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DROITS HUMAINS ET CIVISME : Le ministre Albert Ouédraogo chez Naaba Kiiba

Publié le mardi 17 juillet 2012 à 00h39min

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Le ministre des Droits humains et de la Promotion civique, Pr Albert Ouédraogo, a rendu, vendredi 13 juillet 2012 à Ouahigouya, une visite de courtoisie à Sa majesté Naaba Kiiba, roi du Yatenga. Il était question de solliciter l’appui du chef traditionnel pour un retour de certaines valeurs cardinales que la société burkinabè a perdues.

C’est en milieu de journée du vendredi 13 juillet que le ministre Albert Ouédraogo, accompagné d’une délégation de son département et des autorités régionales du Nord, est arrivé au palais royal du Yatenga. A l’entrée, il est accueilli chaleureusement par les ministres du roi, le tout couronné par un coup de fusil assourdissant en guise de bienvenue. Devant le Naaba Kiiba, le ministre Albert Ouédraogo a dit être dépêché par le président du Faso et le Premier ministre pour venir échanger avec lui sur des préoccupations liées aux droits humains et au civisme au Burkina. A l’entendre, depuis la crise que le Burkina a connue en 2011, certaines valeurs traditionnelles ont commencé à disparaître de son espace social.

Il s’agit, selon lui, des valeurs de charité, de partage, de solidarité, de fraternité, du respect des aînés ou des parents, etc. C’est pourquoi, a-t-il souligné, il était nécessaire d’aller se ressourcer auprès des leaders d’opinion et de demander leur soutien afin qu’ils volent au secours de la démocratie burkinabè mise à rude épreuve. « La question du civisme doit être une préoccupation pour tout le monde. Sans civisme, nous ne pouvons pas vivre ensemble ? », a plaidé Pr Albert Ouédraogo. Pour lui, chaque citoyen est redevable à ses parents qui ont enduré beaucoup de sacrifices pour le nourrir, le soigner, l’éduquer, le protéger, etc. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, il doit donner sa part contributive à la société tout en respectant les autres.

« Aujourd’hui, il y a beaucoup d’enseignants qui ont peur de leurs élèves ? ; c’est le monde à l’envers. Socrate a dit que lorsque les enseignants ont peur de leurs enseignés, c’est le début de la dictature en toute jeunesse. Travaillons à éviter ce type de paradigme », a relaté le ministre Ouédraogo. Et pour la consolidation de la démocratie au Burkina, celui-ci a estimé que l’on ne peut la réussir en faisant fi de l’autorité traditionnelle. « C’est pourquoi, le gouvernement a jugé opportun au sortir du Cadre de concertation pour les réformes politiques (CCRP) de constitutionnaliser la chefferie. La Grande-Bretagne est une démocratie où existe la monarchie mais elle n’a jamais été citée comme la dernière des démocraties », s’est-il convaincu.

Le Naaba Kiiba a apprécié la démarche du gouvernement pour la restauration des valeurs perdues. Tout en regrettant l’incivisme grandissant au sein de la population, il a promis de jouer sa partition afin que les valeurs d’intégrité se réinstallent définitivement dans la société burkinabè. Avant de prendre congé, le ministre Albert Ouédraogo a tenu à lui remettre des documents relatifs aux droits humains.

Mady KABRE

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 17 juillet 2012 à 15:11, par Assad En réponse à : DROITS HUMAINS ET CIVISME : Le ministre Albert Ouédraogo chez Naaba Kiiba

    Les valeurs de partage, de fraternite, de respect, etc.. dont fait cas le ministre, sont en premier lieu bafouillees par les autorites a travers la corruption, le nepotisme, le favoritisme, l’impunite et j’en passe. Ne dit on pas que le poisson commence a pourrir par la tete ? Pour ce qui du civisme, il faut instaurer rigoureusement l’instruction civique a l’ecole primaire et creer d’autres cadres permettant de changer les mentalites a l’image des colombs de la revolution.

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