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MEETING DES ÉTUDIANTS SANS ALLOCATIONS : Non à la discrimination au FONER

Publié le mardi 22 mai 2012 à 01h10min

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Le Comité de la coalition des étudiants sans allocations a organisé, le mercredi 16 mai 2012 à l’Université de Ouagadougou, un meeting en vue de faire l’état des démarches effectuées depuis son existence jusqu’à nos jour.

Le Fonds national pour l’éducation et de la recherche (FONER), est une aide ou un prêt alloué(e) aux étudiants et aux chercheurs. Sous critères d’âge, les étudiants de plus de 24 ans et ceux inscris un an après l’obtention de leur baccalauréat, n’en bénéficient pas. Pour résoudre ce problème, le Comité de coalition des étudiants sans allocations (CCEA) ont initié, le mercredi 16 mai 2012 à l’Université de Ouagadougou, un meeting. Il a été question d’informer les membres sur l’état d’évolution de la lutte, de réinterpeler les autorités et de solliciter le soutien de la presse afin de médiatiser leurs doléances.

Le président du CCEA, Raphaël Ouoba entend résoudre le problème de façon pacifique pour que chaque étudiant ait le FONER dès sa première année. « Notre arme de combat est le dialogue dans la courtoisie », a-t-il déclaré. « Nous avons, pour cela, expédié des courriers à l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB), aux différends directeurs d’Unités de formation et de recherche (UFR), aux présidents de Ouaga I et II, au ministère des Enseignements supérieur et secondaire et à son Excellence Monsieur le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao », a-t-il soutenu. M. Ouoba a expliqué que le Premier ministre leur a répondu le 16 novembre 2011 en ces termes : « Je vous tiens informer qu’une attention particulière sera portée à vos doléances ».

« Cette promesse tarde à être réalité. Nous voulons des éclaircissements sur cette attention particulière et assister à son effectivité », a-t-il souligné. Selon des témoins et des victimes, des étudiants inscrits ne peuvent pas suivre les cours car ne bénéficiant pas du FONER. Ainsi, Moussa Hema, étudiant en 2e année en histoire et archéologie a confié : « Je reprends l’année car je suis obligé de déserter les amphithéâtres chaque 18 heures pour jouer le rôle de vigile afin de pouvoir subvenir à mes besoins primaires ». Pour Zoundi Constantine, étudiante en 3e année en lettres modernes, la situation d’étudiant sans FONER est difficile, pénible voire insupportable. Plusieurs camarades désertent les amphis dès la première année. Certaines sont soutenues par leurs copains et d’autres s’adonnent à la prostitution pour s’en sortir.

Diallo Ahmed omar, étudiant en 2e année de sociologie, explique que le système Licence-master-doctorat (LMD), exige beaucoup de recherche personnelle de la part des étudiants et « comment pourrons nous faire des recherches sur le net lorsque nous ne disposons pas du minimum vital ? », s’est-il interrogé. Les étudiants ont lancé un cri du cœur aux autorités, puisque disent-ils, qu’à leur âge, les parents essoufflés se désengagent d’eux et voici qu’ils sont, une fois de plus, abandonnés à eux en raison de l’âge. Ils affirment tout de même placer leur confiance au gouvernement.

Ibrahima Traoré & Thomas Nitièma (Stagiares)

Sidwaya

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