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Secteur minier au Burkina Faso : Les acteurs se mettent au diapason de la directive de la CEDEAO

Publié le vendredi 25 mai 2012 à 01h45min

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Ils étaient une soixante d’acteurs du secteur minier Burkinabè à assister ce jeudi à Ouagadougou à une rencontre d’information relative à la politique minière de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui ambitionne à l’horizon 2014 de doter l’espace communautaire d’un Code minier unique. Dans cette perspective l’organisation a adopté en mai 2009 à Abuja au Nigeria une directive minière destinée à harmoniser au préalable les principes et politiques des Etats membres. Mais, à ce jour, le dispositif reste largement méconnu des acteurs nationaux du secteur.

Et c’est pour contribuer à une meilleure diffusion du contenu du texte au niveau du Burkina Faso que l’Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE) a initié la présente rencontre d’échanges avec différents acteurs du secteur minier : députés, maires, représentants de sociétés minières, partenaires. « Le titulaire des droits et titres miniers opérant dans des Etats membres conduisent leurs activités minières de façon à respecter le droit des populations à participer et contribuer au développement et à leur permettre de jouir du développement économique, social, culturel et politique durable », relève t-on à l’article 16 de la directive de la CEDEAO relative notamment au développement durable et à l’intérêt des communautés locales.

Pour Félix Coulibaly du ministère des Mines, des Carrières et de l’Energie, son département s’est déjà engagé dans cette dynamique de recherche de solutions idoines pour une meilleure promotion du secteur minier national pour plus d’impact de développement au profit des populations des sites miniers directement affectées par les activités de l’exploitation industrielle des ressources minérales. Cela s’est matérialisé, à ses dires, par la relecture du code minier dont le projet va bientôt être soumis au gouvernement puis à l’Assemblée nationale.

Le directeur exécutif de l’ORCADE, Dr Moses Kambou, s’est félicité lui aussi de la tenue de la rencontre, cela d’autant plus que les normes communautaires priment sur les textes nationaux. Et comme nul n’est censé ignorer la loi, il fallait absolument créer ce cadre d’échanges avec les différents acteurs du secteur pour que tout le monde soit même niveau d’information sur la question. En connaissant mieux les dispositifs communautaires, beaucoup peuvent s’en prévaloir pour défendre leurs droits si ceux-ci sont bafoués. En effet, les Etats membres de l’organisation sont en effet invités à se conformer au dispositif avant le 2 juillet 2014.

« Les Etats membres prennent toutes les dispositions nécessaires pour se conformer à la présente directive au plus tard le 1er juillet 2014 » précise l’article 22 de la directive.

Grégoire B. BAZIE

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