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Enrôlement biométrique dans la Comoé et la Léraba : Plus de 95 et 89%

Publié le jeudi 21 juin 2012 à 00h10min

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Lancée le 1er juin 2012, l’opération d’enrôlement biométrique a clos ses portes le 15 juin 2012 après un réaménagement du calendrier par la Commission nationale électorale indépendante (CENI) ; cela, compte tenu du démarrage difficile enregistré dans la zone I, qui a regroupé toutes les provinces des régions de l’Est, des Cascades, du Sud-Ouest et deux des Hauts-Bassins, à savoir le Tuy et le Kénédougou. Selon les résultats provisoires, le taux d’enrôlement dans la Comoé est de 95,89% contre 89,32 dans la Léraba.

Pour une première expérience burkinabè dans l’option biométrique, le moins que l’on puisse dire, c’est que la première zone aura été une zone cobaye, et cette expérience devra permettre à la CENI d’opérer les réglages nécessaires pour les 3 zones restantes.

En effet, l’opération a souffert de plusieurs entraves dont les pannes multiples des appareils mis à la disposition des opérateurs, engendrant un début tardif dans certains bureaux d’enrôlement. Faute de matériels de rechange immédiatement disponibles, il a fallu attendre que l’équipement soit réparé pour que les électeurs ayant effectué le déplacement puissent enfin s’inscrire.

Ce sont ces retards de démarrage qui ont donc amené la CENI à ajouter 5 jours supplémentaires en vue de permettre au maximum d’électeurs de s’enrôler. Un constat fait est que plusieurs électeurs potentiels n’ont pu, malgré tout, s’inscrire sur les listes pour diverses raisons, qui sont, entre autres, une certaine lenteur dans l’enrôlement d’où des files d’attente de longues heures devant les agents recenseurs, ce qui à démotivé certains, qui espéraient pouvoir compter sur une éventuelle baisse de l’affluence.

Aux derniers jours de l’opération, certains bureaux ont même fermé après l’heure réglementaire, c’est-à-dire après 18h : en effet, selon certaines sources, des bureaux ont même fermé au-delà de 22 heures, cela, pour ne pas frustrer certaines personnes venues s’enrôler, a indiqué le président de la CEPI Comoé, Mamadou Sourabié.

A quelques heures de la fermeture, la stratégie des agents consistait en la récupération des pièces des électeurs présents, ce qui évitait que le rang s’allonge, mais les obligeait, du même coup, à épuiser, coûte que coûte, la liste. L’un des secteurs de Banfora s’est très bien illustré dans cette option avec une affluence discontinuée, amenant même la CEPI à déployer les forces de sécurité, pour dissuader et prévenir tout dérapage, tant la rivalité entre leaders du secteur était bien grande.

Dans ce contexte, des cars y ont déchargé des gens venus d’autres localités en vue de se procurer la pièce précieuse du 2 décembre prochain. Une chose qui n’a pourtant pas permis à tous ceux qui désiraient s’inscrire de le faire. En plus, certains, qui n’ont pu obtenir leur CNIB ou leur acte de naissance à temps, n’ont été en mesure de se faire délivrer la précieuse carte.

En attendant que la question soit examinée à la lumière du déroulement des inscriptions dans les 3 autres zones d’enrôlement, le bilan provisoire de l’opération, dressé par la CEPI Comoé, fait état d’un taux d’enrôlement de 95,89% par rapport aux inscrits des législatives de 2007 qui était de 126 583 inscrits.

Par rapport au potentiel électoral des inscrits de 2007(126 583) et de 2010(98 608), le taux est de 100,10%. Enfin, par rapport au potentiel électoral provincial dressé par l’INSD et qui est de 232 041 enregistrés, il y a eu 115 321 inscrits soit 58525 hommes avec un taux de 50,74% et 56796 femmes avec un taux de 49,25%.

Dans les 9 communes que compte cette province, celle de Moussodougou a enregistré le plus fort taux avec 122,74%, suivie de celle de Tiéfora avec 103,38% ; la commune de Niangoloko ferme la marche avec le plus faible taux (80,64%). Notons que la commune de Banfora vient en 5e position avec 93,32%.

Dans la province de la Léraba, selon Amadou Sanon, président de la CEPI, joint au téléphone, le taux est de 89,32% comparativement aux législatives de 2007, soit au total 34 610 personnes inscrites contre 38 748 en 2007.

Comparativement à 2010, où 25 998 inscrits ont été enregistrés, le taux est de 133,12%. Selon les projections de l’INSD, qui table sur un potentiel électoral de 66 518, le taux est 52,03%. Le plus fort taux est enregistré dans la commune de Niankorodougou, avec plus de 100% d’inscris par rapport à 2007 ; cela, compte tenu de l’affluence sur le site aurifère, tandis que le plus faible taux de 70,57% est enregistré à Sindou, chef-lieu de la Léraba. Les mêmes problèmes techniques ont été notés dans cette province, d’où un retard dans le démarrage de l’opération dans plusieurs bureaux d’enrôlement.

Luc Ouattara

L’Observateur Paalga

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