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Associations au Burkina : Des milliers recensées en cinq mois

Publié le mercredi 25 juillet 2012 à 00h02min

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En vue d’alimenter sa base de données en construction sur le monde associatif, le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS) a mené, du 4 janvier au 31 mai 2012 sur toute l’étendue du territoire national, une opération de recensement des associations actives et disposant de récépissés de reconnaissance. Les résultats de l’opération, s’ils ne surprennent pas dans un contexte de foisonnement tous azimuts des structures associatives, restent tout de même en deçà des réalités sur le terrain.

En l’espace des cinq mois qu’a duré l’opération (du 4 janvier au 31 mai 2012), ce sont au total, selon le directeur des associations et organisations de la société civile du MATDS, Adama Sawadogo, 9 727 associations qui ont été recensés sur l’ensemble du territoire national. Dans la seule province du Kadiogo, l’on a enregistré 3 807 associations. Le reste des provinces du pays font en tout 5 916 associations.

Dans ce lot, des provinces comme le Houet, le Boulkiemdé, le Yatenga, le Gourma ou la Comoé viennent en tête du peloton, en termes notamment du nombre d’associations recensées comparativement aux autres. Mais, globalement les résultats ne reflètent pas tout à fait la réalité du terrain parce que bon nombre de structures n’ont pas été informées de l’opération. Il existe en effet bien plus d’associations que ce qui a été recensé avec la présente opération.

Par exemple pour le seul premier trimestre de 2012, la direction des associations et organisations de la société a délivré plus de 1 000 récépissés à des associations uniquement dans la province du Kadiogo. Sur les raisons du foisonnement des associations, le directeur, Adama Sawadogo, évoque d’abord le cadre juridique qui est très favorable à la création des structures associatives. Pour créer une association valable, il suffit de se mettre ensemble, d’élaborer et d’adopter le statut et règlement intérieur de l’association, de tenir une assemblée générale constitutive, de dresser un procès verbal de l’assemblée générale constitutive avec les noms et contacts des responsables de la structure et de déposer une demande de récépissé comprenant les pièces relatives aux actes ci-cités.

Si la demande est correcte et contient les pièces requises (statut et règlement intérieur, procès verbal AGC, contacts des responsables), le récépissé peut être obtenu, selon M. Sawadogo, au bout de trois semaines. Même deux semaines suffisent pour le faire. Toutefois, toutes les demandes de récépissés, à en croire Adama, ne sont pas accordées surtout quand les associations présentent un caractère exclusif ; par exemple une structure qui vise à rassembler uniquement les membres d’une famille. L’autre raison de la prolifération des associations dans notre pays est due aussi, toujours selon notre interlocuteur, à l’engouement des populations à jouir effectivement du cadre juridique favorable à la création des associations.

S’agissant de la portée, des avantages de l’opération, le directeur Sawadogo pense qu’elle constitue non seulement une opportunité pour les associations elles-mêmes en ce sens qu’elle va leur permettre d’être visibles sur le site du MATDS mais aussi pour les différents partenaires des associations, que ce soit au niveau national et international, parce qu’elle leur permet aussi d’identifier à partir du site d’éventuelles structures avec lesquelles ils veulent travailler. Pour toutes ces raisons, d’autres opérations de recensement sont envisageables pour prendre en compte l’ensemble, sinon la majorité des associations.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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