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Balance des paiements du Burkina Faso : Hausse des comptes extérieurs par l’or et le coton

Publié le vendredi 15 juin 2012 à 03h03min

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La BCEAO a procédé, hier 14 juin 2012 à la Chambre de commerce, à la publication de la balance des paiements du Burkina pour l’année 2010. C’était en présence du D.G. du Trésor et de la Comptabilité publique, Moumouni Gnankambary, représentant le ministre de l’Economie et des Finances, président statutaire du Comité de la balance des paiements du Burkina, et du directeur national de la BCEAO-Burkina, Charles Lwanga Ki-Zerbo.

“Vous aurez à passer en revue le profil des comptes extérieurs 2010 du Burkina Faso, adoptés par le Comité de la Balance des paiements en sa session du 28 décembre 2011”, a campé le représentant du grand argentier du Burkina, en l’occurrence Moumouni Gnankambary.
Pour lui, les comptes extérieurs de 2010 ont subi l’effet bénéfique des cours mondiaux de l’or “dont la production s’est accrue” et par le boom minier, sans oublier l’apport considérable du secteur cotonnier.
Petit bémol à cette embellie comme le laissera entendre le D.G. du Trésor, “la remontée des prix internationaux des produits pétroliers”, notamment en milieu de l’année 2010. La tendance haussière des importations relatives aux activités agricoles et minières et à la reconstruction ou à la réhabilitation des infrastructures socio-économiques détruites ou endommagées, lors des inondations du 1er septembre 2009.

Et le représentant du président du Comité statutaire de la Balance des paiements d’asséner quelques chiffres : le solde des transactions courantes s’est amélioré de 1,2% en 2010, en se situant à -3,3% du PIB (contre -4,5% en 2009).
Le thème de cette année, “l’analyse de la Balance des services du Burkina Faso”, aidera à renforcer l’objectif cher au secteur, qui est celui d’une réforme globale du dispositif d’élaboration des comptes extérieurs.

Quant au directeur national de la BCEAO-Burkina, Charles Lwanga Ki-Zerbo, il définit ce qu’est la Balance des paiements : elle “retrace, pour une période donnée, les transactions entre un pays et le reste du monde...”. C’est un instrument de premier ordre pour apprécier les performances économiques d’un pays, ajoutera-t-il en substance.
Il s’est surtout inquiété du peu d’engouement de certains acteurs à fournir les données relatives à leurs entreprises. Il a par ailleurs donné des chiffres en la matière : en 2010, l’enquête de l’année, le 9 mars 2011, a concerné 263 agents économiques.

Au 16 septembre 2011, seules 30 réponses ont été récoltées. “Cette situation constitue une vive préoccupation du Comité de la Balance des paiements”, a ajouté le DN de la BCEAO. En tout cas, selon Charles L. Ki-Zerbo, la BCEAO, sous le chapeau du président du Comité, a initié des actions pour améliorer ce taux de réponse des enquêtes annuelles.
En rappel, la Balance des paiements (cf : Manuel de la Balance des paiements, 5e édition) recouvre les services des transports, les dépenses des voyageurs, les services de communication, les activités des bâtiments et travaux publics (BTP), les services financiers, les assurances, les services informatiques et d’information.

Cette 10e journée de la diffusion des comptes extérieurs 2010 à la Chambre de commerce de Ouagadougou a donné aussi l’occasion au président de cette structure, Franck Tapsoba, de mettre aussi en exergue la faiblesse de données pour une analyse fiable. Lui aussi a invité les acteurs concernés à répondre au questionnaire de la BCEAO.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur Paalga

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