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Chad Morris, ancien directeur adjoint de la section diplomatie publique de l’ambassade américaine de Ouaga : « Je n’ai jamais connu un peuple plus gentil que les Burkinabè »

Publié le lundi 20 août 2012 à 22h29min

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Ancien journaliste dans son pays, les Etats-Unis d’Amérique, Chad Morris vient de passer deux ans à l’ambassade américaine de Ouagadougou, comme directeur adjoint de la section diplomatie publique de l’institution. De son séjour burkinabè, Chad nous en parle dans l’entretien qu’il a accordé, lui qui s’apprête pour son prochain poste à rejoindre Santo Domingo, en République dominicaine.

Lefaso.net : Vous êtes en fin de mission au Burkina. Globalement, quelle appréciation faites-vous de votre séjour au Faso ?

Chad Morris : C’est difficile de le faire parce qu’il y a tellement de choses à mentionner. Mais, ce que je peux dire, c’est que je n’ai jamais connu un peuple plus gentil que les Burkinabè. Vraiment, j’apprécie bien leur amitié, générosité et leur caractère fort. Ils vont me manquer.

Quels bons souvenirs retenez-vous de votre séjour ?

J’ai eu la chance de visiter plusieurs sites au Burkina. Par exemple, le parc naturel de Nazinga, les Cascades de Banfora et le jardin de sculpture à Ziniaré, etc. Cependant, pour moi, le festival de masques à Dédougou et le festival des chevaux à Barani m’ont semblé les plus formidables de tout ce que j’ai pu voir dans le pays.

Et les mauvais souvenirs ?

Je n’en ai aucun ! Même si quelque fois les montagnes, les grandes montagnes m’ont manqué parce que je viens d’un Etat au relief élevé.

Quel Etat ?

Je suis de l’Etat du Colorado, à l’ouest des Etats-Unis d’Amérique.

Vous êtes un ancien journaliste. Que retenez-vous de vos relations avec la presse burkinabè ?

Mes relations avec la presse ont été positives parce qu’elles se sont passées dans un esprit de collaboration. Vous l’avez dit, j’ai été journaliste et je comprends bien les défis de la profession qui existent dans tous les pays. Au Burkina, j’ai essayé de travailler avec les journalistes comme des collègues et j’ai bien apprécié le niveau élevé de professionnalisme dont la plupart ont fait monstre.

Justement, vous avez tenté d’encadrer les journalistes en anglais. Quel bilan dressez-vous de cette initiative ?

C’a été un petit succès. La vie du journalisme demande beaucoup de temps. Et c’est difficile pour un journaliste de suivre un cours régulièrement. Mon idée était de créer un club d’anglais pour les journalistes et leur offrir chaque semaine un espace où ils pouvaient se rencontrer et discuter, en anglais, sur l’actualité, les techniques de reportage et l’éthique du journalisme. Bien que nous n’ayons pas enregistré un grand nombre de journalistes, il y a eu quand même des gens disponibles et engagés qui étaient présents.
Parlant toujours de journalisme, avez-vous réalisé tous vos rêves dans le métier avant de vous tourner vers la diplomatie ?
J’ai étudié le journalisme à l’université et mon rêve c’était de devenir un correspondant étranger/international. Malheureusement, je n’ai pas eu cette opportunité et finalement je me suis tourné vers la diplomatie.

Vous quittez notre pays, quels sont vos sentiments en ce moment ?

Comme toujours, la difficulté ce sont les amis et les collègues à qui on doit dire « au revoir ». J’espère rester en contact et revenir un jour au Burkina Faso.

Peut-on savoir votre prochaine destination après Ouaga ?

Après Ouagadougou, mon prochain poste est Santo Domingo en République Dominicaine. Pour ce faire, je dois d’abord rejoindre Washington pour une formation en langue espagnole.

Entretien réalisé par Grégoire B. BAZIE

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