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Crise Malienne : La médiation burkinabè a besoin du soutien de la communauté internationale

Publié le mercredi 20 juin 2012 à 00h26min

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Djibrill Bassolet, sous les instructions de Blaise de Compaoré, médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, s’est entretenu ce mardi à Ouagadougou avec l’ensemble du corps diplomatique accrédité auprès du Burkina Faso. Il s’est agi au cours de la rencontre pour le représentant du médiateur de faire le point de la médiation aux ambassadeurs et d’exprimer un certain nombre d’attentes vis-à-vis de la communauté internationale en vue d’une meilleure gestion du processus.

La médiation burkinabè souhaite notamment la mise en place d’un groupe de pays amis du Mali, une sorte de groupe de contact pour appuyer au niveau international les efforts déployés pour une sortie de crise dans le pays d’Amadou Toumani Touré. En outre, le représentant du médiateur a exprimé la nécessité de la mise en place par la communauté internationale d’un mécanisme de soutien financier pour aider à la prise en charge des actions de la médiation. En plus de deux principaux rebelles au nord (le MNLA et Ansar- Dine) reçus respectivement chez le médiateur, d’autres actions sont envisagées.

Les représentants des communautés vivant au nord seront également reçus à Kosyam pour qu’ils puissent exprimer leurs suggestions par rapport à la sortie de crise. Tous ces déplacements, réunions et rencontres avec les différentes parties prenantes de la sortie de crise au Mali ont un coût, selon le ministre burkinabè des Affaires étrangères et de la Coopération régionale. Toujours selon le ministre Bassolet, le Burkina a déjà fait cas de son approche de sortie de crise au Mali devant les Nations Unies. ‘’Nous sommes allés au Conseil de sécurité pour expliquer notre approche, c’est-à-dire le mode de médiation’’, a-t-il relevé. Il a parlé notamment d’approche globale de la gestion de sortie de crise. Mais, tout cela n’est-il pas contradictoire à la décision de la CEDEAO de mettre sur pied des troupes pour le Mali ?

« Pas du tout car, nous avons aussi besoin d’un accompagnement militaire », a laissé entendre le représentant du médiateur. Pour le chef de la diplomatie burkinabè, les troupes dont on parle peuvent servir à la sécurisation des institutions de la transition. Il a par ailleurs annoncé pour bientôt un agenda de sortie de crise au Mali et le retour prochain à Bamako du président de la transition malienne, Dioncounda Traoré, qui est toujours en France pour raison de santé. Quant au nombre de réfugiés au Burkina, il est estimé à 60 000 personnes.

Grégoire B. BAZIE
Ph. Bonaventure PARE

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 20 juin 2012 à 06:21 En réponse à : Crise Malienne : La médiation burkinabè a besoin du soutien de la communauté internationale

    Qui vous a envoye la-bas ?

  • Le 20 juin 2012 à 07:36, par Le PRIMAIRIEN En réponse à : Crise Malienne : La médiation burkinabè a besoin du soutien de la communauté internationale

    Vous avez parfaitement raison Monsieur le représentant du médiateur. Le Burkina Faso apporte déjà sa contribution dans cette médiation par ses valeureux fils que vous êtes. Mais étant un pays économiquement faible, il lui est impossible de supporter son coût financier. A la communauté internationale aussi de jouer sa partition. Du courage dignes fils du Burkina, la Nation vous soutien.

  • Le 20 juin 2012 à 07:47 En réponse à : Crise Malienne : La médiation burkinabè a besoin du soutien de la communauté internationale

    DINER AVEC Ansar NON ! vous aller vomir après.

  • Le 20 juin 2012 à 07:49, par KANE En réponse à : Crise Malienne : La médiation burkinabè a besoin du soutien de la communauté internationale

    hé Burkina, nous sommes devenus trop grands dès !!! attention au crapaud qui veut devenir plus gros que la vache. Attention aussi au glissement dans lequel nous entraine la politique française qui est surement derriere tout ça. Nous, burkinabè lamda nous avons peur du retour du baton.

  • Le 20 juin 2012 à 08:54 En réponse à : Crise Malienne : La médiation burkinabè a besoin du soutien de la communauté internationale

    COURAGE AU MEDIATEUR.
    LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DOIT SOUTENIR LE BF

  • Le 20 juin 2012 à 09:47, par Salowmoon En réponse à : Crise Malienne : La médiation burkinabè a besoin du soutien de la communauté internationale

    Le Président burkinabè a ainsi lancé un S.O.S. international pour qu’on l’aide à financer "sa" médiation.

    C’est étonnant quand on sait que c’est la CEDEAO qui lui a confié cette mission et qu’en principe elle devrait mettre à sa disposition toutes les ressources necessaires.

    Peut-être que le médiateur n’est plus dans son mandat et fait désormais cavalier seul malgré les incongruités constatées sur le terrain ?

    j’ose cependant affirmer que les actions actuelles du PF sont commanditées soit par les américains ou les français qui vont en profiter pour clairement identifier leurs ennemis à travers des opérations de renseignement ciblé. Je crois que la délégation de Ansar Dine est d’ores et déjà espionnée et va constituer pour les services secrets un cheval de Troie pour atteindre Aqmi.

  • Le 20 juin 2012 à 11:00, par yam nê yam En réponse à : Crise Malienne : La médiation burkinabè a besoin du soutien de la communauté internationale

    Ce qu’on peut reprocher aux multiples cas de médiation de Blaise Compaoré, c’est qu’ils pèchent tous par l’omission de la Justice.

    À force de chercher le compromis et rien que le compromis à tout prix (même au prix de l’impunité), on en arrive toujours à subir des discussions rendues interminables par les caprices et mêmes les diktats des criminels et autres fauteurs de troubles. Et pendant tout ce temps qu’on consacre à palabrer avec ceux qui sont coupables du désastre, ce sont les plus faibles et les innocents dans la population qui payent le prix fort, y compris celui de leur vie.

    On gagnerait parfois à ce que certains acteurs des crises politiques comprennent que passer un certain délai de rencontres au palais et de médiation infructueuse, la Justice de leur pays ou la Justice Internationale pourraient être saisies de leurs cas… La peur du gendarme a du bon et la menace de l’éventualité d’un procès peut aider à trouver plus vite un compromis, car pour ceux qui se savent morveux, "un mauvais arrangement vaut toujours mieux qu’un bon procès".

    Sinon, il vaut mieux tout de suite dire "adieu" à l’avènement d’un État de droit en Afrique, puisqu’on ne se gêne pas de mettre en veilleuse le droit et les institutions républicaines naissantes de nos États et même le droit international africain et mondial pour s’enliser dans les palabres interminables prétendument propres à notre continent toujours en crise. C’EST UNE ARNAQUE

  • Le 20 juin 2012 à 11:34, par Flouz En réponse à : Crise Malienne : La médiation burkinabè a besoin du soutien de la communauté internationale

    C’est fou comme il se bat pour se replacer au centre du débat ! Si Blaise avait la même détermination pour développer le Burkina que pour réussir ses médiations, nous sérions émergés dépuiiiiiiiiiis !!!!

    • Le 20 juin 2012 à 16:31, par Nakibéogo En réponse à : Crise Malienne : La médiation burkinabè a besoin du soutien de la communauté internationale

      Je me demande si lui-même acceptera ou pardonnera un Président de la sous-région qui serait médiateur entre lui et d’éventuels frondeurs ou putshistes burkinabè.
      Répondez-moi bonnes gens.

    • Le 20 juin 2012 à 16:57, par dembele En réponse à : Crise Malienne : La médiation burkinabè a besoin du soutien de la communauté internationale

      pourqoi tu parle come ca si le feu brule la maison de ton voisin tu va laisez san aidez parceque tu nassure la respnsabiliter de ta famille. quand tu vas aidez ils von te trouvez genereux e paff dieu va fairee sortire pour toi

    • Le 20 juin 2012 à 17:38, par Gjau En réponse à : Crise Malienne : La médiation burkinabè a besoin du soutien de la communauté internationale

      Je suis surpris d’entendre que la médiation burkinabè a besoin du soutien de la communanuté internationale cela illustre une fois de plus l’incapacité de nos organisations régionales et africaines à résoudre nos problèmes internes.

    • Le 20 juin 2012 à 20:51 En réponse à : Crise Malienne : La médiation burkinabè a besoin du soutien de la communauté internationale

      Chronique diplomatique Cedeao : Aucun Etat membre ne peut donner une leçon de démocratie au Mali
      L’Intelligent d’Abidjan-28/6/2012
      Aucun des 15 Etats de l’Afrique de l’Ouest, membre de la Cedeao ne peut donner une leçon de démocratie à l’Etat malien. Ce serait faire un affront aux Maliens qui en 1946, à l’époque du Soudan français, ont vu naître le RDA, présidé par l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny. Inutile de dire que c’est au Soudan français, aujourd’hui le Mali, que la social-démocratie a vu le jour pour l’Afrique. Et, c’est à Bamako, en 1946 que l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny a pris son envol politique. Le Mali indépendant et le premier président Modibo Keïta n’ont pas fait de simulation, ni avec la France, puissance coloniale, ni avec Félix Houphouët-Boigny, président du RDA, ami personnel pour l’Afrique du Français le général De Gaulle. Le Mali n’a de leçon de bonne conduite à recevoir d’aucun Etat de la Cedeao. Modibo Keïta avait refusé, l’installation d’une base militaire française à Bamako. Dans l’histoire de l’indépendance politique de l’Afrique de l’Ouest, le Mali a pleinement joué son rôle. Il en est de même dans l’histoire de l’Afrique de l’Ouest, en général, depuis l’époque des grands empires de la boucle du Niger jusqu’à l’histoire contemporaine : Ba Bemba, Askia Mohamed, Soundiata Keïta, Soumangourou Kanté étaient des illustres maliens, opposés farouchement à l’injustice. Dans cette optique, l’hymne national malien est la mise en musique de cette identité patriotique. A l’analyse, l’histoire du Soudan français, et au-delà celle du Mali ne ressemble à celle d’aucun Etat de l’Afrique de l’Ouest. Le Mali est le symbole du Rassemblement démocratique africain, d’Abidjan à N’djamena, de Niamey à Ouaga. C’est pourquoi, aucun des 15 Etats de la Cedeao ne peut donner une leçon de sagesse au Mali, ‘’Centre d’unité’’ de tous les africains de l’Afrique de l’Ouest et centrale qui se sont battus pour l’indépendance de leurs pays. Aucun Etat de la Cedeao ne peut donner une leçon de sagesse au Mali, qui regorge de hauts cadres ayant démontré leurs compétences dans ses institutions africaines et internationales ; comme Soumaïla Cissé, ancien président de la commission de l’Uemoa, Alpha Oumar Konaré ancien président du Mali et de la commission de l’Union Africaine sans oublier Cheick Modibo Diarra, cadre technique à la Nasa. Aucun Etat de la Cedeao ne peut donner une leçon de démocratie au Mali. Car ce qu’on reproche aujourd’hui à l’Etat malien, rares sont les Etats de la Cedeao qui ne connaissent pas une rébellion, un coup d’Etat militaire ou un tripatouillage constitutionnel. Compromis que certains chefs d’Etat de la Cedeao ont utilisé pour se faire plébisciter par leurs populations. Aucun Etat de la Cedeao ne peut donner une leçon de démocratie au Mali. C’est pourquoi, je pense qu’il faut laisser les Maliens afficher leurs objectifs politiques, constitutionnels, diplomatiques. Et si cela est nécessaire, c’est aux Maliens eux-mêmes de demander une assistance à l’Union africaine, l’Onu ou à la Cedeao. Le règlement de la crise malienne est à ce prix, loin des débats de manipulations des consignes de Paris ou de Washington. Je ne suis pas d’accord avec les 15 Etats de la Cedeao qui considèrent toujours le gouvernement de Cheick Modibo Diarra, constitué dans le cadre de l’accord de Ouaga, comme un gouvernement de ‘’déviation’’ constitutionnelle. Parce que les militaires acceptent des postes ministériels. Mais l’armée malienne est une institution républicaine et elle a un droit de regard sur la gestion des autres institutions du Mali. Autant pour moi, aucun Etat de la Cedeao ne peut donner une leçon de sagesse au Mali, Etat indépendant. A mon avis et en toute logique, ce qui est possible au Nigeria, Sénégal, Bénin n’est pas forcément judicieux au Mali, en Côte d’Ivoire ou au Liberia. Je rappelle, que ceux qui ont créé la Cedeao de Félix Houphouët-Boigny, Senghor, en passant par Sékou Touré, Seyni Koutché, connaissaient parfaitement la sociologie des 15 Etats membres de la Cedeao, particulièrement leurs capacités historiques et traditions morales. Dans ce cas précis, il faut encore respecter l’Etat du Mali, qui a une histoire originale et civilisationnelle, rapportée par l’explorateur français René Caillé. Les historiens et universitaires africains le savent, le Mali est un symbole de la culture universelle, avec la ville de Tombouctou, comme patrimoine de l’humanité. Que les Etats de la Cedeao s’imprègnent de ces réalités historiques et traditionnelles pour régler la crise malienne, loin des grands arrangements politiques et des petites vérités diplomatiques. Résultat : L’Etat du Mali connaît son histoire de démocratisation depuis 1946 et chaque Malien connaît la sociologie, la morale et la tradition de son pays. Aucun pays membre de la Cedeao ne peut donner une leçon de sagesse et de démocratie aux Maliens.
      Par Ben Ismaël _ Source : Ivorian.Net

  • Le 20 juin 2012 à 16:48, par BOUCHEDURE En réponse à : Crise Malienne : La médiation burkinabè a besoin du soutien de la communauté internationale

    Mr mon président et cher Bassolet je vous soutiens dans vos multiples actes de médiations mais il faut noter que recevoir nos amis les maliens, rebelles ou pas, nous coute assez cher.
    Je vous souhaite un appui financier pour la gestion des crise en cours sinon notre économie va en pâtir ! Si on ne parle plus assez de la famine elle n’est tout de même pas exterminée.Notre bonté ne doit pas nous anéantir !

  • Le 20 juin 2012 à 16:54, par Politologue En réponse à : Crise Malienne : La médiation burkinabè a besoin du soutien de la communauté internationale

    Le temps nous dira pourquoi ATT s’est soustrait de la sorte à la vie politique ? On le saura surtout quand Blaise Compaoré ne sera plus le Maître à bord au Faso. Depuis son départ, je n’arrête pas de m’interroger. Et s’il avait grâce à ces services de renseignements, su que le Burkina et la France de Sarkozy étaient de connivence pour provoquer son départ ? Partir et leur laisser gérer leur forfaiture était pour lui, mieux que de dénoncer sans preuves et surtout éviter un affront franco-malien perdu d’avance. Partir était mieux que de s’opposer inutilement à un pays voisin frère. Certains peuvent le faire mais pas ATT au regard de sa vision du monde, de l’Afrique et de la politique. Disons-le tout net, il ya des gens que rien n’arrêtent sur cette terre mais pas ATT.
    ATT parti, Sarkozy et Blaise Compaoré ont été dépassés par les évènements jusqu’à son départ humiliant de l’Elysée. Lui qui prenait l’Afrique pour son laboratoire expérimental.
    L’histoire nous dira si le Burkina a eu raison ou tord car, l’effet boomerang que tous craint n’est pas à écarter. Flirter avec des extrémistes et des hors-la-loi est un jeu dangereux. Celui qui sait toujours ou se cache le voleur et son butin est un suspect sérieux du vol. Ou bien bonnes gens ?
    En attendant, on a peut-être voulu sanctionner ATT pour son honnêteté et la leçon de démocratie qu’il voulait donner à certains chefs d’Etat. Qu’à cela ne tienne. Il profite à Dakar d’un repos mérité pour sa contribution démocratique au Mali.
    Webmaster, merci de ne pas censurer.
    Un politologue

  • Le 20 juin 2012 à 21:37 En réponse à : Crise Malienne : La médiation burkinabè a besoin du soutien de la communauté internationale

    Moi je ne sais pas ce que blaise négocie avec Ansardine. Ils disent qu’ils tiennent à l’application de la sharia au nord mali,ils ont même commencé à flouetter des gens en public pour adultère.s’ils tiennent à ce truc,je ne sais pas ce qu’on va négocier avec eux.

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