Sur cette courte distance, c’est le Français David Thierry de l’équipe mixte Japon-France qui s’est mis en évidence. Le fait du jour, ce sont des chutes en cascade à l’arrivée où il y a eu plus de peur que de mal.

Pour cette deuxième étape dont la distance était réduite, tout semblait indiquer que les 89 concurrents attaqueront à outrance. On ne tardera pas à le vérifier lorsque le départ a été lancé peu avant le village de Hérédougou.

Pendant la traversée à allure modérée des endroits où le bitume est en mauvais état, des coureurs ont beaucoup souffert. Il y a eu de nombreuses crevaisons et les mécaniciens n’ont pas du tout chômé.

C’était des appels à chaque fois pour tel ou tel dépannage. Ceux qui ont échappé aux pannes, ont pris un bon départ. A Boromo, la bagarre avait déjà commencé et les attaques fusent. Un groupe de coureurs se détache brièvement, sans succès.

Le premier sprint intermédiaire à Pâ a été enlevé par Saïdou Rouamba. Au fil des kilomètres et au gré de différents mouvements, on ne veut laisser personne sortir.

Aucune équipe ne contrôle la course, mais on remarque que le détenteur du maillot jaune, Pierre Chevalier, roule à sa guise avec dans sa roue Saïdou Rouamba qui le talonne au classement général individuel au temps.

A l’approche du deuxième point chaud, Cunther Cuylits (Belgique), Malick Than, Denis Flahaut (France), Pierre Chevalier (Japon-France), et Saïdou Rouamba (AS-Fadoul) ont tenté une échappée sans réussir à aller loin.

Lorsque Cunther a remporté le deuxième sprint intermédiaire à Boni suivi de Flahaut et Saïdou Rouamba, le peloton était toujours groupé.

A 1 km du but, des attaques se succèdent et David Thierry parvient à sortir, mais il n’a pas complètement fait le trou. Toutefois, il ne lâche pas prise et il continue de mettre le nez dans le guidon.

C’est au prix de grands efforts qu’il gagnera l’étape. Le peloton arrive groupé et on se bouscule pour voir cette arrivée spectaculaire. Un coureur heurte au passage quelqu’un, et entraîne dans la chute d’autres cyclistes.

Sur le goudron, ce qu’on voyait était tonifiant. Des coureurs qui ne peuvent plus se relever, et qui se tordent de douleur. Laurent Zongo est sérieusement touché au genou quand un autre coureur saigne abondamment.

Dans ce méli-mélo, on verra un Angolais franchir la ligne d’arrivée avec un vélo ordinaire qu’il a demandé à un paysan pour pouvoir terminer l’étape.

On apprendra plus tard que son propre vélo l’a lâché après plusieurs crevaisons. Les blessés ont reçu des soins intensifs et selon le service médical, il y a eu plus de peur que de mal. C’est à la hauteur de la station Total qu’a eu lieu l’arrivée.

La voie étant petite, on n’est donc pas surpris de ce qui est arrivé. Et puis, il faut dire que l’endroit où le coureur a provoqué les chutes était coincé surtout que non loin de là, il y avait des chasseurs d’images et des journalistes.

En tout cas, on n’oubliera pas que cette étape à Houndé a fait des dégâts. Le vainqueur de cette deuxième étape a couvert les 52 km en 1h18"04" soit une moyenne de 39,966 km/h. Le maillot jaune ne change pas d’épaule, mais par contre le maillot vert est devenu la propriété de Saïdou Rouamba.

Justin Daboné, Envoyé spécial au tour

Le classement de la deuxième étape

1er : David Thierry (Japon-France) 2e : Denis Flahaut (La Porte du Haimant-France) 3e : Saïdou Rouamba (AS-Fadoul) 4e : Seydou Sanfo (SIFA-Peugeot) 5e : Jorry Walgien (Hollande) • Maillot jaune : Pierre Chevalier (France-Japon) • Maillot vert : Saïdou Rouamba (AS - Fadoul)

Les étapes du week-end

Vendredi 29 octobre 2004 : Orodora - Sikasso : 121 km (3e étape) Samedi 30 octobre 2004 : Sikasso-Orodara : 96,5 km (4e étape) Dimanche 31 octobre 2004 : Bobo-Dioulasso - Bobo-Dioulasso : 121 km (5e étape) Lundi 1er octobre 2004 : Pa (Sabou-Koudougou) 6e étape.

J.D.
L’Observateur