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Journées économiques du Burkina au Canada : Le regard des convives

Publié le mercredi 3 novembre 2004 à 07h51min

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Parmi ceux-là qui ont accompagné le Premier ministre burkinabé, Paramanga Ernest Yonli aux journées économiques du Burkina au Canada, on note une forte délégation d’opérateurs économiques. Ils ont fait le déplacement du Canada à la recherche de nouveaux marchés, de nouveaux produits, de nouvelles opportunités d’affaires, de nouveaux savoir-faire.

Concrétisation de l’action soutenue et de l’engagement de plusieurs partenaires tant du secteur privé que du secteur public burkinabé et canadien, ces journées ont laissé bonne impression.

Juliette BONKOUNGOU (ambassadeur du Burkina Faso au Canada)

Le Burkina Faso mérite aujourd’hui de figurer parmi la liste des pays qui innovent, qui avancent et qui veulent réellement réussir. Ce faisant, il mérite d’être connu et accompagné par un grand pays comme le Canada. L’organisation des Journées économiques participe donc de cette volonté et de cette dynamique de promotion du Burkina Faso au Canada. Après les journées culturelles que nous avons déjà organisées, c’est la deuxième manifestation d’envergure promotionnelle qui vient donner de la visibilité du Burkina au Canada. A l’occasion, des contacts politiques et institutionnels au haut niveau ont été noués, des opportunités d’affaires entre opérateurs économiques burkinabè et canadiens ont été scellées.

Une flamme est ainsi lancée et le Burkina Faso n’a pas le droit de reculer. En tant qu’ambassadeur je ferai toujours ma part de service, mais j’espère pouvoir toujours être accompagnée par le politique et l’économique dans cette volonté d’affirmation du Burkina Faso au Canada. Les journées économiques ont rencontré une oreille attentive au Canada .

Dès lors, il nous appartient de traailler pour mériter la confaince. Et vu l’engouement manifesté lors de ces journées, il n’ y a pas de raison de ne pas espérer. Aux acteurs et facilitateurs de ces journées économiques que sont les plus hautes autorités du Canada, le Conseil canadien pour l’Afrique (CCA), la Direction Afrique des affaires étrangères, le Bureau du protocole du Canada, la Direction du commerce international, la Direction de la Francophonie, l’Agence canadienne de développement international (ACDI), le corps diplomatique, le Forum francophone des Affaires etc, nous manifestons notre reconnaissance pour leur dévouement, leur engagement et leurs appuis multiformes. Tant de disponibilité et de considération nous honorent et nous fondent dans la conviction qu’une aube nouvelle se lève dans les relations entre mon pays et le Canada et au-delà, entre le Canada et l’Afrique toute entière.

Lassiné DIAWARA ( Premier vice-président de la Chambre de commerce du Burkina)

A Ottawa, les hommes d’affaires burkinabè ont pu avoir une centaine de contacts avec leurs homologues canadiens. A Montréal, les prévisions de 300 contacts ont été atteintes. D’une façon concrète, dans divers domaines comme l’artisanat, les oléagineux, des commandes fermes ont été passées avec certains de nos opérateurs économiques.

Cette mission a permis surtout aux hommes d’affaires burkinabé de connaître le Canada. Ils ont eu à travers les tables rondes, les ateliers, et les exposés un accès direct à l’information économique canadienne et vice versa. Ils ont pu également se rendre compte des potentialités qu’il y a au Canada. Et les hommes d’ affaires canadiens ont compris que l’image de pays pauvre qui colle au Burkina n’empêche pas quelque part la concertation, la collaboration, les échanges et les affaires avec des pays nantis comme le Canada. Beaucoup de possibilités et de potentialités existent de part et d’autre. Et il revient maintenant à chaque partie de maintenir les relations, d’explorer les opportunités et d’approfondir les contacts qui ont été noués. C’est donc un bilan d’espoir et d’ouverture à même de permettre aux pays d’aller de l’avant. Malgré la distance qui sépare le Burkina du Canada, on peut tirer des avantages comparatifs intéressants.

Aux opérateurs économiques et hommes d’affaires de savoir surmonter la distance. La Chambre de commerce du Burkina va profiter des opportunités offertes pour tisser des liens de coopération, des contacts avec des Chambres de commerce du Canada. Nous allons aussi rester en contact avec les services d’informations économiques des deux ambassades pour la poursuite et le suivi des engagements pris ça et là. C’est un travail de longue haleine. Les affaires se font parfois quand on ne s’y attend pas. Mais il faut voyager, il faut découvrir, il faut connaître. Et c’est ce que nous avons fait. Il reste maintenant à perenniser les retombées.

Léonce KONE (Forum francophone des Affaires/Burkina)

J’ai trouvé la participation des hommes et femmes d’affaires du Burkina à ces journées économiques excellente. Aussi bien en nombre qu’en qualité. C’est là un premier motif de satisfaction. Le deuxième motif de satisfaction c’est que des contacts ont été noués entre les opérateurs économiques burkinabè et canadiens. L’espoir que cela débouche réellement sur des partenariats mutuellement avantageux est permis. Dans les prochains jours, une mission économique canadienne séjournera au Burkina Faso, pendant le Sommet de la Francophonie. C’est dire donc que ces journées du Burkina au Canada sont un succès en ce sens qu’elles ouvrent la voie à un renforcement réel du partenariat entre les hommes d’affaires burkinabè et canadiens. Il y a de réelles possibilités dans le domaine des mines, de l’agro-alimentaire, de la micro finance... pour un partenariat fructueux.

Paténéma Kalmogo (Directeur Général des Impôts)

Cette rencontre au Canada a pour but d’attirer des investisseurs canadiens au Burkina Faso. Et comme vous le savez, les investisseurs s’intéressent beaucoup à la fiscalité du pays où ils sont appelés à investir. C’est la raison pour laquelle, la Direction générale des Impôts est partie prenante de la mission. A ces investisseurs qui voulaient savoir sur la fiscalité au Burkina, nous avons apporté les éclairages nécessaires en mettant l’accent surtout sur les avantages qu’offrent les différentes dispositions fiscales. Au Burkina, le dispositif fiscal est parmi ceux qui sont les plus attrayants de la sous-région. A titre d’exemple, au niveau de l’impôt sur les bénéfices des sociétés, le Burkina est à 35 % de taux contre 40 % dans certains pays de la sous-région. Il y a de quoi venir investir dans ce pays aux potentialités énormes et à la fiscalité supportable.

Lucien BRADET (Conseil canadien pour l’Afrique)

La mission burkinabè au Canada, à l’occasion des journées économiques du Burkina au Canada, est la plus grande que nous avons connue de l’Afrique. Cela témoigne de la volonté de renforcer les relations de développement économique entre le Burkina et le Canada et plus généralement entre le Canada et l’Afrique. A la faveur de ces journées, il a été aussi beaucoup question du Sommet de la Francophonie que le Burkina abritera dans les prochains jours. Par rapport à ces journées économiques du Burkina au Canada, deux succès sont à souligner : d’abord un succès au niveau gouvernemental de par les nombreux contacts et rencontres entre les hautes autorités du Burkina et du Canada. C’ est très important et ça inspire confiance en ce sens que ces rencontres créent un bon climat de collaboration, de coopération. Ensuite un succès au niveau des hommes d’affaires qui ont développé beaucoup de relations et noué des opportunités d’affaires. Le résultat de la mission et très positif. Car il s’est créé une amitié entre le Burkina et le Canada qui autorise des investissements, des échanges mutuels.

Propos recueillis par Sita TARBAGADO (Canada)
Sidwaya

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