Notre environnement est de plus en plus affecté par la pollution de l’air, des eaux et des sols. Pollution due aux déchets, au gaz et autres substances émanant des unités industrielles et véhicules consommant du carburant.

Et si rien n’est fait pour arrêter ou réduire au maximum ces pollutions, la couche d’ozone garante de toute vie sur terre, risque de disparaître.

Consciente de cette menace, la communauté internationale adoptait en 1985, la convention de Vienne sur la couche d’ozone et procédait deux ans après à la signature du protocole sur les substances qui appauvrissent cette couche d’ozone. Les pays africains notamment ceux de l’UEMOA, qui ont ratifié ces instruments juridiques ont été amenés à mettre en place des programmes ozone en vue de contribuer à la réduction des substances qui menacent la couche d’ozone.

La mise en œuvre de ces différents programmes s’est matérialisée par l’adoption dans chaque Etat d’une réglementation portant sur l’importation, la commercialisation et l’utilisation de ces substances. Mais ces efforts louables se heurtent à un handicap du fait que les dispositions sont différentes d’un pays à l’autre. Pour lever cet obstacle, la commission de l’UEMOA, avec l’appui du programme des Nations unies un projet sous-régional sur l’harmonisation de la réglementation et les mécanismes de contrôle des substances qui appauvrissent la couche d’ozone.

La rencontre des ministres de l’UEMOA en charge des questions environnementales du 29 octobre dernier a eu donc à se pencher sur les conclusions de la réunion des experts relative à cette harmonisation de la réglementation et les mécanismes de contrôle des substances. Ils ont eu à analyser l’avant-projet de directive portant harmonisation de la réglementation relative à l’importation, à la commercialisation, à l’utilisation et à la réexportation des substances qui appauvrissent la couche d’ozone et des équipements les contenant. Les ministres ont également étudié la proposition d’un plan d’action sous-régional ozone et le projet de cadre institutionnel au niveau de la zone UEMOA. "La rencontre de ce jour... constitue le point de départ du processus décisionnel en vue de l’adoption de cette directive portant harmonisation de la réglementation relative à l’importation, à la commercialisation, à l’utilisation et à la réexportation des substances qui appauvrissent la couche d’ozone et des équipements les contenant", soulignera le représentant du président de la commission de l’UEMOA.

Pour le ministre burkinabè de l’Environnement et du Cadre de vie, Laurent Sédégo, président de cette rencontre, certains bateaux, véritables poubelles ambulantes, profitent de l’insuffisance des textes en matière de réglementation pour déverser dans les pays africains des déchets et des produits prohibés au nom de la liberté du commerce international.

Le ministre Laurent Sédégo a donc appelé au rejet total, dans l’espace UEMOA, de ces substances qui appauvrissent la couche d’ozone et du matériel les contenant.

Le programme des Nations unies pour l’Environnement par la voix de son représentant, entend apporter son appui aux pays membres de l’UEMOA dans le sens de l’harmonisation des textes. "Ce processus d’harmonisation est le premier dans son genre dans les pays en développement et servira d’exemple à d’autres...", a indiqué celui-ci.

Etienne NASSA (nassa-phrate@yahoo.fr)
Sidwaya