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Vital, le don de sang !

Publié le vendredi 22 juin 2012 à 01h05min

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La semaine du 4 au 10 juin 2012 a été dramatique au Centre hospitalier universitaire (CHR) de Banfora. En effet, dix enfants anémiés, donc malnutris, y ont trouvé la mort, faute de poches de sang pour une transfusion sanguine. Ces enfants n’allaient pas passer de vie à trépas, si la banque de sang de l’établissement était bien fournie. Hélas ! Les poches de sang, collectées lors des campagnes au profit de la structure, demeurent « insuffisantes », face à un nombre « croissant » d’enfants anémiés, dans une zone aux potentialités agricoles avérées.

Dans l’impossibilité de trouver in situ du sang pour sauver les jeunes patients, les infirmiers ont assisté impuissants, au triste spectacle. Et le bilan allait être plus lourd, si les 37 autres gamins souffrants n’avaient pas été évacués d’urgence au Centre hospitalier universitaire Sourô Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso. On a pu éviter la catastrophe, en transférant ceux-ci dans la ville de Sya. Au-delà du problème de malnutrition, ce cas de figure ramène la question du don de sang à la "Une" de l’actualité. Plus qu’un objet de médiatisation, le don de sang, convenons-en, est vital pour l’espèce humaine.

Donner son sang est loin d’un acte anodin ou orgueilleux, c’est une question de vie ou de mort ! De ce fait, saluons la détermination des bonnes volontés qui, au lieu de plonger dans l’égoïsme, donnent régulièrement, de façon bénévole et en toute liberté, leur sang pour la cause humaine au Burkina. Les donneurs se surpassent, vont au-delà des préjugés et autres considérations, pour faire prélever une certaine quantité de leur sang, fut-elle petite, au profit des malades dans le besoin. C’est un geste noble dont on ne peut mesurer la portée ! Malheureusement, les personnes se distinguant en la matière ne sont pas nombreuses. Beaucoup d’entre nous rechignons à « partager » notre sang, pour des raisons personnelles certes, mais pas vraiment valables, à y voir de près.

L’on entend certains affirmer sans fioritures qu’ils ne vont pas « diminuer » la quantité de leur sang, pour une boîte de sardine et du pain, les aliments généralement offerts aux donneurs. D’autres, plus méfiants, refusent catégoriquement de donner leur sang, de peur de tomber malade ou qu’on leur révèle une pathologie dont ils souffrent. L’un dans l’autre, ces individus sont libres de leurs choix et pensées, mais force est de reconnaître qu’ils ne perçoivent pas bien l’importance du don de sang. Le drame de Banfora est là, implacable, pour les ramener à la raison, sinon les inciter à pratiquer et à prendre cet acte volontaire au sérieux. Le don de sang est tellement important, pour ne pas dire indispensable dans certaines situations, qu’on ne saurait contribuer à répandre pareilles idées dans nos cités. On ne donne pas son sang en échange d’une boîte de sardine ou d’un morceau de pain.

On est censé le faire sans aucune pression et pour le bien de l’humanité tout entière. On ne devrait pas non plus avoir obstinément à l’esprit qu’on peut tomber malade après avoir donné son sang, ou d’apprendre qu’on est séropositif. En termes de prélèvement, le donneur de sang subit au préalable un entretien médical, de sorte à ne pas mettre sa santé et celle des autres en danger, au cas où il ne serait pas bien portant. Aussi, la quantité de sang à prélever est réglementée et se situerait entre 400 et 500 millilitres. Le sang prélevé se veut alors saint, et le donneur, qui doit avoir une masse corporelle minimale de 50 kg, n’a pas à craindre pour sa santé. Aussi, faut-il renoncer à donner son sang, par peur de ne pas connaître son statut sérologique ?

Ce n’est pas judicieux de raisonner ainsi, dans la mesure où il est souhaitable de savoir si l’on souffre du Sida ou pas, et au besoin de se mettre sous traitement Antirétroviraux (ARV) pour espérer vivre plus longtemps. Toujours est-il qu’il faut éviter de se livrer à des calculs chinois, si l’on peut donner de son sang pour sortir autrui du couloir de la mort. Il faut toujours essayer, quitte à ce que votre état de santé ne le permette pas, du point de vue médical. La logique de la vie peut vous amener à vous retrouver dans une situation de maladie, qui nécessite un apport en sang, et c’est là que le don en la matière prendra tout son sens.

Dans des situations critiques, des familles ont été obligées de se réunir d’urgence ou de faire appel à un membre à l’étranger pour collecter du sang au profit d’un des leurs , mourant. Le don de sang n’est pas un acte à négliger ou à rejeter : il peut sauver une vie. Donnons alors notre sang pour aider les autres à survivre, tout comme on pourrait nous en donner pour la même raison !

Kader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 22 juin 2012 à 06:33, par fongnon En réponse à : Vital, le don de sang !

    le don de san es un gest nobl mai nes pa encouragé au burkina.en CI apres le don le doneur a droi a une bne alimentation,il a une somm pr son transpor,il benefic d’avantage en farmarci pr ses ordnce,lacueil mem es plaisan.ces pratik encourage le doneur

  • Le 22 juin 2012 à 09:35, par Madou En réponse à : Vital, le don de sang !

    Centre Hospitalier Universitaire=CHU et non CHR M. le journaliste. Pour le cas précis il s’agit d’un centre hospitalier régional(CHR) car il faut le savoir le pays ne compte que 3 CHU ( Yalgado, Souro Sanon et Charles de Gaulle)
    pour le moment. Au niveau des régions autres que Bobo et Ouaga
    ce sont des centres hospitaliers régionaux ( excepter Manga et Ziniaré qui ne disposent pas de CHR).
    Cordialement merci.

  • Le 22 juin 2012 à 16:53, par poukri En réponse à : Vital, le don de sang !

    le cnts est une boite mal géré et la nouvelle directrice ne peut pas apporter du sang neuf, car elle connait pas la gestion efficiente du personnel.
    regardez au centre régional, que peuvent avoir fait un médecin et pharmacien pour qu’on confie l’interim à un infirmier. des lettres explications auraient dû suivre cette mise à pieds pour qu’on sache ce qui leur a été reproché comme faute.
    mais c’est toujours ainsi, juste pour pouvoir faire un petit nettoyage des indélicatesse de madame la D CTS devenue DG CNTS.

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