LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Autant le dire… : La conquête politique de Bobo sera-t-elle rude ?

Publié le mardi 17 juillet 2012 à 00h39min

PARTAGER :                          

Bobo-Dioulasso est au centre des ambitions politiques des partis politiques. Il n’est plus besoin de le croire ou de le mentionner. La ruée des partis politiques et de leurs premiers responsables vers cette ville est le signe incontestable que la conquête politique de la ville a commencé. Sera-t-elle rude ? On peut bien le penser au regard de l’importance de la ville sur le plan politique, mais également sur les plans économique, démographique, culturel…

En effet, il ne se passe plus un seul week-end sans que des formations politiques, qu’on croyait avoir oublié la deuxième ville du pays, ne viennent rencontrer leurs militants, échanger avec les populations dans les secteurs, dire leurs vérités.

Ce week-end par exemple, la vie politique de la ville était tellement animée qu’il y avait le « grand CDP », avec la quasi-totalité des membres de son secrétariat exécutif. Entre rencontres officielles et informelles, le CDP est venu « secouer » le cocotier et rassurer ses militants qu’il n’y a rien « en face ». Aussi, que ce soit à l’amphi de l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) avec l’ensemble des responsables des bureaux de sections, sous-sections et comités de base ou au ciné Sayon avec les associations et mouvements, il a fait le plein. Salia Sanou, qui dirige le parti dans la province, confirmé dans son poste, est donc rassuré que les militants sont en rangs serrés pour les conquêtes des sièges à l’Assemblée nationale et dans les conseils municipaux.

Pendant que le CDP « faisait son bruit », le Rassemblement politique nouveau (RPN) d’Harouna Dicko était samedi au Ran Hôtel où, sauf trou de mémoire, il rencontrait pour la première fois ses militants de Bobo-Dioulasso. De son chapeau, Harouna Dicko, qui fêtait le 7e anniversaire de son parti, a sorti son « manifeste pour la 5e République ». Et l’honneur a été fait à la ville de Bobo-Dioulasso d’accueillir la présentation officielle de ce document qui voit le Burkina au-delà de ce qu’il est actuellement. Puisque Dicko veut des réformes et non des moindres pour un Burkina Faso plus démocratique, plus prospère, plus uni, en paix avec lui-même.

Avant ces deux formations politiques, le chef de file de l’opposition politique, Maître Bénéwendé Sankara était venu rencontrer les militants de l’opposition, et ses militants à lui pour échanger sur leurs difficultés et les moyens à mettre en œuvre pour conquérir Bobo-Dioulasso. Sauf trou de mémoire, c’est la première fois que, en sa qualité de chef de file de l’opposition, Maître Sankara fait un tel geste aux « opposants » à Bobo.

L’Eléphant est venu barrir fort à Bobo-Dioulasso. Jusque dans les non-lotis pour galvaniser ses militants et leur demander de se mobiliser pour les échéances futures. Après l’Eléphant, Zéphirin Diabré qui a le lion comme symbole de son parti, l’Union pour le changement (UPC) était également à Bobo-Dioulasso où il a défriché le terrain. Naturellement pour être en temps opportun aux premières loges. Les jours à venir seront sans doute beaucoup plus animés au fur et à mesure qu’on s’approche des élections.

Seulement, que ces partis prennent très au sérieux le développement de Bobo. Les questions de chômage, d’opportunités pour les hommes d’affaires, d’économie et de création de petites et moyennes entreprises sont préoccupantes. La ville doit impérativement reprendre ses habits de ville économique et de pôle de développement du grand Ouest. Aussi, faudra-t-il que ces partis s’organisent à mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.

Parce que Bobo n’acceptera plus d’être un terreau fertile où chacun viendra pêcher des électeurs et retourner tranquillement se pavaner à l’Assemblée nationale ou dans des salles de conseils municipaux. A bon entendeur, rendez-vous aux élections.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 17 juillet 2012 à 07:36 En réponse à : Autant le dire… : La conquête politique de Bobo sera-t-elle rude ?

    Tous ces partis poitiques n’apprennent pas grand chose aux bobolais, parce que de tout temps Bobo a toujours été un centre important, depuis le colon. La nature l’y aide.
    Ce que les bobolais demandent, c’est qu’enfin les décideurs sachent que Bobo est un centre stratégique pour la sous-région. Par conséquent, il faut des PROJET DE DEVELOPPEMENT et non des stratégies de conquêtes de l’Assemblée ou des mairies.
    MIEUX BOBO VA SE DEVELOPPER, PLUS LE BURKINA SE PORTERA.

    c’est pourquoi je propose au prochain candidat à la présidentielle, une seule chose pour l’oOuest du Burkina : UN PROGRAMME SPECIAL DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE BOBO (routes, marchés, administration, gares routières.)

    Le passage de François COMPAORE est déjà un bon signe

  • Le 17 juillet 2012 à 12:08 En réponse à : Autant le dire… : La conquête politique de Bobo sera-t-elle rude ?

    A cette question, je répond non, elle ne sera pas rude. C’est celui qui a le couteau le plus tranchant qui aura le gros morceau. Vous ne savez pas que Bobolais aime tout ce qui est gratos, manzer manzer (juste pour rire mais c’est la réalité). Tu donnes un peu d’argent, ils vont te bénir jusqu’en ... C’est pas aux hommes politiques de développer bobo mais les occupants eux même. Il leur faut travailler, malheureusement, l’enfant refuse d’aller à l’école, mais il veut travailler dans un bureau de la fonction publique. Est ce qu’avec cet esprit on peut espérer avoir.
    Bobolais, soyez des imperméables, n’écoutez pas ces messieurs qui profitent des élections pour vous considerez, valorisez vous. Optez pour le changement.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique