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Palais de justice : « Un musulman ne doit pas mentir »

Publié le lundi 9 juillet 2012 à 08h30min

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C’était il y a un an, dans un village près de Faramana. Un différend opposait des enfants dans un champ. Des enfants de deux villages voisins. De petites querelles enfantines, elles conduiront à mettre aux prises, les adultes. Ces derniers en arriveront aux mains, pire à des coups de machette et de bâton.

La petite « bisbille » se transformera en un affrontement entre habitants des deux villages voisins. Non contents de cette situation conflictuelle, les habitants d’un des deux villages se sont rendus dans l’autre pour non seulement affronter leurs adversaires mais aussi saccager le village. Entraînant alors des incapacités de travail chez quatre personnes qui ont porté plainte contre Koita alias Ladji et son petit frère Bakari.

Comparus à la barre, le mardi 3 juillet 2012, les deux prévenus n’ont pas reconnu les faits de coups et blessures, de dégradation volontaire de biens, et de vol d’engrais et maïs à eux reprochés. « Ils ont menti sur les représailles qu’ont perpétré les habitants de mon village dans le leur », déclare Ladji, ajoutant en revanche que ce sont plutôt leurs adversaires qui ont attisé la « flamme de la guerre » en s’en prenant à lui et à son frère. « N’eusse été l’appel au secours de notre femme, ces messieurs allaient nous ôter la vie », soutient Bakari.

Le procureur, au regard du procès-verbal, semblait convaincu de la présence de Ladji et de son frère pendant les représailles dans le village. Parce que des victimes et le délégué du village confirment que les deux prévenus faisaient bel et bien partie des personnes ayant saccagé le village. Ladji a rejeté en bloc toutes les accusations et se défend d’ailleurs d’être musulman et âgé (52 ans). En vertu de quoi, le mensonge lui est proscrit. Il dit avoir été contraint à signer le procès-verbal tout en ignorant son contenu.

Les victimes, eux, ne disent pas le contraire. Ils soutiennent tous, que la faute revient aux deux prévenus. Se constituant alors « partie civile », leur conseil a plaidé pour la réparation des préjudices à plus de 4 millions de FCFA. Le conseil des prévenus, a, lui, cité les articles 340 du code pénal et de l’article 81, alinéa 2 du code pénal, lesquels pouvant alléger la peine de ses clients. Le ministère public, après son réquisitoire, a demandé une peine de 12 mois de prison avec sursis et une amende de 500 mille FCFA. Verdict pour le 24 juillet 2012.

Bassératou KINDO
L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 9 juillet 2012 à 10:21 En réponse à : Palais de justice : « Un musulman ne doit pas mentir »

    Ce n’était pas plus éducatif,plus instructif d’écrire qu’une personne ne doit pas mentir ? En plus un peu plus loin tu écris « N’eusse été l’appel au secours de notre femme, ces messieurs allaient nous ôter la vie », soutient Bakari.
    Question:ils se partagent la même femme ?

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