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Projets et programmes de développement : L’obligation de résultats désormais...

Publié le mardi 2 novembre 2004 à 07h15min

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Les 3e assises nationales de l’Assemblée générale des chefs de projets et de programmes de développement se sont achevées le 23 octobre 2004 à Ouaga 2000. Pendant 48 heures de travaux, 500 participants ont diagnostiqué les obstacles à l’efficacité des projets et programmes et trouvé des pistes pour les surmonter. Les réflexions ont été menées dans le contexte de la décentralisation.

La gestion des projets et des programmes de développement doit être axée sur les résultats. Ainsi en ont décidé les 3e assises de l’Assemblée générale des chefs de projets et programmes tenues les 28 et 29 octobre 2004. Ce mode de gestion consiste à aller au-delà des réalisations physiques pour rechercher l’efficacité des dépenses publiques afin de rendre plus visible l’impact des projets et programmes sur les conditions de vie des populations. Le ministre en charge du développement M. Seydou Bouda représentant le Premier ministre à la cérémonie de clôture, a exprimé dans son discours les mérites de cette approche. Cela va permettre d’orienter et de dynamiser les projets et programmes de développement. Une nécessité car même s’ils obtiennent parfois des acquis, ces projets et programmes ont du mal à créer la croissance et le développement escomptés.

Du rapport introductif des travaux, tout comme de l’examen de quelques expériences (22 au total) en matière de gestion des projets de développement, des avancées ressortent certes. Il s’agit de la bonne conception et formation de certains projets, de l’existence des outils de gestion dans les projets, de l’importance des réalisations physiques dans les secteurs du développement rural, de la santé, de l’éducation, des infrastructures. Mais des insuffisances subsistent. Elles ont pour noms "la baisse tendancielle du taux d’investissement, les problèmes d’adaptabilité des acteurs locaux à nouvelle approche "développement local", la mobilité du personnel et la lenteur dans le déblocage de la contrepartie nationale, les limites de certains chefs de projets..."

Des voies de solutionnement

Ce tableau peu reluisant de la situation d’ensemble des projets et programmes de développement ne fait pas perdre espoir. Les 500 participants aux 3e assises restent convaincus que la prise en compte d’un volet alphabétisation dans la conception et la mise en œuvre des projets ainsi qu’une responsabilisation des populations pourront aider à minimiser les difficultés. Mieux, ils ont proposé une véritable cure. Ils ont recommandé une accélération du processus de décentralisation, la réalisation d’enquête, d ’opinion pour apprécier l’impact réel des projets et programmes sur le développement. L’Assemblée générale a également demandé l’assignation à chaque chef de contrats d’objectifs et le renforcement du contrôle et du suivi des projets et programmes. Tout cela, poursuivent les participants, doit être couronné par une harmonisation des approches sur le terrain.

Les conclusions des 3e assises seront traduites en actes concrets avec rigueur et esprit de suite, a rassuré à son tour le ministre Seydou Bouda. Il a fait en outre un exposé sur l’action à mener par le gouvernement une action orientée vers 4 directions. Elles ont trait à l’"accélération du processus de décentralisation avec la mise en place effective du cadre institutionnel, le contrôle régulier de la gestion des projets et programmes. A cela s’ajoute une plus grande harmonisation des approches sur le terrain et le renforcement des capacités des structures centrales et déconcentrées pour accompagner la mise en œuvre des projets et programmes". Une réponse qui prend globalement en compte les préoccupations des 3e assises de l’Assemblée générale des chefs de projets et programmes du développement.



Avant les 3e assises

Les 1ère et les 2e assises nationales de l’Assemblée générale des chefs de projets et programmes se sont déroulées respectivement les 2 et 3 juin 1995 et les 25, 26 et 27 octobre 2001. Elles font suite à l’appel du meeting du président du Faso du 2 juin 1994 sur la production. Elles ont pour objectifs d’examiner les bilans d’exécution des projets et programmes en vue de déceler les forces et faiblesses et éventuellement trouver des alternatives.

Il s’agit également de sensibiliser et responsabiliser les chefs de projets qui doivent rendre compte de ce qu’ils font avec les deniers publics. Cela contribue à améliorer leur exécution physique et financière et par là, la lutte contre la pauvreté. Pour répondre aux exigences de la décentralisation en cours au Burkina Faso, des assises régionales sont organisées avant celles nationales, depuis 2003.

A.K
Sidwaya

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