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ON EN PARLE : TGI de Yako, des jeunes dénoncent un abus d’autorité

Publié le mercredi 23 mai 2012 à 03h05min

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La journée du jeudi 10 mai a été des plus tristes pour le jeune maintenancier d’appareils informatiques, C.D. En effet, convoqué par le Procureur du Faso près le TGI de Yako, C.D. sera gardé à la brigade de gendarmerie de Yako la même nuit avant d’être transféré à la MACO de Ouahigouya par la compagnie de gendarmerie de Yako dès le lendemain matin. Mais que lui reproche-t-on ? A cette question, l’intéressé reste sans voix avant de rappeler qu’un contrat de maintenance des appareils informatiques le lie au tribunal de Yako, d’abord en 2011, puis renouvelé en 2012, même si, confesse-t-il, aucune copie du fameux contrat ne lui a jamais été remise. Sa mésaventure va commencer le jour où le président du TGI va lui signifier son mécontentement tout en précisant que le Procureur se chargera de la suite à donner.

Parlant de suite, c’est un ordre de mise en détention (OMD) que le Procureur va émettre contre lui ce jeudi 10 mai. Le seul mot de son interlocuteur a été que C.D. ne décroche pas son téléphone quand on l’appelle et ne rappelle pas non plus après avoir constaté les appels en absence. Informés de cette arrestation qui relève selon eux d’un « abus d’autorité », des jeunes à Yako, dans les secteurs 3, 4, et 5, n’ont pas attendu pour se constituer en groupe de pression. Ils prévoyaient marcher sur le haut- commissariat et le Palais de Justice le lundi 14 mai. Comme en pareille circonstance, le message a vite fait le tour de la ville de Yako. Heureusement, C.D. a été libéré le jour fatidique, dans la matinée. Mais la ville a connu une atmosphère lourde d’angoisse dans la nuit du dimanche 13 mai. Naturellement, C.D. s’est entendu dire au tribunal, à son retour, qu’un de ses collègues achèverait le travail avec obligation pour lui de reverser à ce dernier les fonds inhérents qui seront virés dans son compte.


Bindé : des ressortissants interpellent le Mogho Naaba

Nous avons reçu, le lundi 21 mai 2012, aux environs de 11h, à notre rédaction, la visite de Harouna Congo, commerçant domicilié à Ouagadougou, et Sayouba Congo, cultivateur de son état. Tous deux sont ressortissants du département de Bindé, dans la province du Zounwéogo. L’objet de leur visite : ils sont venus interpeller le Mogho Naaba, à travers nos colonnes, quant à une affaire qui se déroule dans leur village et qui, si on n’y prend garde, risque de mal tourner, selon eux. Voici les faits tels que relatés par nos visiteurs. « Naaba Tiiga, chef de Banguemsi (NDLR : nous n’avons peut-être pas la bonne orthographe du nom du village, les intéressés même ne sachant pas l’écrire), a fait arracher les semis dans les champs de Congo Hamidou et de Congo Moussa, d’une superficie d’environ six hectares. Le problème est allé en justice où il a été sommé de payer 400 000 F CFA. Trouvant la somme élevée, il a fait appel, disant qu’il ne pouvait pas payer 400 000 F CFA.

L’appel est venu à Ouagadougou. Il a été convoqué le 8 mars mais n’a pas répondu à la convocation. Par la suite, Naaba Tiiga a dressé une liste de treize noms avec le motif que ceux-ci ne devraient pas semer dans le village au cours de la prochaine saison 2012-2013. De deux personnes, il est passé à treize. Nous sommes donc venus pour, à travers vos colonnes, interpeller le Mogho Naaba ainsi que les autorités compétentes sur l’existence d’un deuxième chef à Bindé. Nous estimons que si Naaba Tiiga ne se considérait pas comme le chef de Bindé, il n’oserait pas prendre de telles mesures à l’encontre de certains habitants de ce département, allant jusqu’à leur interdire de semer. Bindé a déjà son chef pourtant, en la personne de Naaba Sanem qui a même été intronisé par le Mogho Naaba lui-même. Nous ne comprenons donc pas les agissements de l’autre et nous craignons que cela ne tourne mal si, toutefois, il venait à mettre ses menaces à exécution. »

Le Pays

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