MALI : Au nom de la paix, Cheick Modibo Diarra comme président de la transition
La raison médicale a été officiellement avancée pour justifier le voyage en France de Dioncounda Traoré, président malien de la transition. Cet argument est d’autant plus convainquant que l’ancien intérimaire a récemment été physiquement victime du courroux des manifestants pro-putschistes qui ne veulent point le sentir. Si ce justificatif d’ennui sanitaire vaut son pesant de logique, l’ex-président de l’Assemblée n’ayant plus la résistance physique d’un jeune homme de 25 ans, il ne manque cependant pas de susciter quelques commentaires. Ne serait-ce pas plutôt un alibi avancé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la médiation de la crise pour maquiller une vérité dont le vrai visage est peut-être difficile à présenter ?
Les partisans du dernier coup d’Etat au Mali n’ont jamais fait mystère de la haine viscérale qu’ils éprouvent à l’endroit du régime du président Amadou Toumani Touré (ATT) et tous ses acolytes. Leur aversion pour tout ce qui leur rappelle le pouvoir d’ATT est si grande qu’après avoir salué le coup de force, ils ont toujours préféré aux ex-gouvernants qu’ils taxent de traîtres, un pouvoir militaire anticonstitutionnel. La détermination des manifestants acquis à la cause des bérets verts à ne pas laisser Dioncounda Traoré diriger la transition après son intérim constitutionnel a sans doute contraint la CEDEAO à revoir sa méthode. Plutôt que de s’entêter à imposer un président qui ne fait pas l’unanimité, qui est violemment contesté et qui risque de plus en plus sa vie, l’institution sous-régionale a peut-être trouvé la parade : écarter Dioncounda du processus avec subtilité.
Car, après l’avoir échappé belle et convaincu que le capitaine Sanogo peut passer par d’autres moyens pour l’atteindre, le président de la transition va-t-il profiter de ce malheureux incident pour démissionner ? Et même s’il revenait au Mali, ce ne serait peut-être pas pour y jouer un rôle de premier plan dans la résolution de la crise. Il semble en tout cas de plus en plus clair pour lui qu’il doit choisir entre la présidence de la transition avec le risque de voir sa vie constamment menacée et l’exil forcé pour lequel il semble avoir opté pour sauver sa peau. Mais quel que soit le motif du départ de Dioncounda Traoré, que ce dernier revienne au Mali ou non, il est plus que jamais urgent de trouver à ce pays un président consensuel pour diriger la transition.
Au-delà de Traoré et de Sanogo, il faudra dénicher au plus vite le troisième larron qui rencontrera l’assentiment de toutes les forces vives maliennes, y compris la société civile et les partis politiques. Jusque-là, l’accord-cadre et l’accord de principe ont été négociés entre les putschistes, la CEDEAO, le président et le Premier ministre. Les organisations de la société civile, les partis et formations politiques ont pourtant, eux aussi, des partisans, et leur opinion doit compter. Autrement, à force de les marginaliser, l’on court le risque, alors qu’on croira tout avoir réglé, de se voir obligé, quand ils commenceront à donner de la voix ou à bander les muscles, de repartir à zéro. Pour éviter de tomber dans le cercle vicieux du perpétuel recommencement, il serait mieux indiqué de ne laisser personne sur la touche et d’associer tout le monde au choix d’un président accepté de tous.
Pour aller peut-être plus vite, l’on peut avoir recours à l’actuel Premier ministre à qui le président de la transition a d’ailleurs confié certains de ses pouvoirs par un décret qu’il a signé avant de prendre l’avion pour Paris. Cheick Modibo Diarra a l’avantage d’être déjà imprégné de la situation de crise et des tentatives de sa résolution. Il bénéficie en outre de préjugés favorables du fait qu’il n’a pas soupé à la même table du régime renversé et encore contesté. Autant d’atouts qui lui permettront d’avoir les mains libres et les compétences nécessaires pour conduire le processus à bon terme. La CEDEAO pourrait ainsi jouer la carte de l’astrophysicien pour, en même temps, mettre la junte à l’épreuve.
L’on saura à coup sûr si le capitaine Sanogo et sa bande ont rejeté Dioncounda Traoré pour pouvoir s’emparer à nouveau du pouvoir ou s’ils l’ont fait dans le souci réel de préserver l’intérêt général des Maliens. Dans ce dernier cas, ils n’auraient plus d’argument contre la désignation de l’ancien fonctionnaire de la NASA comme président de transition. Sauf s’ils ont fait le coup d’Etat et toute cette résistance aux propositions de la CEDEAO juste pour le fauteuil présidentiel.
« Le Pays »
Vos commentaires
1. Le 25 mai 2012 à 11:34, par fasofils En réponse à : MALI : Au nom de la paix, Cheick Modibo Diarra comme président de la transition
Si les maliens ne savent pas ce qu’ils recherchent qu’ils se mange. Ils laissent la rebéllion au Nord s’installer et c’est le pouvoir que chacun vise. Alors mangez vous.
2. Le 25 mai 2012 à 11:38, par ben En réponse à : MALI : Au nom de la paix, Cheick Modibo Diarra comme président de la transition
Il faut sauver le mali ce qui se passe presentemeent est vraiment tres deplorable
3. Le 25 mai 2012 à 11:48, par Le Patriote En réponse à : MALI : Au nom de la paix, Cheick Modibo Diarra comme président de la transition
je savais que Sanogo etait un nullard !
mais g’ignorais qu’il était le dernier des nullards !
Sanogo au Mali sera pire que Mobuto au Zaire !
Wait and see !
4. Le 25 mai 2012 à 11:54, par Watao En réponse à : MALI : Au nom de la paix, Cheick Modibo Diarra comme président de la transition
Attention au retour du baton. c’est le mediateur Blaise qui accepte les exigence de la junte en ecartant Traoré et en mettant Diarra à la presidence. par ce geste il valide le fait que quand ont perd le pouvoir tous ses proches doivent être degager. Alors il faut qu’il s’attend au mêm sort içi au BF. qd il va perdre le pouvoir, personn ne voudra aussi ni de francois, ni d’aucun de ses proches.
5. Le 25 mai 2012 à 12:11, par ben En réponse à : MALI : Au nom de la paix, Cheick Modibo Diarra comme président de la transition
Il faut sauver le mali ce qui se passe presentemeent est vraiment tres deplorable
6. Le 25 mai 2012 à 13:06, par L’indigné En réponse à : MALI : Au nom de la paix, Cheick Modibo Diarra comme président de la transition
vous savez pourquoi il n’y a pas de commentaires parce que vous ne nous laissez pas dire ce qu’on pense réellement. vous essayez d’amener les gens à suivre vos idées soit disant que c’est pour modérer. J’espère que ça vous apprendra. bonne journée.
7. Le 25 mai 2012 à 13:14, par mackiavel En réponse à : MALI : Au nom de la paix, Cheick Modibo Diarra comme président de la transition
Diarra est actuellement l’homme le plus embarrassé du Mali. Entre les caprices de Sanogo et la soif de vengeance de son beau-père (Général Moussa Traoré) qui n’a pas hésité à dire merci aux putschistes, le pauvre premier ministère de plein pouvoir et assurant l’intérim d’un président de transition ne sait plus où donner de la tête. Blaise Compaoré et son Lamine Sow en quête des moindres signes de richesse en plein prospection..., Oumar Mariko et sa bande en profitent pour continuer à mettre de l’huile sur le feu lui prenant la tête constamment. Il ne parle plus du Nord et c’est logique. Pauvre Mali !!!
8. Le 25 mai 2012 à 14:14, par Je pleurs pour mes freres du Mali En réponse à : MALI : Au nom de la paix, Cheick Modibo Diarra comme président de la transition
SANOGO EST UN INDIGNE JE ME DEMANDE SI CE PETIT CAPITAINE EST VRAIMENT UN MALIEN. IL SE FOUT DE SES FRERES AU NORD. IL FAUT QU-IL AIT LE COURAGE DE S-AFFICHER CLAIREMENT SA PRETENTION ET DIRE QU-IL VEUT LE POUVOIR AU LIEU DE MONTER DES INCONSCIENT CONTRE LA STABILITE DU PAYS. J-AURAIS HONTE SI J-ETAIS UN MALIEN SI PAR MA FAUTE MES FRERES DU NORD SOUFFRENT. JEUNE MALIEN REVEILLEZ AVANT QU-IL NE SOIT TROP TARD CHASSEZ SANOGO AINSI QUE LES MAUVAIS ESPRITS QUI EMPECHENT LA SORTIE DE LA CRISE. VIVE LES HONNETE CITOYENS DU MALI A BAS SANOGO
9. Le 25 mai 2012 à 14:56 En réponse à : MALI : Au nom de la paix, Cheick Modibo Diarra comme président de la transition
Belle analyse et très bonne proposition que Modibo DIARRA soit le président de la transition.
Mais vous savez, les gens n’aiment pas la vérité en Afrique.
ATT n’a pas quitté le pouvoir par indisponibilité physique ou mentale ! c’est par un coup d’état.et ce même pouvoir déchu que représente Dioncounda TRAORE ne peut en aucun cas diriger une transition.le coup d’état est survenu,c’est malheureux certes mais il fallait faire avec en mettant la pression sur ces militaires pour qu’ils organisent rapidement des élections comme cela a été le cas partout ailleurs où c’est arrivé.c’est par là qu’il fallait passer pour retourner à l’ordre constitutionnel et non pas exiger le départ tout de suite des militaires putschistes.
Dans cette logique irréaliste de la CEDEAO,elle devrait alors exiger le retour d’ATT sur le fauteuil présidentiel ! Puisqu’il n’est pas malade et il n’a pas demissionné de son propre gré !
10. Le 25 mai 2012 à 18:40 En réponse à : MALI : Au nom de la paix, Cheick Modibo Diarra comme président de la transition
Le problème dans cette affaire, est que les fantoches de la CEDEAO ne sont jamais à l’écoute de leurs peuples. Les Maliens ne peuvent accepter d’être infantilisés par d’autres dont nombre de criminels patentés ; ils ne peuvent encore moins accepter la négation de la souveraineté du Mali par des rebelles et des fantoches ligués à la solde des intérêts occidentaux. Or des débiles françafricains, s’échinent de la façon la plus réactionnaire à leur imposer leur lecture de la constitution malienne et de l’avenir du Mali. Ce qui ne crédibilise nullement la CEDEAO ; mais bien au contraire.
11. Le 25 mai 2012 à 20:01 En réponse à : MALI : Au nom de la paix, Cheick Modibo Diarra comme président de la transition
Une telle proposition donnerait lieu a un autre feuilleton pour d’autres feuilletons sans fin de ce couloir de l’abime...
12. Le 26 mai 2012 à 15:24, par Makoroba En réponse à : MALI : Au nom de la paix, Cheick Modibo Diarra comme président de la transition
Je ne savais pas que certains maliens puissent mettre leur intérêt propre au-dessus de celui du Maliba donc de tous.Oh !mon Dieu faite que tous ces charognards disparaissent pour que Mali retrouve son unité nationale dans la paix ,la stabilité,la cohésion et la réunification de son territoire.
13. Le 26 mai 2012 à 15:33, par Eli En réponse à : MALI : Au nom de la paix, Cheick Modibo Diarra comme président de la transition
Par ELI
M. le journaliste, vous savez très bien qu’on n’a besoin ni d’un charlatant, ni d’un prophète pour savoir que le capitaine SANOGO ne court que derrière son intérêt personnel ! La Présidence du Mali à TRAORE ou DIARRA, ça sera la même chose car SANOGO sera toujours aux aguêts ! D’ailleurs, les partisans de SANOGO, outre d’avoir les mêmes intentions que lui, ne sont perceptibles que par leur "nuisibilité" et non par leur représentativité du peuple malien.
Reconnaissons seulement que la sécurité du président TRAORE n’était pas bien assurée ; sinon ce groupuscule à l’échelle du Mali, n’aurait rien pu faire.
Et SANOGO a fait le putch soit-disant pour lutter contre l’agression du Mali ; tout le monde sait maintenant que c’est le dernier de ses soucis et que c’était juste un alibi.
S’il vous plait, épargnez M. DIARRA. Il est très bien comme premier ministre de la transition !
14. Le 27 mai 2012 à 13:24, par ghost En réponse à : MALI : Au nom de la paix, Cheick Modibo Diarra comme président de la transition
Tous pareil, après 50 soit disant independance on continu d’imposé des " Presidents " au nom de n’importe quoi
15. Le 27 mai 2012 à 14:53, par ayaah En réponse à : MALI : Au nom de la paix, Cheick Modibo Diarra comme président de la transition
Salut Les Africain et les Malien plus particulierement.La conference de BERLIN vient d avoir encore raison .toujours la main de l exterieu.A quand la mature.Les interes du Peuple avant le personnel.Chacun veut etre la tete d un rat au lieu de la tete d un Lion pour sauver le Continent,le Mali.Merci Eli.
16. Le 27 mai 2012 à 17:21, par LoiseauDeMinerve En réponse à : MALI : Au nom de la paix, Cheick Modibo Diarra comme président de la transition
DIARRA prepier ministre et futur pdt de la transition qui se conclura par la présidence effectice d’u petit morceau du mali, c’est comme si cela avait été "médiaterieusement" prévu dans un plan médiateur.
17. Le 27 mai 2012 à 19:54 En réponse à : MALI : Au nom de la paix, Cheick Modibo Diarra comme président de la transition
Le grand Mali,
Mali ba
Il est à genou.
L’esprit n’est plus au grand SUMU
L’esprit n’est plus aux scènes de partage, de jeux diabolique, d’orgueil malsain de défalcation de billets de banque,
N’y a-t-il pas de pauvres dans ce pays qui est en train de gangréner la sous région avec cette pratique qui n’attire que le diable...
Le Mali a enseigné à sa population l’orgueil personnel à travers des réjouissances, que cela, les billets de banque en fête.
Africain, on nous disait de ne pas s’amuser avec l’argent, la discrétion, la modestie, lors des évènement sociaux prenait le dessus.
Tout le monde est complice, personne ne s’en meuve,les autorités religieuses, politiques, coutumières faites quelque chose.
L’orgueil est le pire ami de l’homme.
Il s’agit d’une punition divine le cas du Mali.
Que dieu libère ce pays.
Soyons modeste,ne soyons pas comme ses griots qui peignent en rose toutes les bévues d’un criminels.
Penser et dire que tu es sincère ne transforme pas en bien ce qui est mal.
A bon entendeur, salut...