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Palais de justice : « Il m’a juste acheté du nescafé et une cigarette »

Publié le jeudi 23 août 2012 à 22h41min

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Au titre de la commission, Issouf, 22 ans et orpailleur de profession, n’a reçu qu’une tasse de nescafé et une cigarette. En effet, « prévenu » pour recel de serre-joints, de 12 barres de fer et d’une bouteille de gaz, il a formellement reconnu son forfait. Issouf avoue pourtant ignorer l’origine frauduleuse des objets. Il sait tout de même que c’est un ami qui lui aurait donné ces objets pour vente. Il ne saura qu’il s’agit d’objets volés que sur les lieux de la vente, lorsque la gendarmerie l’a appréhendé. Pourtant, dans le procès-verbal de la gendarmerie, il a déclaré avoir reçu la somme de 9 000 FCFA comme « commission ». A l’instruction du dossier, il change de montant.

Il informe le procureur de la somme de 8 000 FCFA. Puis à la barre, celle de 6 000 FCFA. Toujours dans le souci de se défendre, Issouf signifie qu’il a pressenti que les objets sont d’origine douteuse, ajoutant qu’il n’aime pas les services des forces de l’ordre et de sécurité. Ce qui justifierait alors son silence sur la dénonciation des faits. Qu’à cela ne tienne, le substitut du procureur a indiqué que l’instruction du dossier dépeint la participation du prévenu aux recels et qu’il avait bien conscience de l’origine frauduleuse des objets. Pour cela, il requiert une peine de 12 mois de prison ferme que le tribunal a confirmée en plus d’un payement ferme d’une amende de 300 000 FCFA.


Pour se venger, il vole son ex-patron

« J’ai travaillé pendant deux ans chez lui sans jamais être payé. Je suis donc allé à Lomé au Togo dans l’espoir d’avoir de quoi m’occuper. J’y ai fait quatre mois, mais aucun signe d’assurance ne se présentait. Je suis revenu au pays avec d’énormes difficultés financières. Dont des arriérés de loyers. C’est pourquoi, je suis allé voler pour satisfaire ces besoins ». Voici en substance, les déclarations, voire les justifications à l’acte de vol de 15 portes métalliques et deux serrures qu’a commis Moussa, 23 ans, et soudeur de profession. « J’ai opéré aux environs de 3h du matin et j’ai pris d’abord les 13 portes la même nuit et les deux autres la nuit suivante », a-t-il ajouté.

Il les a vendues à 12 000 FCFA la porte, prix en deçà de la norme. Pour le président du tribunal, Moussa avait des intentions autres que de solder ses frais de loyers, au regard du nombre des portes dérobées. L’acte est grave et l’infraction, caractérisée. Depuis le mardi dernier, Moussa croupit à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso (MACB) pour un séjour d’un an.


6 mois « fermes » pour vol d’un ordinateur et d’une carte bancaire

« Ce prévenu est très courageux » a signifié le procureur aux juges, avant de prendre sa réquisition dans laquelle, il a demandé une peine ferme de 6 mois contre Yacouba, poursuivi pour vol d’un ordinateur, d’une carte bancaire, d’une clé USB et de la somme de 66 000 FCFA. Charretier de profession, et âgé de 34 ans, Yacouba est père de trois enfants. Devant les juges, le mardi dernier, il a expliqué la manière dont il a pu soustraire son butin. « Je me suis introduit à 4h du matin dans la maison de ma victime et j’ai pris le soin de tout fouiller avant de prendre l’ordinateur, la carte bancaire… j’ai été appréhendé au moment de la liquidation », a-t-il expliqué. Si l’ordinateur a été restitué, la carte bancaire et la « clé » restent toujours introuvables. « Aucun doute sur la culpabilité du prévenu » soutient le procureur, dont la requête de 6 mois de prison fermes a été entérinée par le tribunal.


Il sollicite l’assistance de son conseil

Inoussa est père d’un enfant. A vingt et un an, il est poursuivi pour vol d’une motocyclette, de cartes de recharges téléphoniques, vols qu’il a commis à Bobo-Dioulasso et Ouagadougou. Appelé à la barre du Tribunal de grande instance (TGI), il ne reconnaît que partiellement les faits. Il déclare les avoir tous reconnus parce qu’on l’a molesté à la gendarmerie. Sinon, a-t-il dit : « C’est mon cousin qui m’a donné la moto ». « Si tel est le cas, pourquoi ne lui avez-vous pas demandé toutes les pièces ? », réplique le président du tribunal. Une question qui reste sans réponse. Constatant dans les dossiers que le prévenu a sollicité l’assistance d’un conseil, il lui a demandé s’il souhaiterait qu’il l’assiste. Chose qu’Inoussa a bien apprécié. Le dossier a donc été renvoyé au 18 septembre 2012.

Rassemblés par Bassératou KINDO (beckyelsie@yahoo.fr)

L’Express du Faso

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