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Conseil de l’Entente : Gestion transparente du Fonds d’entraide et de garantie des emprunts

Publié le mardi 2 novembre 2004 à 07h14min

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La 94e session du comité de gestion du Fonds d’entraide et de garantie des emprunts du Conseil de l’Entente (FEGECE) s’est ouvert mercredi 27 octobre 2004 à Ouagadougou. La présente session a pour tâche de faire le point des activités du Fonds. L’ouverture des travaux a été présidée par le Directeur de cabinet du ministère des Affaires étrangères M. Zakalia Koté représentant le ministre.

Examiner le rapport d’activités et le rapport du commissaire aux comptes sur les états financiers du FEGECE, tel est l’objectif que se fixent les participants venus des cinq pays membres du Conseil de l’Entente.

Le représentant du ministre des Affaires étrangères a tenu à relever les acquis du Conseil de l’Entente et les imperfections du Fonds. Ainsi, dira M. Koté, les réalisations au titre du développement rural, l’hydraulique villageoise, l’assistance aux entreprises africaines et la promotion du tourisme avec l’institution du visa touristique entente sont les acquis à l’actif du Conseil de l’Entente. Nonobstant cet état de fait, " le Conseil de l’Entente, qui est l’une des institutions qui présentait jusque là une situation financière satisfaisante, connaît depuis 1996, quelques difficultés dans la gestion ".

Risque d’asphyxie du Conseil de l’Entente

Selon le Directeur de cabinet du ministère des Affaires étrangères, ces difficultés risquent à terme d’asphyxier le Conseil " si des mesures urgentes et conservatoires ne sont pas prises ". Pour M. Koté, la faible mobilisation des ressources explique cette situation. En effet, " les produits de placements qui constituent l’essentiel des ressources ont connu malheureusement une baisse drastrique, obligeant le Fonds à recourir à un découvert depuis 2001 ".

Pour remédier à cela, " il conviendrait de veiller à la sécurisation et à la bonne gestion de nos placements, d’assainir le porte feuille des prêts aux petites et moyennes entreprises africaines et d’asseoir une dynamique interne dans la gestion par la mobilisation de financements extérieurs", recommande-t-il aux pays membres du Conseil.

Par ailleurs, les cotisations des pays membres notamment la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, le Niger et le Burkina Faso connaissent une irrégularité dans leur effectivité. Pour le représentant du ministre, il importe de résoudre ce problème en travaillant en relation avec les administrateurs à renforcer la confiance avec les Etats et les partenaires, afin de donner au Fonds les moyens de survie. Ainsi, face à la rarification des ressources des Etats et aux contraintes des Programmes d’ajustement structurels, il est essentiel selon le porte-parole du ministre que les différentes institutions puissent assurer une gestion rationnelle et transparente des fonds mis à leur disposition.

Le Conseil de l’Entente est composé de trois organes de gestion à savoir le comité de gestion, le conseil des ministres et la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. Ces organes sont un gage de suivi des difficultés et de la recherche des solutions aux problèmes pré-cités.

La recherche d’une gestion transparente

La transparence dans la gestion du Fonds d’entraide et de garantie des emprunts du Conseil de l’Entente (FEGECE) est un principe auquel sont attachés les différents pays membres. Pour y arriver, il conviendrait pour le représentant du ministre " de diligenter l’audit organisationnel et comptable afin de mesurer l’ampleur des problèmes des gestions, définir clairement les postes de travail ". Aussi, doit-on " proposer des mesures rapides et efficaces d’assainissement " tel est d’avis Zakalia Koté.

La question de la restructuration du Conseil de l’Entente se pose avec acuité. Cette 94e session sera pour les participants l’occasion " de relever sans complaisance les difficultés, de prendre des mesures correctives et de définir de nouvelles lignes d’action ". Cela en vue de renforcer les secteurs d’intervention du Conseil afin de trouver les ressources et les moyens nécessaires pour le financement des activités.

A l’ouverture de cette session du comité de gestion du FEGECE, une minute de silence a été observée pour rendre hommage aux regrettés Toukourou Tafioqui, ex-secrétaire administratif adjoint et Paul Kouamé ex secrétaire administratif du FEGECE.

Daouda Emile OUEDRAOGO (Ouedraogodaoudaemile@yahoo.fr)
Sidwaya

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