David Zigah, c’est le vainqueur de l’édition 2010 avec un temps de 2 h 42’ 55". On se souvient que c’est à l’issue d’une course spectaculaire dans les derniers mètres que le policier ghanéen est revenu à la hauteur du Nigérien Yahaya Nahantchi pour gagner la course. Cette année, il ne sera pas là pour défendre son titre comme l’avait fait Nahantchi le 29 mai 2010. Ce dernier, par contre, est présent dans la capitale burkinabè avec une nouvelle ambition. Ce vieux briscard sera l’attraction au vu de son expérience et surtout qu’il connaît très bien l’itinéraire. Mais cela est-il suffisant pour reconquérir son "territoire" ? C’est assurément le but de Nahantchi qui semble être le grand favori.

En l’absence de David Zigah, il y a de nouveaux venus tels que les Marocains Khalid Lablaq et Youssef Ait ; les Sénégalais Ibrahim Gning et Robert Sanka ; les Ghanéens Mohamed Kassim et Seth Boadi ; les Ivoiriens N’dri Konan et Fanny Nanou ; les Togolais Aboudou Seibou et Awati Kataya. A côté de ces athlètes, qui découvrent le marathon Ouaga-Laye, on remarque la présence d’un jeune Burkinabè de la diaspora en Côte d’Ivoire.

Il répond au nom de Salif Guebré et il avait remporté le semi-marathon Ouaga-Ziniaré en 2010. Comme la plupart des athlètes étrangers, il sera à sa première participation au marathon Ouaga-Laye organisé par votre journal, L’Observateur Paalga. Salif nous avait confié qu’il attendait cette compétition pour défier les grands. L’occasion de le faire est là et on a hâte de voir comment il va allonger sa foulée.Pour cette quatrième édition, le plateau présage une bataille impitoyable entre les étrangers qui se sont aguerris aux risques du métier.

Que faut-il attendre des Burkinabè ?

Après la première édition courue le samedi 24 mai 2008 à l’occasion du 35e anniversaire du journal et remportée par Charles Neboa (2 h 59’48’’), les Burkinabè, qui présentent le plus grand nombre de participants à la compétition, ne jouent plus les premiers rôles. L’internationalisation du marathon a changé les choses à tel point qu’on n’a plus confiance en soi-même. Pourtant, c’est en se frottant aux autres qu’on apprend à se forger un caractère. Mais pour ne pas les laisser retourner bredouille de Laye, le journal a institué trois prix pour eux. Une façon de les encourager à poursuivre le travail.

Mais demain, vont-ils seulement chercher à bien figurer au classement des Burkinabè et laisser les visiteurs dicter leur loi au classement général ? A dire vrai, ce ne sera pas une catastrophe, mais on attend tout de même que les engagés de l’Union sportive des forces armées (USFA), de la police et du régiment de sécurité présidentielle bousculent les favoris. La plupart d’entre eux ont les moyens de le faire s’ils arrivent à économiser leurs ressources. Du côté des civils, on peut aussi y croire et peut-être que notre ami Sidnaba, le patron de la station Savane Fm qui s’entraîne depuis quelque temps, pourra se glisser dans le trio de tête au classement général.

Justin Daboné

L’Observateur Paalga