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5 bougies pour maintenir la flamme de notre engagement !

Publié le mardi 17 juillet 2012 à 22h55min

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Ce 1er juillet 2012, Le Reporter a 5 ans. Il y a donc 5 ans que nous nous sommes lancés dans cette aventure risquée mais noble et exaltante ambition de mettre sur l’échiquier médiatique un nouveau canal pour informer autrement les citoyens et les gouvernants sur notre vivre-ensemble, une tribune où la voix des sans-voix tente de s’élever et de s’émanciper du confinement des discours convenus et de la pensée unique. Oui, 5 ans déjà ! Ça passe vite ! Mais ce sont 5 années de combat quotidien contre les faiblesses inhérentes à notre qualité d’homme. Ce sont 5 ans d’efforts permanents et de renouvellement d’un sacerdoce, de quête permanente de justice et de vérité, d’expression d’une conviction en la démocratie et en l’Etat de droit.

Notre bréviaire au cours de ces 5 ans a été notre profond attachement à la liberté d’expression, à notre indépendance et notre droit à la différence, à la sacralité des faits, au respect du lectorat et de l’opinion publique au jugement de laquelle nous nous soumettons chaque quinzaine.

Au moment où Le Reporter souffle sur ces 5 bougies, nous ne pouvons que réaffirmer, une fois de plus, notre foi en l’avenir. Nous refusons de nous lamenter sur les périodes difficiles qui ont parfois ébranlé nos convictions et nos certitudes. Nous faisons le choix de regarder droit devant nous en nous préoccupant peu des méchancetés gratuites et des tentatives de diversion, des querelles de chapelles. Notre mission depuis 5 ans est d’informer. Nous nous sommes efforcés de le faire, du mieux que nous pouvions. Nous nous efforcerons à faire encore mieux, à aller de l’avant avec, bien entendu, le soutien de toutes les personnes physiques et morales qui nous font confiance et nous le démontrent si bien à chaque parution du journal.

Nous savons que nous avons été, parfois, en deçà des attentes mais cela ne signifie nullement que nous avons baissé d’intensité dans notre engagement. Les réalités du terrain arrivent parfois à dicter leur loi et ce n’est pas toujours que nous parvenons à les dompter. La propension à la rétention de l’information et au secret a encore la peau dure dans les cultures et les pratiques institutionnelles de certains tenants de l’administration publique. La transparence dans la gestion des affaires publiques relève, pour l’instant, du discours politique, de la profession de foi pour ne pas dire de vœux pieux.

La gouvernance quotidienne de la société burkinabè butte à des habitudes et des pratiques politiques d’exclusion ajoutées à une montée de la rapacité, de la compromission et même de la concussion. Dans un tel contexte de gangrène politico-morale, le travail du journaliste est, pour le moins, rendu difficile, parfois obstrué par une débauche d’énergie pour les contournements, les cachotteries, la dissimilation, les intimidations et pire, des propositions indécentes. Comme nul ne peut vivre en dehors des réalités de son environnement, nous nous joignons à ceux qui croient encore en la vertu, en la politique et la possibilité de redressement de la trajectoire dangereusement glissante que certains gestionnaires des affaires publiques tente d’imposer à la société, avec toujours la foi qui nous anime depuis le début.

Nous sommes convaincus qu’avec le soutien de tous ceux qui nous ont fait confiance depuis le début, rien ne pourra arrêter notre marche commune vers l’édification d’une réelle société d’espérance, pas celle de promesse politique non tenue. Notre engagement constamment répété à la page 2 de chacune de nos éditions, reste intact. Il continuera à nous pousser à surmonter les moments de crise et d’interrogations quand le quotidien nous imposera des doutes, souvent bien fondés quant à la possibilité de changements significatifs dans la gouvernance des affaires de l’Etat dans ce pays. Il ne faut pas désespérer du Burkina, bien que de nombreux Burkinabè commencent à perdre foi en l’avenir.

Au moment donc où nous soufflons sur nos 5 bougies, nous pensons que c’est un nouveau départ que nous entamons. Ce n’est que le commencement. Nous renouvelons notre engagement de continuer de fouiller partout où besoin sera pour mettre à nu les tares et les gourmandises de ceux qui dépensent leurs énergies pour se remplir les poches et les panses sur le dos du contribuable burkinabè. Nous applaudirons aussi ceux qui se montrent dignes de respect par leurs actes de loyauté envers la république et l’intérêt général. En ce cinquième anniversaire, nous voudrions rendre hommage à toute l’équipe du Reporter, aux lecteurs, aux acteurs de l’imprimerie, à toute la chaîne de distribution (des grossistes au petit revendeur à la criée). Merci à tous ceux qui ont fait de ce canard ce qu’il est et surtout pour tout ce qu’ils feront encore pour ce qu’il sera.

Boureima OUEDRAOGO

Le Reporter

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