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COMMISSARIAT DE POLICE DE BOULMIOUGOU : 10 malfrats dont un enfant de 12 ans dans les filets

Publié le jeudi 21 juin 2012 à 00h26min

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Le commissariat de police de l’arrondissement de Boulmiougou a démantelé un réseau de malfrats présumés, qu’il a présenté à la presse, le mercredi 20 juin 2012 dans ses locaux, à Ouagadougou. Le butin des délinquants, composé de 19 engins à deux roues et des marchandises diverses, a été saisi par la police.

Le commissariat de police de Boulmiougou a mis hors d’état de nuire, un réseau de 10 malfrats qui troublaient la quiétude des habitants de la ville de Ouagadougou. Vols qualifiés, complicité de vols, recel, associations de malfaiteurs, vagabondage, faux et usage de faux sont les faits reprochés aux présumés coupables. Selon le commissaire de police, Nènè Amy Ouédraogo/ Traoré, tout serait parti de la plainte d’un employé de commerce, victime du vol de sa moto. Au passage, devant un débit de boissons, a-t-elle expliqué, la victime a découvert un engin ressemblant au sien.

Après vérification, il s’est rendu compte qu’il s’agissait bel et bien de sa moto dérobée dans la nuit du 20 mai 2012. Malgré cette conviction, a précisé Mme le commissaire, elle n’est pas parvenue à raisonner le nouveau propriétaire qui a d’abord nié, jurant avoir acquis sa monture à l’état neuf, avant de reconnaître par la suite qu’il l’a achetée chez un mécanicien, nommé Tiendrébéogo Adama alias "Ivoirien » ou encore « guerrier ». Chacun réclamant la paternité de la moto, les deux individus décident de s’en remettre au commissariat de police de Boulmiougou pour résoudre leur différend. La surprise fut totale du côté de la police, parce qu’il a été avéré que chacun détenait la carte grise de l’engin disputé qui, finalement a été saisi et gardé au commissariat pour les besoins de l’enquête.

De fil en aiguille, les investigations menées par la section de recherches du commissariat de police de Boulmiougou ont permis de mettre aux arrêts le mécanicien fautif. Car, en plus de son métier, a indiqué Mme le commissaire, il s’adonne à d’autres activités malsaines comme le recel et le vol. La poursuite de l’enquête a permis, foi du commissaire Ouédraogo, de démanteler d’autres membres du réseau, certains d’entre eux étant en cavale. Ainsi, Hilou Abdoulaye dit Abdou le « Tatoué », Ouédraogo Moumini, Nikiéma Elie, Bamogo Moumini alias « Kanré » et Nayaga Patrice, sont tombés dans les filets de la police et mis au « gnouf » au commissariat en attendant leur transfèrement au parquet.

Une fois les motos volées, certains numéros sont rapidement falsifiés, a expliqué Nènè Amy Ouédraogo/ Traoré. Puis le sieur Bamogo Moumini confectionne les faux documents au profit des nouveaux acquéreurs qui ne sont autres que des complices car les engins volés sont vendus entre 60 mille FCFA à 150 mille FCFA, alors que sur le marché, ils coûtent bien plus cher que cela. Le hic est qu’une partie du butin a été vendue au Mali par Ouédraogo Moumini. A en croire le commissaire Ouédraogo, les informations obtenues jusque-là montrent clairement que Hilou Abdoulaye est le cerveau de la bande spécialisée dans le vol d’engins à deux roues.

Les membres de son groupe se composent entre autres de Tiendrébéogo Adama, Ouédraogo Moumini et Nikiéma Issa. Pour elle, le nommé Nikiéma Issa, chef d’un gang de mineurs, commet d’autres forfaits tels que les vols par effraction. C’est donc dans ce groupe que l’on trouve Sampèbré Fulbert, un enfant de 12 ans dont la tâche principale consiste à s’introduire dans les boutiques par les fenêtres après la coupure des persiennes. Parmi les présumés coupables, quatre sont des récidivistes. Il s’agit, selon la police, de Nikiéma Elie dont le frère jumeau croupit actuellement en prison pour des faits similaires, Hilou Abdoulaye, Tiendrébéogo Adama qui était déjà recherché par les flics et Kafando Adama.

Quant aux victimes, elles se réjouissent d’avoir retrouvé leurs engins et leurs marchandises. Elles manquaient de mots pour remercier la police de Boulmiougou pour cette œuvre salvatrice. La police demande la collaboration de la population pour mener à bien de telles opérations. Elle recommande cependant la prudence, car tous les endroits sont propices aux bandits pour accomplir leurs sales boulots.

Sidgomdé

Sidwaya

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