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14 juillet à Ouaga : La tradition a été respectée même avec l’alternance à Paris

Publié le lundi 16 juillet 2012 à 00h33min

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La représentation diplomatique de la France à Ouagadougou a célébré le samedi dernier, son premier 14 juillet (date de la fête nationale française) sous l’ère François Hollande. Comme il est de coutume, c’est tout un monde qui a pris d’assaut la Résidence de France à l’occasion, à la grande joie de l’Ambassadeur de France au Burkina, Emmanuel Beth.

Malgré les menaces de pluies sur Simonville, les gens sont venus nombreux à la fête nationale française. « L’occasion privilégiée de vivre ensemble, de manière solennelle, officielle, mais aussi conviviale et apaisée, un grand moment de cohésion et de sympathie avec nos différents partenaires, français, burkinabè ou d’autres pays, qu’ils appartiennent au services publics ou aux mondes privé, religieux ou traditionnel, politique, toutes les tendances confondues », comme dit l’Ambassadeur Beth.

Et comme il fallait s’y attendre le locataire de la Résidence de France de Ouaga s’est prononcé sur les futures relations franco-africaines avec notamment l’arrivée à l’Elysée d’un nouveau président, François Hollande. « Nous venons de vivre des évolutions politiques significatives à la suite des derniers scrutins électoraux, beaucoup s’interrogent peut-être sur ce que sera, demain, la relation de notre pays avec l’Afrique.

En l’absence de discours fondateur sur ce point, qui ne devrait cependant pas tarder, je crois pouvoir m’avancer en vous disant qu’il n’y a aucune raison, au contraire, pour que la France, très attachée au continent africain, dans toutes ses dimensions et spécificités, s’éloigne des valeurs qui ont toujours été privilégiées en matière internationale : respect et souhait d’un monde multipolaire, attention particulière aux pays en développement, priorité donnée à l’homme, dans toutes ses composantes, sociales, religieuses ou raciales, accompagnement des pays en crise, attachement enfin aux liens historiques et culturels. Autant de raisons qui font que cette relation continuera à évoluer dans un contexte particulièrement favorable, certaines priorités pouvant être réajustées », a-t-il expliqué.

Pour ce qui est de la coopération de la France avec le Burkina, l’Ambassadeur Beth a dit que l’enjeu primordial restait la jeunesse qui constitue la majorité de la population burkinabè. « Nous retrouvons là la primauté de deux principes qui me sont chers, si vous me permettez : le souci permanent du bien commun (priorité devant l’intérêt personnel), et la nécessité d’une vraie subsidiarité qui accorde à chacun quel que soit son organisme, son administration, son lieu de travail, des responsabilités adaptées à son niveau de compétences et aux fonctions exercées.

Dans l’Etat, cela s’appelle la décentralisation et la déconcentration. Ces deux notions me semblent essentielles pour le développement d’une société harmonieuse ou chacun trouve sa place. En la matière, personne n’a de leçon à donner quiconque, mais vous savez qu’elles me tiennent à cœur. En outre, je sais que ce sujet de la jeunesse est partie intégrante des priorités gouvernementales », a-t-il indiqué. Concernant l’appui de son pays au développement du Faso, le diplomate français a dit que la France allait maintenir le cap, elle qui était en 2010 le premier bailleur du Burkina, hors institutions multilatérales.

Evidemment l’occasion était aussi belle pour que l’Ambassadeur de France de donner des nouvelles sur son état de santé. Et c’est sur un ton humoristique qu’il l’a fait : « Vous savez, sans doute, pour la plupart, que des vents contraires particulièrement virulents et non maîtrisables, m’ont entraîné, depuis presque deux mois, loin de Ouagadougou. Vous savez cependant combien mon cœur, mes pensées et mon esprit étaient toujours ici au « pays des hommes intègres ». Vos témoignages de sympathie, particulièrement nombreux et chaleureux, venant de tous les horizons, m’ont particulièrement touché, et je voudrais tous vous en remercier ce soir.

La convalescence, qui consiste maintenant en une remise à niveau d’un squelette maltraité à cette occasion, se poursuit normalement, bien que lentement, et je devrais d’ailleurs vous quitter dès la semaine prochaine pour de nouveaux examens médicaux. La situation est cependant sous contrôle ».

Décoration de deux dames pour leurs œuvres dans le domaine de la santé, discours du responsable des anciens étudiants du Burkina Faso en France et prestations artistiques ont constitué les autres moments de ce 14 juillet 2012 à Ouaga.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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