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Cinéma : Sous la clarté de lune" de Appoline Traoré

Publié le mercredi 3 novembre 2004 à 07h37min

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"ARPA Distribution" propose aux cinéphiles du Ciné Burkina, le tout dernier long métrage de la réalisatrice burkinabè, Appoline Traoré, mercredi 27 octobre 2004. Intitulé : "Sous la clarté de lune", les journalistes en ont eu la primeur à travers une projection de presse proposée lundi 25 octobre 2004.

Sous les conseils d’un "maître" cinéaste, M. Idrissa Ouédraogo, producteur du film avec la maison NDK Production, la jeune réalisatrice burkinabè Appoline Traoré a convolé en justes noces avec le long métrage. "Sous la clarté de lune" est un film qui dure 1h 30 mn. Avec des images correctement traitées et un son bien filtré, numérique oblige, le film nous entraîne dans l’univers d’une femme meurtrie dans l’âme par le chagrin de la séparation avec sa fille dès la couche. L’histoire se passe dans un village d’Afrique où Patrick, un jeune Européen est venu installer un forage.

Au cours de son séjour, il a une liaison avec une jeune fille du village, Kaya. Une fillette, Martine naît de cette relation mais est enlevée dès sa naissance par son père Patrick avec la complicité du chef du village. Kaya accuse un choc psychologique qui lui fait perdre l’usage de la parole. Neuf ans plus tard, le forage tombe en panne. Sur les traces de son passé, Patrick qui l’avait installé, est envoyé de nouveau pour le remettre en marche. Il y revient avec sa fille pour la faire voir l’Afrique, pour la mettre en relation avec ses racines noires.

Le combat en solitaire d’une femme

Kaya, la même chagrinée par la séparation de sa fille, voit là une occasion de renouer le cordon ombilical. Elle enlève la fille et s’enfuit avec elle dans la brousse. Commence alors entre les deux femmes, un apprentissage de vivre ensemble, malgré les différences culturelles, les rigueurs de la brousse et les difficultés de communication. Mère et fille se découvrent, se disputent pour finalement reconstruire la filiation rompue. Conflits, larmes, rires, complicité vont rythmer cette relation neuve. Pendant ce temps, Patrick et trois hommes du village sont à leur recherche, exploitant chaque indice et chaque information pouvant les mettre sur les traces de sa fille. Quatre jours de longue recherche qui finissent par angoisser Patrick au point de révéler que sa fille était atteinte d’un cancer qui pouvait lui arracher la vie à tout moment. Drame qui ne tarde pas à arriver mais qui libérera en même temps la parole à Kaya, la mère qui n’en pouvait plus de garder ses sanglots et ses cris de détresse.

En l’honneur de la mère

Pour la réalisatrice, Appoline Traoré, c’est la souffrance de la femme qui y est relatée. Au regard des sacrifices qu’elle fait tous les jours pour ses progénitures, ce film lui a été dédié. "Je voulais dédier ce film aux femmes et leur donner la reconnaissance de tout le travail qu’elles ont fait pour nous leurs enfants", précise-t-elle. Le film a été entièrement tourné dans la région de Orodara en deux (02) semaines avec des acteurs comme Rasmané Ouédraogo, Barou Omar Ouédraogo.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)
Régine ZERBO
Sidwaya

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