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PROMOTION DU CIVISME ET DES DROITS HUMAINS : Bientôt des assises nationales

Publié le mardi 7 août 2012 à 00h13min

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Le ministre des Droits humains et de la Promotion civique, Albert Ouédraogo, a été reçu, le jeudi 2 juillet 2012 à la Confédération générale du travail du Burkina, (CGT-B), à son siège, à la Bourse de travail de Ouagadougou.

Le ministre des Droits humains et de la Promotion civique est reconnaissant envers la CGT-B pour son combat dans la défense des droits humains au Burkina Faso. Albert Ouédraogo d’affirmer : « s’engager dans le syndicalisme, c’est s’engager pour les autres et cela participe des droits humains ». La CGT-B, a-t-il indiqué, fait partie de ceux qui se sont battus pour la défense des intérêts de leurs militants et jouit d’une grande notoriété et crédibilité sur les plans national et international. « La question des droits humains n’est pas une question de clivage. C’est une question humaine », a-t-il reconnu.

C’est pourquoi, toute violation des droits humains, a-t-il poursuivi, d’où qu’elle vienne, mérite d’être combattue. M. Ouédraogo et toute sa délégation qui disent constater une montée de l’incivisme et de l’incivilité, ont partagé avec l’union syndicale, des préoccupations relatives aux droits humains. Le ministre chargé de la Promotion civique a reconnu que l’Etat, de par le passé, a été un "prédateur des droits humains". Mais, constate-t-il, beaucoup d’actions ont été menées pour sortir de l’Etat d’exception. Même si les actions attentatoires des droits humains ne sont pas totalement annihilées, a-t-il soutenu, on peut dire qu’elles ont été résorbées à une proportion congrue. Depuis quelques temps, a regretté Albert Ouédraogo, la violation des droits de l’homme commence à être le fait des citoyens ordinaires aboutissant parfois à la destruction de la vie humaine.

Il en veut pour preuve les affrontements fratricides de Guénon qui ont occasionné des morts d’hommes en mars dernier. A cela s’ajoutent les conflits agriculteurs-éleveurs, les querelles de chefferie qui finissent par des situations de violence. Ce sont autant de raisons qui ont amené le ministre en charge des Droits humains à dire que quelque chose doit être fait en rapport avec l’incivisme et les manifestations inorganisées. Le ministère des droits humains et de la Promotion civique qui dit vouloir remettre les valeurs d’antan au goût du jour, compte organiser bientôt, avec l’ensemble de ses partenaires, des assises nationales sur ces questions dans le but de faire une introspection individuelle et collective et sauver ce qui peut encore l’être. L’un des objectifs de ses assises, est de faire en sorte que l’intégrité burkinabè ne soit pas un vœu pieux, a-t-il déclaré. Ce forum aura l’avantage, a-t-il souhaité, de reconsidérer la question de la morale, l’éthique, la probité, l’intégrité, le respect des personnes âgées, bref de faire des droits humains, des questions partagées.

Pour lui, le jeu en vaut la chandelle, car il n’est jamais trop tard de bien faire. Les propos du ministre ont été jugés réconfortants par le secrétaire général de la CGT-B, Tolé Sagnon. Il a souligné que, ce qui amène les Burkinabè à régler certaines questions par eux-mêmes trouve son explication dans le déni de justice. C’est d’ailleurs pourquoi la CGT-B qui dit avoir fait les mêmes constats sur la violation des droits humains, a réaffirmé sa disponibilité à apporter sa contribution sur le débat et pour la tenue des assises nationales. C’est par un échange de documents entre les deux parties que la rencontre a pris fin.

Kossaomanè Anselme
KAMBIRE et
Jamilatou
DANKAMBARY
(Stagiaire)

Sidwaya

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