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ENRÔLEMENT BIOMÉTRIQUE DANS LE HOUET : 58,37% d’inscription à la date du 11 août 2012

Publié le samedi 18 août 2012 à 22h22min

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Au dernier jour de l’enrôlement biométrique sur les listes électorales, la Commission électorale provinciale indépendante (CEPI) du Houet est optimiste. A la date du 11 août 2012, le bilan partiel et provisoire fait état de 58,37% de taux d’inscription alors que l’affluence dans les centres d’enrôlement s’est accrue à l’approche de la fin de l’opération.

A quelques heures de la clôture de l’enrôlement biométrique sur la liste électorale, on peut déjà se faire une idée des chiffres enregistrés dans la province du Houet. Les communes rurales ont arrêté l’opération depuis quelques jours car elles disposaient de 10 jours d’enrôlement. Au total, 550 798 potentiels électeurs sont à enrôler dans la province du Houet, selon les chiffres du ministère de l’Administration territoriale et de la Commission électorale nationale indépendante.

A la date du 11 août, le total des inscrits dans les 12 Commissions électorales communales indépendantes (CECI) et des 7 commissions électorales indépendantes d’arrondissements (CEIA) de Bobo s’élèvent à 321 548 inscrits, soit un taux provisoire de 58,37% d’inscrits. Des taux en constante progression au fur et à mesure que les citoyens s’inscrivent. En attendant les chiffres provisoires définitifs avant croisement des données, les responsables provinciaux de l’enrôlement sont optimistes. Au siège de la CEPI, c’est un sentiment de satisfaction qui anime les commissaires.

« Le processus d’enrôlement est bien meilleur à ce que nous faisions par le passé. Pour preuve, malgré les pannes des kits d’enrôlement, nous avons vu que le nombre de personnes enrôlées est plus élevé en 7 jours que les inscrits pour l’élection présidentielle de 2010 en 45 jours », analyse, à mi-parcours, Marcel Coulibaly, membre de la CEPI du Houet. En effet, la durée d’inscription sur les listes électorales en 2010 était de 30 jours. Ce délai a ensuite été prolongé de 15 jours, soit 45 jours au total. Le bilan provisoire est positif pour les responsables de la CEPI du Houet et ceux-ci attribue ce succès à la campagne de communication de la CENI « qui n’a pas lésiné sur l’information des populations, à travers la méthode des votes d’ambassadeurs ».

Les agents enrôleurs y sont aussi pour quelque chose. Au dernier jour de l’enrôlement, ils ont mis les bouchées doubles pour inscrire les retardataires. L’affluence était toute particulière dans le centre d’enrôlement « AJVD » de la place de la mairie de Do. Il est midi, ce 16 août 2012 et Mademoiselle Alimata Ouédraogo s’attèle à sauvegarder les données déjà enregistrées avant de poursuivre son travail d’enrôlement. « Nous devons arrêter à 18 heures ce soir, mais s’il y a de l’affluence, nous allons poursuivre », a-t-elle indiqué. Ce centre est l’un des plus fréquenté, car annexé au point de vente des vivres à prix social de Do. Les enrôlements se font au rythme de 300 inscrits en moyenne par jour.

Entre deux inscriptions, Windpouiré Yves Constantin Ouédraogo nous confie que la pluie a quelque peu perturbé les opérations, mais qu’aussitôt après, les recenseurs se sont retrouvés « inondés », non pas par l’eau, mais par les personnes désirant s’inscrire. A la lumière des échanges qu’il a eus avec les autres recenseurs, M. Ouédraogo estime que l’enrôlement s’est globalement bien déroulé et que « les populations sont motivés, à l’exception des jeunes ». « Lorsque vous questionnez les jeunes, ils disent qu’ils ne veulent pas voter car les résultats du vote sont connus d’avance. Ceux qui viennent s’enrôler le font à cause de la rumeur faisant état du fait que les attributions de parcelles se feront sur la base de la présentation de la carte d’électeur », a témoigné l’agent enrôleur.

Dans l’ensemble, les agents enrôleurs relèvent que dans la zone de Bobo-Dioulasso, quelques particularités ont été notées : les cartes consulaires et les certificats de résidence qui ont été acceptés comme documents valables pour l’inscription, ont été refusés dans cette zone sur instruction de la CENI, alors qu’au cours de leurs formations, ces documents avaient été présentés comme valides. Les autres problèmes soulevés ont trait à l’illisibilité de certains documents d’état civil qui ont été rejetés, la propension de certaines personnes à attendre la dernière minute pour s’inscrire. Madame Aida Keïta fait partie des derniers à s’inscrire avec cependant une bonne raison. « J’ai attendu 15 jours durant avant d’avoir mon jugement supplétif le 16 août. D’autres n’ont même pas encore eu leur papiers d’enrôlement », s’est-elle justifiée. Pour ceux qui ne disposaient pas de leurs jugements supplétifs à la date du 16 août, ce serait probablement trop tard. A moins que…

Mahamadi TIEGNA (camerlingue78@yahoo.fr)

Sidwaya

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