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Fleuve Mouhoun : Le pourvoyeur de poisson demande assainissement

Publié le vendredi 17 août 2012 à 00h26min

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Drainant des centaines de milliers de mètres cubes d’eau, le fleuve Mouhoun est un véritable pourvoyeur en poisson pour les populations de la région de la Boucle du Mouhoun. La liaison entre Dédougou et Tougan est conditionnée par sa traversée, matérialisée par le mythique pont de Douroula. Cet endroit constitue un passage mais aussi un marché florissant pour pêcheurs, vendeuses de poisson et mareyeurs. Avec les activités qui s’y développent, les abords de ce lieu stratégique gagnerait à être mieux assainis.

A une vingtaine de kilomètres de Dédougou à plus de 200 km de Ouagadougou sur l’axe Dédougou-Tougan, se dresse le fleuve Mouhoun avec le mythique pont de Douroula, plus d’une cinquantaine de mètres de long et une hauteur respectable de plusieurs mètres. La rencontre entre deux véhicules est impossible sur cet espace, donc la vigilance doit être la chose la mieux partagée. Surtout que des accidents mortels s’y sont produits de par le passé.

Des pirogues vides sans piroguiers attendant de part et d’autre du pont, des filets de pêche dans l’eau, des enfants se succèdent pour vérifier s’il y a eu des prises de poissons, des passants qui prennent une douche, d’autres se soulagent à quelques mètres du fleuve et les fèces se retrouvent dans le fleuve en cas de pluie, voilà le décor que présente le fleuve Mouhoun en cette saison hivernale.

La pêche constitue l’activité principale ici. Mais, actuellement, c’est la période morte. La plupart des pêcheurs sont absents, travaux champêtres obligent. C’est pourquoi la plupart des pirogues chôment. En temps normale, elles servent non seulement pour la pêche mais aussi pour transporter des passagers d’une rive à l’autre du fleuve.
A quelques dizaines de mètres du fleuve, à la fin des grilles du pont, il règne une atmosphère de marché. Là, sont installées des femmes. Elles achètent le poisson auprès des pêcheurs, le fument avant de le revendre aux voyageurs principalement ou le revendent frais.

Souvent, des « grossistes » viennent des villages environnants se ravitailler, notamment Douroula et Souma. Ainsi, le poisson du fleuve Mouhoun atterrit à Dédougou, Tougan, Gassan… avant de se diriger vers d’autres horizons.

Certes, le fleuve Mouhoun est pourvoyeur de poisson, mais il gagnerait à être assaini par une réglementation. Voir des passants se laver ou déféquer aux abords du fleuve est chose courante, comme nous avons pu le constater pendant la demi-heure que nous avons passée sur les lieux. D’où l’appel de cet élève vacancier venu de Douroula visiter cette infrastructure qu’on appelle pont de Tougan dans la localité : « aidez-nous à réglementer l’usage du fleuve afin de l’assainir un peu ».

En attendant cet assainissement, le commerce de poisson continue à nourrir des familles entières.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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