LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

REBOISEMENT DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT : 5000 plants de plus à Bissiga

Publié le vendredi 3 août 2012 à 00h19min

PARTAGER :                          

Comme à l’accoutumée depuis 2007, le gouvernement burkinabè a sacrifié au rituel le jeudi 02 août 2012 à Bissiga dans la province de l’Oubritenga en plantant 5000 arbres.

Enfants, jeunes et vieux de Bissiga dans la province de l’Oubritenga se sont mobilisés le jeudi 02 août 2012 pour soutenir le premier ministre Luc Adolphe Tiao et son équipe à l’occasion de la sixième édition de l’Opération de reboisement des membres du gouvernement. Dabas à la main et muni d’un couteau, chaque ministre n’a pas manqué de planter quelques arbres pour contribuer à reverdir le Burkina. « Nous n’avons pas d’autres choix que de planter des arbres si nous voulons assurer aux générations futures un pays où il fait bon vivre. Aujourd’hui nous assistons à ce qu’on appelle le réchauffement climatique qui est en partie lié au fait que nous vivons dans des pays déboisées.

C’est pourquoi depuis six ans le gouvernement a décidé de tenir un bosquet ici à Bissiga », a expliqué Luc Adolphe Tiao. Selon le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Jean Koulidiati, de 2007 à 2011, les membres du gouvernement ont mis en terre plus de 20.000plants dans la forêt classée de Bissiga. « Et l’évaluation effectuée par mes services techniques dans le courant du mois de juin fait apparaitre un taux de réussite de 80% », s’est réjouit le ministre Koulidiati.

Il a relevé que cette opération qui va donner l’occasion au gouvernement Tiao de mettre en terre 5000 plants sur 10 ha, vient en complément de l’opération « 1000 plants par Ministère et par Institution pour lutter contre les effets des changements climatiques », initiée par le président du Faso, Blaise Compaoré. Le ministre Koulidiati a souligné que les plantations qui sont réalisés sur le site contribueront à la protection du fleuve Nakambé qui alimente les barrages de Ziga et de Bagré.

« Des animaux sauvages seront introduites dans la forêt »

Pour le premier ministre Luc Adolphe Tiao, il ne s’agit plus de planter des arbres pour planter, mais il faut nécessairement les entretenir d’où le concept « plantons responsable ». C’est pourquoi le ministre en charge de l’Environnement a indiqué qu’il est prévu la mise en place d’une unité de gestion chargée de développer le partenariat avec les collectivités territoriales riveraines pour la gestion de la forêt classée. Cette unité va également assurer la surveillance permanente de la forêt et l’entretien des plantations. Par ailleurs le ministre en charge de l’Environnement, Jean Koulidiati a révélé que son département a l’intention de clôturer la forêt classée de Bissiga pour éviter la coupe abusive du bois, la divagation des animaux etc. et de permettre à des citoyens de Ouagadougou de ne plus faire 150 à 500 km pour aller à Arly ou à Nazinga pour voir des animaux sauvages que le ministère compte intégrer dans la zone.

Il s’est dit satisfait de la mobilisation du gouvernement qui selon lui justifie l’engouement de toutes les couches de la société pour les actions de reboisement. « Pour maintenir cet engagement croissant des populations pour les questions environnementales…, mon département a choisi de conduire cette année la campagne nationale de reforestation sous le thème « jeunesse et Environnement pour un développement durable », a-t-il souligné. Il se dit convaincu qu’en éveillant les consciences des jeunes, le Burkina s’assure que les générations futures saurons conserver les ressources forestières, mieux que leurs devanciers. Il a souhaité que pour l’avenir de la planète, les hommes fassent l’effort de planter beaucoup d’arbres et de les entretenir car celui qui a planté un arbre avant de mourir n’a pas vécu inutile.

Raphaël KAFANDO


Les propos des membres du gouvernement après l’opération de reboisement

- Le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Jean Bertin Ouédraogo "La protection de l’Environnement demeure une priorité absolue pour le gouvernement, mais également pour l’ensemble de la population burkinabè. Nous sommes dans un pays où le désert avance à grand pas, il est donc important pour nous qui avons en charge la gestion du pays à l’étape actuelle que nous fassions l’effort pour sensibiliser et mobiliser les populations afin que nous travaillons à reverdir le couvert végétal du Burkina. Avec les changements climatiques il y a beaucoup d’effet néfaste sur nos populations. Il était donc important que nous puissions travailler à endiguer un temps soit peu l’avancée du désert et de faire en sorte que les générations à venir puissent bénéficier d’un environnement sain.

Mon département est considéré à tort ou à raison comme destructeur de l’environnement mais je dis que nous ne détruisons pas pour détruire, quand nous détruisons c’est pour reconstruire. Nous avons des dispositions que nous avons mises en place. Nous sommes l’un des premiers départements à créer la première cellule de gestion environnementale et sociale depuis les années 1990. Et depuis ce temps chaque fois que nous sommes amenés à notre corps défendant à déraciner ou à couper des arbres pour faire passer nos routes, nous faisons en sorte que pour chaque arbre détruit, nous en plantons au moins quatre. C’est ainsi que vous constatez que le long des routes que nous construisons il y a toujours des plantations d’alignement qui sont réalisés. Dans les villes et les localités que nous traversons, nous essayons de faire des pépinières dans les écoles, dans les CSPS et dans un certain nombre de lieux que le ministère en charge de l’environnement et les populations choisissent volontairement pour nous permettre d’accompagner ce processus de reverdissement de notre pays".

- Le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Achille Marie Tapsoba :
"Vous constatez que la jeunesse s’est mobilisée pour ce reboisement et à chaque reboisement, vous constatez que cette branche de la population est sur les chantiers de reboisement chaque année. Vous savez que la question de l’Environnement est un élémént central du développement durable. Et nous remercions le ministère de l’Environnement et du développement durable d’avoir placé le reboisement de cette année sous le signe de la jeunesse. Nous allons à travers les activités organisées par notre département permettre aux différentes associations et mouvement de jeunes d’aller sur les chantiers de reboisement comme ce que nous le faisons d’habitude".

- Le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly Barry :
"Pour nous la gestion de l’environnement et du développement durable commence déjà avec les fondamentaux dont l’éducation de base. Nous avons des thèmes émergents que nous avons commencé à élaborer. Nous avons démarré le processus d’intégration des thèmes sur l’environnement au niveau des curricula de l’enseignement primaire. La perspective c’est d’intégrer également ces notions dans le post primaire mais au-delà c’est vraiment aussi de les intégrer dans les Centres d’Alphabétisation et les Centres d’Education de base non formelle. Ainsi, nous sommes sûre que l’ensemble du système éducatif de base va permettre aux enfants, aux adolescents et aux adultes qui sont analphabètes de pouvoir s’imprégner de cette problématique".

- Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Jean Koulidiati :
"En moins d’un quart d’heure, nous avons fini les 5000 plants et je n’ai qu’un seul regret c’est de ne pas avoir pensé à planter 50.000plants. Vous constatez qu’il y a un engouement car l’exemple est donné par les plus hautes autorités du pays. Nous avons produit 14 millions de plants et nous envisagions mettre en terre au moins 11millions de plants. Mais à ce rythme, je crois que nous allons dépasser nos objectifs. Actuellement nous sommes en train d’acheter des plants chez des pépiniéristes, ce qui ne nous arrive pas souvent".

Propos recueillis par R.K.

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 3 août 2012 à 11:35, par Moi même En réponse à : REBOISEMENT DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT : 5000 plants de plus à Bissiga

    Il ne suffit pas de faire des campagnes de reboisement si vous n’êtes pas capable de faire un suivi sur les sites de reboisement pour voir les résultats de ces campagnes.

    Chaque année on nous parle de reboisement sans nous dire combien de plantes on survécu 2 ou 3 ans après. apprenons à faire des statistiques et à rendre compte de nos actions : ceci dans le but d’améliorer les actions futur. Ce gouvernement travail vraiment n’importe comment !!!!!!!!

  • Le 3 août 2012 à 12:34, par Allende En réponse à : REBOISEMENT DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT : 5000 plants de plus à Bissiga

    Le show de la plantation des milliers de plants et des millions de francs a commencé encore. Comme si le sahel avait vraiment besoin de ça.
    Des ministres (qui perdent du crédit tous les jours) joliment habillés dans leurs survêtements taillés sur mesure, sont entrain de se salir les mains dans la terre de l’hypocrisie sous les applaudissements tout aussi hypocrites de leurs compères.
    De grâce, plantons 1000 arbres et fixons nous comme objectifs d’en sauver seulement 50% ; c’est réaliste. Les millions en frais de mission des ministres peuvent bien servir à aider ceux qui travaillent dans l’ombre.
    Nous les Africains nous n’avons pas encore compris que le paraître ne peut plus nous sauver.
    Il faut agir et arrêter ses déplacements inutiles qui ne servent en réalité que ceux qui les organisent. Le désert avance, arrêtons d’abord le désert de nos têtes et soyons efficients.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Changement climatique : La planète envoie des signaux