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Palais de justice : Une affaire juteuse au goût amer

Publié le vendredi 1er juin 2012 à 01h19min

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Selon le substitut du procureur qui a siégé le mardi 29 mai 2012, Boukari est poursuivi pour escroquerie et tentative d’escroquerie. Il s’est affilié à un gang dont le « projet » est de dépouiller les honnêtes citoyens. Tall, Issa, Souleymane (leurs pseudonymes) et d’autres personnes non encore identifiées constituaient le groupe. Ainsi, ils utilisaient un numéro du Ghana pour appeler leurs victimes leur proposant un achat de graines avec une personne tierce. Après, ils leur demandent de se rendre à Ouagadougou pour le revendre au double du prix à un Blanc qui n’existe pas en réalité. C’est ainsi qu’ils ont pu soutirer plus de 5 millions de FCFA au sieur Soulama, cultivateur de profession, et à Souleymane la somme de plus d’un million de FCFA.

Ils ne seront interpellés que lorsqu’ils tentaient encore de déposséder Bakary de sa fortune d’un million de FCFA. Traduit en justice par Soulama et Souleymane et appelé à la barre le mardi dernier, Boukary, berger de profession a déclaré qu’il ignore intégralement l’existence d’un tel gang. « Je suis souffrant, d’où ma présence à Bobo-Dioulasso. C’est effectivement, Tall qui m’a fait venir pour me soigner. Il m’a envoyé pour donner des graines à vendre à un monsieur que je ne connais pas. Mais il m’a motivé avec une commission de 50 000 FCFA. J’ai alors exécuté la mission.

Mais sur les lieux, les choses tourneront autrement, d’où ma présence ici devant vous », dit-il aux juges. Toujours est-il que selon le parquet, les faits sont caractérisés puisqu’en enquête préliminaire, Boukary a reconnu avoir reçu des graines. Douze (12) mois de prison fermes ont été requis contre lui. La déclaration du parquet est fustigée par le conseil du prévenu qui estime qu’aucun fait n’est établi en raison de la non-justification de l’élément coupable. « La commission, seule, ne peut pas justifier l’intention coupable de mon client », dit-il. Avant de poursuivre : « Nous sommes dans une situation de doute alors qu’en droit pénal, le doute profite au prévenu.

D’où la relaxe pure et simple de mon client et avec l’irrecevabilité de la constitution de partie civile ». Les victimes par la voix de leur conseil se sont constituées partie civile en réclamant les sommes dissipées en plus des frais exposés pour les services du conseil. Le verdict sera rendu le 8 juin prochain.

Rassemblées par Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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