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POINT DE PRESSE DU GOUVERNEMENT : Bientôt une loi sur les sachets plastiques

Publié le vendredi 15 juin 2012 à 03h03min

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Le ministre de l’Environnement et du développement durable, Jean Koulidiati a présenté, au cours du point de presse du gouvernement, le jeudi 14 juin 2012 à Ouagadougou, les grands programmes de son département, l’état du développement durable au Burkina et les grandes lignes que le Burkina compte défendre au sommet de Rio+20, du 20 au 22 juin 2012.

Rio+20, les sachets plastiques, l’état du développement durable au Burkina, etc. Tels sont, entre autres, les thèmes abordés par le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Jean Koulidiati, au point de presse du gouvernement, le jeudi 14 juin 2012. Il a fait savoir que son département est en train de travailler à trouver une solution finale au péril noir que constitue les sachets plastiques au Burkina. Le ministre Koulidiati a déclaré que globalement, deux solutions sont envisagées. Premièrement, une interdiction totale du sachet.

Ce qui suppose que tout passager dès l’aéroport, doit accepter qu’on fouille ses bagages, afin de chercher d’éventuels sachets plastiques. Cette solution implique aussi une grande mobilisation des services de la douane dans les frontières pour empêcher l’accès aux sachets au Burkina. Deuxièmement, le gouvernement, à son avis, peut tout simplement procéder à une taxation du plastique. « Si nous mettons une taxe de 30 FCFA sur le kg de sachet, cela nous apportera près de 180 milliards de FCFA pour le Burkina et si nous mettons 100FCFA sur le kg de sachet plastique, cela nous apportera 600 milliards FCFA ». A propos de Rio+20, le ministre Koulidiati a signalé qu’à l’instar de tous les pays du monde, le Burkina a l’ intention d’aller défendre sa position et sa vision du développement durable.

Pour mieux se faire entendre, le Burkina s’est engagé auprès du groupe africain et du groupe des 77+ la Chine. Conformément à la vision commune africaine, le Burkina plaidera, entre autres, pour l’allocation de 0,7% du PIB des pays développés à l’Afrique pour son développement et à une annulation de la dette. De plus, le ministre Koulidiati a affirmé que le Burkina militera pour, non seulement une réforme du Programme des Nations unies (PNUE), mais aussi pour son maintien à Naïrobi au Kenya. Par ailleurs, compte tenu des spécificités des pays pauvres et touchés par les catastrophes naturelles, le Burkina Faso s’inscrit dans la dynamique de la prise en compte de la gestion durable des terres, la prévention et la gestion des catastrophes naturelles, la protection de la biodiversité.

Le ministre en charge de l’Environnement a également fait savoir que le Burkina ne manquera pas, non plus d’aborder des thèmes relatifs aux défis des changements climatiques, à la promotion de l’habitat et du transport durables, à la gestion durable des déchets dont les déchets plastiques, les pollutions dues aux pesticides et aux engrais chimiques dont le mercure. Autre acte important que le Burkina posera a Rio, c’est la présentation de son rapport sur l’état du développement durable.

Le Burkina espère des solutions concrètes à Rio+20

A l’entendre, le Burkina Faso, depuis plus d’une décennie, s’est engagé en faveur du développement durable. Il s’est ainsi investi dans la mise en œuvre des conventions émanant des sommets de Rio de Janeiro et de Johannesburg et a pris en compte les préoccupations environnementales et de développement durable dans ses politiques et stratégies nationales de développement. On peut citer les Engagements nationaux, la Stratégie de développement rural (SDR) à l’horizon 2015, la politique forestière, la Politique nationale en matière d’environnement (PNE), la Politique nationale de sécurisation foncière (PNSF), la lettre et la mise en œuvre de la Stratégie de croissance accéléré et de développement durable (SCADD) qui fait office de stratégie nationale de développement durable, etc. En outre, le Burkina Faso a signé et/ou ratifié plus d’une vingtaine de conventions et accords internationaux relatifs à l’environnement.

Il a précisé que tous ces efforts ont contribué à l’élection du Burkina, il y a quelques jours, à la Commission du développement durable des Nations unies. Toutefois, malgré ces avancées, de nombreux fléaux continuent à gangrener le développement durable au Burkina. Il s’agit de la pollution, des sachets plastiques, etc. Pour le ministre en charge de l’Environnement, cette situation s’explique en partie, par l’incivisme des populations. Il fonde l’espoir que l’éducation environnementale qu’on vient d’intégrer dans les écoles primaires, va contribuer à résoudre ce problème.

En ce qui concerne la pollution, le ministre Koulidiati a indiqué que son ministère est en train d’expérimenter un projet qui vise à inciter 25% des personnes utilisant des engins à deux roues à emprunter les transports en commun. Comme perspective, le ministre de l’Environnement et du développement durable a annoncé que le Burkina est en train d’élaborer une politique nationale de développement durable, assortie d’une loi. Aussi, son département va finaliser les critères et indicateurs de développement durable pour une évaluation objective des programmes et projets de développement. En conclusion, le ministre Koulidiati espère que Rio+20 ne sera pas un sommet de plus, mais que de véritables solutions sortiront de cette grand-messe mondiale, au profit des générations futures.

Raphaël KAFANDO

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 22 juin 2012 à 22:41, par Kpièrou En réponse à : POINT DE PRESSE DU GOUVERNEMENT : Bientôt une loi sur les sachets plastiques

    Le ministère de l’environnement est decevant dans sa politique de reforestation et de lutte contre la désertification.
    Il ne fait que délivrer des permis de déboisement et les plantations ne sont que des scènes médiatiques sans lendemain. Ce qui sont munis de permis de déboiser viennent dans les zones de Houndé pour chercher le bois et remonter à Ouaga. La solution est ailleurs : aucune essence locale ne devrait être coupée. L’exploitant doit disposer d’une plantation de laquelle il coupe le bois pour le revendre pour les divers besoins. S’il en était ainsi on pourrait même convaincre les agriculteurs de disposer d’arbres limitant leurs champs pour le bois de chauffe de la maison.
    Voilà ma contribution pour le Burkina qui devient de plus en plus déboisé ;

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