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Ziro : Remise d’une convention de coopération

Publié le mardi 25 novembre 2003 à 11h47min

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Dans le cadre de la mise en œuvre du deuxième programme national de gestion des terroirs (PNGT 2), le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, M. Salif Diallo, a procédé le vendredi 21 novembre dernier dans la province du Ziro, à la remise de co-financement aux communautés rurales.

Les bénéficiaires, dont les activités principales demeurent l’agriculture et l’élevage, étaient au comble de la félicité.

C’est dans le village de Lou (dans le département de Sapouy) où un espace a été aménagé pour la circonstance qu’a eu lieu la cérémonie. Elle a revêtu deux aspects dont le premier a consisté à la remise de convention de financement à 31CVGT (Commissions villageoises de gestion des terroirs) pour un montant de 102 576 240 FCFA.

L’autre était deux conventions aux hauts-commissariats de la Sissili et du Ziro d’un montant de 74 millions de FCFA.
Pour la première province, qui a bénéficié de 38 000 000 de FCFA, ce financement est destiné à la construction de salles de classe et de forages pastoraux.

Quant à la seconde province, elle a reçu 36 000 000 de F CFA pour la réalisation de deux forages positifs à usage pastoral à Diaré dans le département de Sapouy et à Zao dans le département de Bougnounou, la construction de quatre parcs de vaccination à Bouyoua (département de Bakata), Netiao (département de Bougnounou), Thiao et Kondui tous deux du département de Cassou).

Tous ces investissements sont en cours d’exécution et les réceptions provisoires prévues en décembre prochain.
Pour revenir aux bénéficiaires des conventions de cofinancement, il faut noter que les 31 CVGT ont reçu des montants différents. Les villages s’investiront dans des activités telles que les fosses fumières, le reboisement, l’embouche porcine, les cordons pierreux, les banques de céréales, la réhabilitation de forage, les puits, la culture fourragère, le forage pastoral,la réhabilitation de mini adduction d’eau, etc.

La gestion des deniers publics

La date du 21 novembre 2003 restera un jour mémorable pour les commissions villageoises de gestion des terroirs et l’ensemble des producteurs des provinces de la Sissili et du Ziro. D’ailleurs, leur délégué, M. Tayan Tebi, qui n’a pas caché sa satisfaction, a saisi l’occasion pour remercier le ministre et sa délégation pour la marque de sympathie qu’il accorde aux producteurs de ces deux provinces. Selon lui, pendant longtemps, plusieurs partenaires au développement sont intervenus auprès des communautés villageoises des provinces de la Sissili et du Ziro, en perdant de vue la nécessité de considérer les producteurs comme partenaires privilégiés, et seuls artisans de leur développement.

Le deuxième programme national de gestion des terroirs dès son installation dans les deux provinces en mars 2002, a-t-il dit, de par son approche participative qui vise à la responsabilisation des communautés à la base, a fait renaître aux producteurs de cette zone un espoir nouveau quant à la prise en main de leur développement. Il a précisé qu’en vingt mois d’intervention du PNGT 2, le volume des investissements réalisés par les CVGT avec l’appui technique, méthodologique et financier de ce projet, de même que la diversité des actions leur semble satisfaisante. M. Tayan pense que ces investissements font la fierté des villages bénéficiaires qui sont à pied d’œuvre pour mieux structurer leur organisation afin de garantir à ces infrastructures la durabilité qu’il faut. Pour cela, il n’a pas manqué de remercier les agents du PNGT 2 Sissili-Ziro pour l’esprit d’ouverture et la franche collaboration qu’ils entretiennent avec les producteurs de la zone.

Quant au haut-commissaire de la province du Ziro, M. Issouf Rouamba, il dira aussi que vingt mois après le lancement officiel du PNGT 2, ce véritable instrument actif pour la mise en œuvre d’un développement rural décentralisé est une réalité dans les provinces de la Sissili et du Ziro. Il a rassuré le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques que le PNGT 2 participe énormément à la lutte contre la pauvreté dans les deux provinces.

Ce dernier, à la suite du haut-commissaire, a salué le courage et l’ardeur au travail de l’ensemble des producteurs et productrices de la province. En effet, cette année, a-t-il déclaré, le bilan prévisionnel de la campagne agricole est satisfaisant. Ce résultat est dû à la bonne pluviométrie mais aussi à la qualité des appuis et surtout leur volonté de vaincre la pauvreté.

M. Salif Diallo a rappelé que le deuxième programme national de gestion des terroirs, en exécution depuis deux ans, vise à créer les conditions optimales pour lutter contre la pauvreté rurale à travers trois types d’actions qui sont entre autres la préservation et la restauration des ressources naturelles et l’amélioration des conditions de vie par les investissements productifs et des infrastructures socio- économiques.
Homme de dossier, il a souligné que le programme dans sa démarche privilégie la responsabilisation des communautés à travers les commissions villageoises de gestion des terroirs. Ce sont elles qui assurent la définition, la planification, l’exécution et la gestion financière des activités de développement.

Les commissions villageoises jouent donc un rôle déterminant dans la réussite du programme. C’est pourquoi, il les a invitées à redoubler d’efforts dans la mobilisation de toutes les forces vives et des ressources nécessaires au bon fonctionnement des CVGT, en vue d’assurer des résultats certains dans la lutte contre la pauvreté. A l’adresse des producteurs, le ministre Salif Diallo a dit qu’ils doivent faire en sorte que la gestion des deniers publics soit rigoureuse et transparente. Le gouvernement leur fait confiance et il espère qu’ils seront à la hauteur de l’attente.

L’espoir renaît avec le barrage de Lou

La bonne nouvelle au cours de cette cérémonie, c’est le lancement des travaux de construction du barrage de Lou. D’un coût total de 200 millions de FCFA, il aura une capacité d’un million de m3, avec une longueur de 500 mètres. Le déversoir sera en béton central et aura une longueur de près de 160 mètres. Ce projet date depuis une quarantaine d’années et semblait être oublié. Aujourd’hui, c’est un rêve qui se réalise dans la province du Ziro et bientôt cet ouvrage permettra d’assurer l’approvisionnement en eau des populations et des animaux, mais aussi la mise en valeur pour diverses spéculations sur une superficie de 70 ha. Le ministre Salif Diallo a aussi promis des forages qui seront réalisés en 2004 dans tous les villages et on entreprendra aussi une adduction d’eau à Sapouy au cours de cette même année. Après la cérémonie suivie d’un rafraîchissement à la résidence du haut-commissaire, il y a eu une visite sur un site de production végétale.

A Sapouy, on a aussi pris en compte la petite irrigation villageoise. Sur ce site d’une superficie de 20 hectares, la culture maraîchère et fruitière ne passe pas inaperçue. Nous avons vu un champ de maïs qui se présente bien et il ne fait pas de doute que la moisson sera bonne. Le premier responsable du département de l’agriculture, qui a fait quelques tours dans les champs, a encouragé les producteurs en les invitant à investir tous les points d’eau et les aménagements pendant la saison sèche, pour produire encore et toujours car, la preuve est faite qu’il est possible, si nous le voulons, de produire en saison sèche du maïs, du niébé, des légumes, etc. La victoire contre la faim, dans notre pays selon lui, passe par la petite irrigation villageoise qui permet de produire ce dont nous avons besoin pendant toute l’année.

Justin Daboné
L’Observateur

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