s’il avoue que c’est un bon business, n’empêche qu’il veuille un emploi dont l’assurance est plus patente.

« Un concours pas contre les autres »

L’organisation de la session 2012 des concours directs de la Fonction publique est, selon certains candidats, nettement meilleure par rapport aux années précédentes. « Tout est détaillé sur le site du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale. On peut lire les fiches de répartition des centres et même des sous-centres depuis pratiquement un mois.

Ce qui n’était pas le cas, les autres années ou même à la vieille des concours, l’on ne savait pas où mettre les pieds », argue Mamadou Ouattara. Toutefois, ont-ils (certains candidats) déploré le fait que les matières administrées ne sont pas compatibles avec certains concours. Par exemple, expliquent-ils : « Pour les concours portant sur l’élevage, ce sont des matières comme le français ou les mathématiques qui sont retenues, pareil pour la santé. Ce qui réduit les chances à leur avis.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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