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SOCIÉTÉ DES MINES DE TAPARKO : Un licenciement de travailleurs jugé « arbitraire »

Publié le lundi 20 août 2012 à 22h27min

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La section Syndicat des travailleurs des géologies, des mines et hydrocarbures de la Société des mines de Taparko (SYNTRAGMIH SOMITA SA) a organisé, le jeudi 16 août 2012 à Ouagadougou, une conférence de presse pour informer l’opinion publique d’un licenciement de travailleurs jugé « arbitraire ».

Récemment, 27 travailleurs de la Société des mines de Taparko (SOMITA SA) ont été licenciés et trois autres mis à pied. Afin de faire part à l’opinion publique de l’injustice que subissent les travailleurs et des textes en vigueur au Burkina Faso, le Syndicat des travailleurs des géologies, des mines et hydrocarbures (SYNTRAGMIH SOMITA SA) a tenu, le jeudi 16 août à Ouagadougou, une rencontre avec les journalistes. L’objectif de la rencontre a été d’attirer l’attention des dirigeants sur « le caractère arbitraire de licenciement sans aucun motif ». Par la voix de leur délégué syndical SYNTRAGMIH, section SOMITA (Taparko), Honoré Sawadogo, la direction a entamé, le lundi 13 août 2012, une série de licenciements sous la surveillance des forces républicaines qui escortaient les victimes jusqu’au village de Taparko comme des brigands de grand chemin.

« Une somme forfaitaire de vingt mille (20 000 FCFA) leur a été remise comme frais de transport », a-t-il laissé entendre. Selon lui, le motif évoqué par la direction est qu’ils ont contribué à la réduction de la production et à l’incitation des travailleurs à la désobéissance. Ce qui, aux dires du délégué syndical, est purement et simplement une déformation des faits. « De par la composition des travailleurs licenciés, nous affirmons avec force et conviction que la direction a délibérément comploté pour effectuer un règlement de compte et créer une psychose au sein des travailleurs », a indiqué le délégué Sawadogo. De son avis, les travailleurs se sont réunis en assemblée générale, où ils ont dénoncé l’organisation du travail trop contraignante alors que leurs efforts ne sont pas récompensés.

« Ils ont donc émis aux délégués du personnel leur décision d’observer une pause de trente (30) minutes dans le travail posté en continu », a-t-il ajouté. Il a poursuivi que la direction a répondu par une note de service n°15/DRH/08/09 du jeudi 9 août 2012, invitant les travailleurs à surseoir à leur décision. Mais toujours selon lui, les travailleurs ont maintenu leur décision et ont observé leur pause le week-end. Il a mentionné le fait que la gouverneure de la région du Centre-Nord avait convié les représentants des travailleurs au gouvernorat le lundi 13 août 2012.

« Elle a proposé sa médiation et a suggéré aux délégués de convaincre les travailleurs de revenir sur leur décision afin de lui donner une meilleure assise pour les négociations », a-t-il soutenu. Pour le superviseur de l’usine de ladite société, Jean-Baptiste Nombré, les licenciements orchestrés par la direction de SOMITA sont abusifs car dénudés de tout fondement objectif. « C’était l’occasion pour nous de dire aux dirigeants que l’autorité de l’Etat doit être respectée et que nous demandons à ce que les textes réglementaires puissent être respectés », a conclu M. Sawadogo. A en croire le responsable des travailleurs des géologies, mines et hydrocarbures, Lassané Simporé, le dialogue et la médiation de la gouverneure du Centre-Nord seront privilégiés. Et si à l’issue de cela, il n’y a pas gain de cause, une action en justice sera intentée.

Sandrine GOUBA & Alizèta BOLOGO

Sidwaya

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