Passage de témoin ou de flambeau ! Des compétences avérées se succèdent à la tête du Fonds de développement de l’électrification (FDE) pour booster davantage l’éclairage des localités rurales du pays. Autant l’ex-directrice générale, Marie Blanche Bado, Conseillère des affaires économiques de son état, est considérée comme une icone dans le milieu des affaires pour avoir occupé, entre autres prestigieux postes, ceux de Directrice nationale de la propriété intellectuelle, Directrice générale de l’Industrie, Secrétaire Générale du Ministère du Commerce, Président du Conseil d’administration de plusieurs sociétés d’Etat dont la SOFITEX ; autant son successeur, Jean Baptiste Kaboré apparaît comme le porte-flambeau d’une race de gestionnaires et de managers aguerris.

Né le 14 mai 1967, le nouveau DG du FDE est diplômé d’une maitrise ès Sciences économiques de l’Université de Ouagadougou en 1991. Ce parchemin s’étend plus tard à un Diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en Finances obtenu en 2003 à l’Université du Québec à Montréal. Sa carrière professionnelle commence en 1993 quand il entre à la SONABEL en tant que cadre de gestion. C’est dans cette entreprise publique qu’il fourbit entièrement ses armes. Jean Baptiste Kaboré se voit confier la gestion des activités financières, comptables et fiscales de la Nationale de l’électricité.

Il gravit vite les échelons dans ce domaine-là. Il devient chef de division et affirme ses compétences dans les représentations régionales de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou. De 2000 à 2001, Jean Baptiste Kaboré assume les responsabilités de Directeur administratif et financier cumulativement avec ses tâches de Chef de service comptable et financier. Avant d’accéder au poste de premier responsable de la Direction financière et comptable qu’il va assurer jusqu’à sa nomination le 18 juillet dernier.

Le nouveau Directeur Général du FDE dispose également de plusieurs qualifications en électricité, en gestion et audit financiers, en normalisation et en certification, en management acquises dans des instituts et des cabinets de renommée internationale au Burkina Faso, en Côte D’Ivoire, au Sénégal, en Tunisie, en France, etc. Jean Baptiste Kaboré s’affiche donc comme un spécialiste du secteur de l’électricité dont le choix sur sa personne va, à juste titre, servir à « ajouter de la terre à la termitière » dans le cadre de la mise en œuvre du programme « Energie pour tous ». Son accession à la tête du Fonds intervient au moment où ce second segment de l’Etat consacré à l’électrification rurale a atteint une vitesse de croisière en sept (7) ans d’opérationnalisation.

Environ cent vingt mille (120 000) personnes bénéficient actuellement des retombées de ses investissements dans les soixante-dix (70) localités éclairées. Les chantiers actuels sont aussi impressionnants : treize (13) localités en instance de mise en service, douze (12) en cours d’électrification (stade d’achèvement), vingt-cinq (25) en phase de lancement de l’Appel d’Offres, cinquante (50) en cours sur cofinancement de l’Union Européenne (stade de validation du Dossier d’Appel d’Offres).

L’empreinte de Jean Baptiste Kaboré est très attendue dans la continuation et la dynamisation de l’œuvre déjà éloquente de Marie Blanche Bado. L’électrification rurale est devenue un concentré d’enjeux politiques et de défis socio-économiques. L’assurance avec laquelle le processus a été mis sur orbite représente aujourd’hui un véritable tremplin pour sa réussite. Les différentes opérations en la matière canalisent de plus en plus divers projets sur le territoire national. Elles suscitent l’engouement des bailleurs de fonds. Elles visent toutes, l’ambition gouvernementale, nourrie par le Président du Faso, d’atteindre à l’horizon 2015 un taux national de couverture de 60 % par lequel l’électrification de l’ensemble des trois cent deux (302) communes rurales sera effective. Plus qu’un pari, c’est un challenge qui attend le nouveau Directeur Général.

Alcide NATHAN

Sidwaya