LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

SOFITEX-SYNGENTA : Les défis du coton transgénique au cœur des échanges

Publié le jeudi 28 octobre 2004 à 07h08min

PARTAGER :                          

La SOFITEX et la firme internationale SYNGENTA, spécialiste internationale de l’agro-industrie, de l’agro-business et de l’agrochimie co-organisent du 25 au 29 octobre à Bobo-Dioulasso une importante conférence régionale sur le thème : "Optimisation de la production dans les filières cotonnières".

La rencontre se tient dans un contexte où le coton africain est confronté à des turbulences. Celles-ci s’appellent baisse des cours mondiaux, méventes liées à la concurrence déloyale des grands pays occidentaux du fait des subventions, inquiétudes chez les cotonculteurs africains. Et puis, il y a les aléas climatiques récurrents, les ravageurs, et enfin, préoccupation majeure, la question de l’introduction du coton transgénique en Afrique.

Face à ces préoccupations multiples qui interpellent prioritairement la recherche, 150 participants sont venus de 12 pays pour prendre part à cette rencontre des pays francophones de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Sont présents pour l’occasion : le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Cameroun, le Tchad, la Guinée, la France et la Suisse.

Il faut souligner la présence de l’Association cotonnière africaine (ACA) représentée par son président le Dr Ibrahim Malloum qui d’ailleurs devait livrer aussitôt après la cérémonie d’ouverture une communication sur le défi de l’Afrique dans le coton mondial. Une communication qui devait insister sur la nécessité d’un soutien à la transformation locale du coton, sur les succès sociaux du coton africain. "Il faut rassurer, assurer les investissements", a-t-il dit.

Entre autres présences remarquables, le Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST) à travers son directeur général Basile L. Guissou, l’INERA et l’UNPCB (Union nationale des producteurs de coton du Burkina).

Dans cette rencontre qui n’est pas la première du genre, en matière de recherche notamment, le Burkina Faso et sa société cotonnière qu’est la SOFITEX doivent se sentir à l’aise pour avoir une longueur d’avance quand on sait qu’il est déjà mis en expérimentation le coton transgénique depuis deux ans, avec la variété VIP-COT de SYNGENTA. Le Burkina Faso, a-t-il souligné, est le premier pays d’Afrique francophone à s’engager dans l’expérimentation.

Le directeur général de SYNGENTA (zone Afrique de l’Ouest) représentant la firme, en prenant la parole, a dit que pour lui, il s’agit de "s’engager ensemble dans les nouvelles technologies, de tisser ensemble une fibre nouvelle", de faire partager son expérience avec la SOFITEX. "La vision de l’avenir, c’est la fibre commune, c’est le pari du partenariat réussi entre secteur privé et entreprises privées, entre secteur public et entreprises privées..."

La cérémonie d’ouverture a également entendu le mot du directeur général de la SOFITEX, Célestin Tiendrébéogo. Il a souligné la qualité du coton burkinabè, son caractère compétitif, avant de situer les objectifs de la rencontre : "Réfléchir ensemble aux voies et moyens pour optimiser la production, faire le point sur les productions du coton transgénique et les bénéfices attendus, souligner les bénéfices d’un partenariat possible entre le secteur de l’agro-industrie et la filière coton...". Il n’a pas manqué de relever le rôle primordial du coton dans la lutte contre la pauvreté.

Le lancement officiel des travaux de la conférence régionale a été effectué par le secrétaire général de la province du Houet Jean Baptiste Zongo, qui dans son discours a déclaré : "L’optimisation de la production constitue en effet l’une des principales préoccupations de nos filières, et toutes initiatives allant dans ce sens doivent être saluées à leur juste valeur... Sans exagération aucune, je crois qu’il y va de la survie d’une grande partie de nos populations..."

Plusieurs sous-thèmes sont à l’ordre du jour de la conférence à savoir : "La place de la biotechnologie dans les programmes de protection phytosanitaire", "la technologie du traitement des semences", "l’utilisation des herbicides dans la gestion de l’enherbement".

Jean-Luc BONKIAN
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)