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ARRESTATION DE PRÉSUMÉS DÉLINQUANTS : Des braqueurs à main armée au frais

Publié le mardi 7 août 2012 à 23h01min

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La brigade anti-criminalité (BAC), en collaboration avec le commissariat central de police de Ouagadougou a mis la main sur deux réseaux de présumés bandits spécialisés dans le vol à main armée dans la capitale burkinabè. Ils ont été présentés hier mercredi 8 août 2012 par le commissaire principal de police, chef de la division communication et relations publiques, Léandre Sorgho, le commissaire central adjoint de police, Siaka Bado et le commandant de la BAC, Patrice Yéyé.

Dans le cadre de la lutte contre l’insécurité à Ouagadougou, la brigade anti-criminalité (BAC) et le commissariat central de la police nationale ont mis aux frais des présumés bandits de grand chemin spécialisés dans le vol à main armée. Le premier réseau constitué d’une bande de trois personnes a été démantelé suite à un braquage intervenu dans la nuit du 25 au 26 juillet 2012 dans la Zone d’activités commerciales et administratives (ZACA). Alertés par un citoyen grâce au numéro vert (1010), les services de la BAC mettent en action une équipe qui a aussitôt suivi les traces de ces délinquants.

Dans leur opération de ratissage dans la zone, les éléments de la brigade sont tombés nez à nez avec les malfrats qui roulaient en voiture dans laquelle ils transportaient quinze sacs de sucre de 50 kg. Une course-poursuite s’engage, selon le commissaire central adjoint de police, le commissaire Siaka Bado, entre les deux camps. Dans cette course-poursuite, les agents de sécurité arriveront à endommager l’une des roues du véhicule des présumés voleurs, contraignant les deux occupants à l’abandonner et d’user de leur talent d’athlète pour se sauver. Mais fort heureusement, a dit le commissaire adjoint de police, l’un d’eux a été identifié et son domicile repéré.

Ce qui va faciliter son arrestation. Mais auparavant, il a tenté en vain de corrompre les policiers avec deux millions de FCFA. Restait maintenant le cas de son compagnon d’infortune, admis à l’hôpital Yalgado Ouédraogo à qui il essayera de porter secours. Le lendemain, a révélé les conférenciers, il se présente devant le malade et honore toutes les ordonnances, avant d’être arrêté par la police le soir en voulant quitter l’hôpital. Seul le cerveau de la bande a été inculpé. Les deux autres malfaiteurs ont pris la clé des champs. S’ajoutent également deux receleurs Souleymane Tapsoba et Pascal Nikièma toujours en cavale. Leur mode opératoire a été expliqué aux journalistes.

Selon le commissaire central adjoint de police, les membres de ce réseau s’attaquaient aux véhicules de transport de marchandises en stationnement et les boutiques. Les forfaits sont commis généralement tardivement la nuit et pendant les heures de pluies, a t-il poursuivi. Ils dépouillaient ainsi les veilleurs de nuit, les chauffeurs et les apprentis de véhicules. Il a été saisi entre les mains des auteurs de ces vols deux véhicules (une OPEL et une 4x4), quinze sacs de sucre de 50 kg, une somme d’argent de 4.825 235 F CFA et deux téléphones portables. Du côté des receleurs, l’on a pu récupérer 46 sacs de riz de 50 kg, 20 sacs de sucre de 50 kg et 43 bidons d’huile de 20 litres. Les membres du deuxième groupe de malfrats ont été, comme le précédent, pris la main dans le sac.

Pour le commandant de la BAC/Ouaga, Patrice Yéyé, c’est dans la nuit du 6 au 7 août 2012 que ceux-ci ont été arrêtés. Opérant sur un vélomoteur, l’un d’eux a été appréhendé suite à ses blessures émanant des échanges de tirs qui les ont opposés à la police. Dans cette opération, le cerveau de la bande, Bouboué Bayala et son compagnon Jean Baptiste Kinda, ont été interpellés. Comme mode opératoire, ils accostaient leurs victimes dans les endroits les moins éclairés où l’un des délinquants se chargeait de dépouiller la victime et l’autre pointait sur elle une arme à feu automatique, en l’occurrence un pistolet.

Ce réseau de gang a également un receleur, lui aussi en fuite. Le butin saisi par la brigade anti-criminalité entre les mains de ces malfaiteurs se compose de deux ordinateurs portables, de trois disques durs externes pour ordinateur, de deux téléphones portables, d’un pistolet automatique calibre 7mm 65 de marque inconnue et un coffre contenant une somme de 290.000 F CFA. Comment se fait-il que quelques temps après leurs arrestations, les bandits se retrouvent dehors ? Quels sont vos rapports avec les pénitenciers ? Ont voulu savoir entre autres, les journalistes.

A ces préoccupations, le conférencier Léandre Sorgo a indiqué que chacun fait son travail. Il a souligné que la question qui se pose au sujet des récidivistes est de savoir s’ils ont purgé leurs peines avant d’être libérés après leur jugement ou pas. La collaboration de la population a encore été sollicitée en vue d’extirper de la société ces individus présumés dangereux.

Sidgomdé

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 8 août 2012 à 23:57 En réponse à : ARRESTATION DE PRÉSUMÉS DÉLINQUANTS : Des braqueurs à main armée au frais

    Je comprends les pauvres policiers et gendarmes qui risquent de se faire trouer la peau juste pour se voir narguer par les bandits qu’ on libere. Pour etre cynique, le policier qui a refuse d’ empoche les 2 millions, alors que par ailleurs ses colegues empochent 500 francs dans la circulation, risque de se mordre les doigts quand il verra ce malfrat lui dire bonjour, chef dans deux jours. Ainsi va la justice pourie de ce pays. Quand tu as des juges qui font la concurrence avec des avocats pour les voitures americaines, c’est toujours ainsi.

    Jean Baptiste Darga

  • Le 9 août 2012 à 12:12, par Moi même En réponse à : ARRESTATION DE PRÉSUMÉS DÉLINQUANTS : Des braqueurs à main armée au frais

    Encore une fois je lance un appel solennel au gouvernement du Burkina Faso. Il faut en toute urgence revoir les procédures judiciaires et le suivi des sanctions après le jugement.

    Je crois qu’il faut mettre en application la peine de mort au Burkina. Et faire la lumière dans le milieu carcéral : y a t-il des prisonniers qui sortent avant la fin de leur peine.

    Alourdir les sanctions face à ces cas de délinquance notoire.
    Construire de nouvelles structures d’incarcération.
    Je le dis et je le redis : les peines ne sont pas dissuasives il faut absolument les durcir.

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