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ENRÔLEMENT BIOMÉTRIQUE DANS LE CENTRE-EST : Le travail perturbé par des pannes techniques

Publié le mardi 3 juillet 2012 à 00h07min

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Lancé le samedi 23 juin 2012, l’enrôlement biométrique de la population pour les élections couplées, législatives et municipales de décembre prochain, s’est clos dans la région du Centre-Est ce 2 juillet 2012. La Commission électorale provinciale indépendante (CEPI) soutient que tout s’est bien passé au niveau organisationnel. Cependant, des pannes survenues sur certains matériels d’enrôlement et des groupes électrogènes dus à la qualité de l’essence utilisée, ont porté un coup à l’opération. Qu’en est-il exactement ?

Si tout se passe bien du côté de la Commission électorale provinciale indépendante (CEPI) du Boulgou, depuis le lancement officiel de l’enrôlement biométrique, le samedi 23 juin 2012 à Tenkodogo, ce n’est pas le cas pour les commissions électorales communales indépendantes (CECI). Celles-ci sont confrontées à des problèmes de redéploiement des opérateurs et à des soucis avec les moyens logistiques. De même, certains membres des CECI ne sont pas motorisés. Les difficultés se sont surtout posées à Tenkodogo, où la CEPI /Boulgou compte le plus de bureaux de vote, à savoir 134 bureaux de vote dans la province.
A propos des pannes survenues sur les appareils, le président de la CEPI/Boulgou, Jean Balima, s’explique : « Nous avons connu quelques difficultés avec les groupes électrogènes et des imprimantes. Mais comme ces difficultés sont d’ordre technique, c’est vraiment indépendant de notre volonté. »

Selon Armand Parfait Taylor Akaut, superviseur dans la commune de Boussouma,« les difficultés rencontrées sont essentiellement des pannes de certaines imprimantes qui n’étaient pas bien installées. Avec l’intervention rapide des techniciens, ces pannes ont été vite surmontées ». Il a invité les conseillers municipaux et les Conseillers villageois de développement (CVD) à poursuivre la sensibilisation auprès des populations, pour leur enrôlement msassif. D’autres difficultés essentiellement liées à l’accueil et à l’hébergement des opérateurs dans des localités sont constatées.

L’enrôlement biométrique étant une nouveauté au "pays des Hommes intègres », sa première application ne peut que comporter des difficultés. Difficultés qui ont fait que l’enrôlement lancé le 1er juin dernier dans les Cascades, a été prolongé dans cette zone. Au troisième jour de l’enrôlement, des difficultés techniques ont été constatées au niveau des machines. Il est ressorti que des kits n’ont pas été vidés de leur contenu de la zone n°1. Ces données devraient être vidées pour permettre l’initialisation à la zone n°2. Ainsi, 47 machines étaient dans cette situation, sur les 500 machines envoyées à la CEPI du Boulgou et 1114 machines pour toute la région du Centre-Est.

Au nombre des problèmes rencontrés, s’ajoutent également ceux liés aux capteurs d’emprunts. A ce niveau, quatre capteurs n’ont pas bien fonctionné. 42 bureaux de vote n’ont pas été ouverts.

Des difficultés liées aux capteurs d’emprunts

Et cela, soit pour cause de pluies qui n’ont pas permis aux équipes de traverser des marigots, soit des kits ont connu des difficultés de fonctionnement. Le commissaire de la CENI, Philémon Saba, a salué la promptitude avec laquelle l’armée a toujours répondu à leurs sollicitations.

A écouter les techniciens, les pannes sont souvent liées à des bougies qui se noient et à des cordons des machines qui ont lâché. Le coordonnateur de l’enrôlement biométrique dans le Centre-Est a dit regretter le fait que le mélange d’essence ne soit pas de bonne qualité. Il est attendu plus de 592 000 électeurs dans la région du Centre-Est, selon les données de l’Institut national des statistiques et de la démographie (INSD). « Notre souhait est que la population sorte massivement se faire enrôler dès les premiers jours. Il ne faut pas qu’elle s’attende à une prolongation de date. Nous avons, à cet effet, tourné dans tous les bureaux de vote où sont installées les équipes d’enrôlement.

Le constat qui se dégage est que les populations sont vraiment décidées à s’enrôler ». L’adjudant Adama Ouédraogo de la cellule logistique, chargé de soutenir l’enrôlement biométrique dans le Centre-Est, a affirmé que lui et son chef de mission, le Capitaine Dimitri Ouédraogo et les vingt deux (22) hommes mis à leur disposition, sont chargés de transporter les kits d’enrôlement et le carburant. La maintenance des groupes électrogènes ne faisait pas partie de leur mission au départ. C’est suite aux pannes récurrentes des machines d’enrôlement que le capitaine Dimitri et ses hommes, ont décidé d’intervenir.

« Nous pensons apporter un soutien conséquent en mettant nos hommes sur les différents axes pour assurer la réparation et la maintenance des groupes électrogènes en panne, en vue de permettre un bon déroulement de l’opération. Nos hommes ont intervenu sur près de 100 groupes. Nous faisons aussi la révision technique et nous sélectionnons les groupes qui ne peuvent être en mesure de fonctionner pour une intervention plus soutenue », a indiqué l’adjudant Adama Ouédraogo.

Bougnan NAON (pbougnan@yahoo.com)

Sidwaya

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