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FOOTBALL BURKINABÈ : Et si on repassait par les clubs locaux

Publié le vendredi 3 août 2012 à 00h15min

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Dans un passé récent, quand on parlait Etalons, on voyait l’EFO et l’ASFA-Y, ces deux clubs, tête de pont du football national et pourvoyeurs de joueurs de l’équipe nationale. Des frères Gnimassou en passant par Diallo Mohamed dit “Vieux” et Amadou Traoré “le rouquin”, côté Jaune et vert, Mbemba Touré, Gualbert Kaboré, Alexis Ilboudo et Ibrahim Diarra pour ne citer qu’eux chez les Stéllistes, les Etalons avaient une identité de jeu. Les supporters rivalisaient par le nombre de joueurs de leur club sélectionnés en équipe nationale. Mais que cette époque semble déjà à des années lumières aujourd’hui. Des clubs comme l’ASFA-Y et l’EFO ne parviennent plus à fournir des éléments à la sélection nationale.

Ils ont mal négocié le tournant dans le professionnalisme. Si l’Espagne domine le football mondial aujourd’hui, c’est parce que la Roja a su s’adosser à ces deux clubs que sont le Barça et le Réal. Si l’Egypte a régné sans partage sur le sport roi africain, il a su tirer bénéfice de la bonne santé de Al Ahly et du Zamalek, ses clubs phares. Si le Soudan effectue son retour sur l’échiquier footballistique africain c’est en particulier grâce à Al Hillal et El Merrick qui lui fournissent l’essentiel de ses joueurs. Que dire alors de la Côte d’Ivoire qui a accepté consentir des efforts et faire l’impasse sur la CAN 2004 avant de revenir en force et se faire porter à bout de bras par ses académiciens ?

Les exemples sont légion concernant les clubs locaux qui font vivre leur équipe nationale, à travers les joueurs qu’ils fournissent. Les clubs burkinabè devront mettre en place une politique afin de ne pas laisser partir leur pépite rapidement vers le professionnalisme. Certes, les salaires ne sont pas conséquents pour les joueurs évoluant dans le championnat domestique, mais les joueurs devront chercher à confirmer leur prouesse deux ou trois saisons consécutives avant de penser à s’envoler vers l’eldorado européen.

Cela sera un bon gage pour leur succès car ils se seront déjà forgé une carapace solide pour affronter la concurrence à l’étranger. S’il y a cette stabilité dans l’effectif des clubs pendant au moins trois ans, ceux-ci pourront aussi être compétitifs sur le plan africain et attireront de bons joueurs étrangers qui viendront relever le niveau du championnat national et partant, celui de l’équipe nationale.

Béranger ILBOUDO

Sidwaya

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