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El hadj Djanguinaba Barro, président de la CCIB/Ouest : « 59% des préoccupations du secteur privé ont fait l’objet d’engagements de l’administration »

Publié le lundi 30 juillet 2012 à 00h19min

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La XIIe édition de la rencontre gouvernement/secteur privé se tient, ce lundi 30 juillet 2012, à Bobo-Dioulasso. Pour ce cadre d’échanges directs, les deux parties ont convenu du thème : « onze éditions de rencontres annuelles gouvernement/secteur privé : bilan et perspectives ». En prélude à cette traditionnelle concertation, le président de la section territoriale de l’Ouest de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCIB/Ouest), El hadj Djanguinaba Barro revient, dans cette interview, sur la dernière édition et le bilan de la rencontre depuis ses débuts.

Sidwaya (S.) : Quel bilan faites-vous de la tenue des différentes rencontres gouvernement/secteur privé ?

El hadj Djanguinaba Barro (D.B.) : Après plus d’une décennie de concertations entre le gouvernement et le secteur privé, les deux parties ont jugé nécessaire que la XIIe édition se penche sur le bilan des onze éditions précédentes pour apprécier les acquis et faiblesses de cet événement, afin d’en tirer les leçons. A cet effet, une étude a été commanditée pour faire l’évaluation du cadre dont le rapport provisoire a été présenté aux différentes parties lors des rencontres sectorielles tenues en juin 2012 à Ouagadougou, en vue de recueillir leurs avis.
A ce stade, le bilan est globalement satisfaisant. L’étude indique que sur l’ensemble des préoccupations exprimées par le secteur privé, 59% ont fait l’objet d’engagements au niveau de l’administration.

Au total, 70% de ces engagements auraient été mis en œuvre. La tenue régulière de la rencontre à Bobo-Dioulasso a été réaffirmée à nouveau et le format du cadre est jugé adéquat avec quelques suggestions d’amendements. Cadre restreint au départ, la rencontre a gagné en maturité pour devenir un lieu approprié de dialogue et de résolution des problèmes économiques. Pour les années à venir, des réformes structurelles sont encore attendues.

S. : La XIe édition s’est tenue autour du partenariat public/privé (PPP). Ce partenariat a-t-il connu une mise en œuvre effective dans les projets de développement au Burkina Faso ?

D.B. : La XIe édition s’est tenue autour du partenariat public/privé (PPP), qui est un mode alternatif de financement des projets de développement. Elle a eu le mérite de lancer le débat sur l’intérêt du PPP au Burkina Faso et de permettre aux acteurs de formuler des recommandations pour leur mise en œuvre. Il avait été souhaité, d’une part, que l’Etat procède à la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel adéquat et incitatif, et d’autre part, que le secteur privé soit sensibilisé pour mieux s’organiser à participer aux projets PPP. A ce jour, le cadre règlementaire et institutionnel est en cours au niveau de l’administration publique et une liste de projets PPP éligibles sera proposée. De même, des séances d’information et de sensibilisation à l’endroit des acteurs des secteurs public et privé ont été organisées, dont la dernière en date s’est faite au cours de cette semaine, précisément le mercredi 25 juillet 2012 à Ouagadougou.

Aussi, si le concept PPP est nouveau au Burkina Faso et sa vulgarisation récente, ce mode de financement en lui-même existe et est mis en œuvre dans les différents départements ministériels du pays, notamment dans les secteurs de l’enseignement et des logements. On peut également citer le cas des grands projets en cours comme le projet Pôle de croissance de Bagré et celui du nouvel aéroport de Donsin.

S. : Quelles sont les recommandations de la dernière édition qui ont déjà été mises en application ou qui sont en cours de l’être ?

D.B. : Comme je l’avais indiqué l’an passé, les décisions et recommandations prises lors des rencontres annuelles gouvernement/secteur privé font l’objet d’un suivi par un comité technique paritaire qui fait un rapport de mise en œuvre à chaque édition. A cet effet, je voudrais encore cette année vous inviter à la Maison de la culture de Bobo-Dioulasso, le 30 juillet 2012, pour suivre le rapport du président du comité technique paritaire sur l’état de mise en œuvre des recommandations de l’année 2011.

S. : Cette année consacre la XIIe édition de ce cadre d’échanges. Quelles sont aujourd’hui les grandes préoccupations des opérateurs économiques que vous comptez soumettre au gouvernement ?

D.B. : Cette année, la XIIe édition mettra un accent sur le bilan des rencontres précédentes et les perspectives pour les éditions à venir. En outre, une présentation des mesures à prendre pour une contribution efficace du secteur privé à la mise en œuvre de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), sera faite. Par ailleurs, la parole sera donnée aux représentants des différents groupements professionnels d’entreprises qui, du reste, ont déjà transmis leurs préoccupations à la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, pour exposer les difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs activités.

Je voudrais avec votre permission permettre aux différents acteurs de porter eux-mêmes directement devant le gouvernement, leurs préoccupations dont certaines sont nouvelles et d’autres récurrentes.
Pour terminer, je réitère mes remerciements à Sidwaya pour la tribune qu’elle m’offre, chaque année à l’approche de la rencontre gouvernement/secteur privé. Je voudrais également témoigner ma gratitude au gouvernement pour ce rendez-vous annuel à Bobo-Dioulasso et inviter l’ensemble des opérateurs économiques inscrits, particulièrement ceux de l’Ouest à y participer activement.

Jean-Marie TOE (jmt16j@yahoo.fr )

Sidwaya

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