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PRATIQUES TRADITIONNELLES : Le « Tinsé », la terreur !

Publié le vendredi 18 mai 2012 à 02h30min

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Dans le plateau mossi, une juridiction traditionnelle crée la terreur et la controverse. Communément appelé le « Tinsé », cette juridiction longtemps pratiquée dans les villages constitue, de nos jours, une pomme de discorde entre les institutions républicaines, les mouvements de défense des droits humains et les conservateurs de ces valeurs séculaires. Découverte d’une juridiction de plus en plus décriée.

« Je te conseille fortement de demander beaucoup de prières ou de faire des sacrifices si tu y crois, avant de commencer ton reportage sur le « Tinsé » car les risques sont énormes et j’ai bien peur pour toi. » Ces propos de Bazombié Claude Bado ont retenti par intermittence dans mon esprit, pendant que le bruit solitaire de ma mobylette déchire le calme apparent de la campagne. Le pari de comprendre le « Tinsé », une pratique très redoutée, va vite transformer ma peur en une véritable détermination d’apprentissage des traditions dans leurs valeurs les plus profondes, les plus complexes et leurs mystères.

Pour une des rares fois, les détenteurs des traditions ont parlé, expliqué et se sont défendus face au « lynchage médiatique », dont ils font l’objet chaque fois qu’on allume une radio. Le « Tinsé », en ces lieux, c’est le « Tinkoum », c’est-à-dire la mort. A l’évocation de ce vocable, dans certaines contrées, votre entourage vous fuit sans autre forme de procès. La délicatesse du sujet a été vite perçue, lorsque les personnes- ressources ont commencé à se rétracter les unes après les autres, malgré l’assurance affichée de traiîer leur propos sous le couvert de l’anonymat. « On ne se cache pas avec le « Tinsé ».

Les morts bizarres et inexpliquées, je ne veux pas en être victime », a clairement averti un vieillard. Pour les initiés, cette pratique est un procédé justicier pour combler l’impéritie de la justice des hommes qui n’arrive pas à apporter des réponses à bien de questions. Le jugement est rendu par un fétiche. Des sanctuaires comme le « Boultogo de Fingla », le « Walma tinsé de Walma », le « Zaamponré de Kourian », le « Tinsé de Pensalga » dans le kourwéogo, le « Guéré de Bokin », dans le Passoré, le « Gaoua de kaya », le « Napamboumbou de Boussouma » dans le Samnematenga ainsi que le « Gorko » dans le Bam pour ne citer que ceux-ci, sont les plus connus et les plus craints. Le Kourwéogo, l’Oubritenga et le Passoré, à quelques kilomètres de la capitale Ouagadougou, semblent détenir la palme d’or de cette pratique, selon les responsables du Centre Delwendé de Tanghin. A Boussé, il ne se passe une semaine sans que les services de gendarmerie, de l’Action sociale ou de police n’enregistrent des plaintes liées à cette pratique.

Des chiffres qui donnent froid au dos

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon ces services, plus d’une centaine de cas ont été portés à leurs bureaux, courant 2011. La gendarmerie, à elle seule, aurait enregistré 50 cas de plaintes liées à cette pratique. « Nous enregistrons régulièrement des plaintes. Le commissaire, en son temps, a durci le ton, mais rien n’y fit. Par moment, nous nous posons des questions sur cette pratique », a confié un policier qui a servi dans la ville. Fingla, localité située à une vingtaine de kilomètres au Nord de Boussé est un sanctuaire de cette pratique. Plusieurs dizaines de personnes affluent tous les trois jours comme au marché pour diverses raisons. Pour nous recevoir, un collège de cinq vieilles personnes, dont l’âge varie entre 60 et 100 ans, avec pour caractéristique commune, la blancheur de leurs cheveux et les rides de leur peau. Assis sur un banc ou à même le sol, les échanges ont été empreints de courtoisie, mais aussi de nervosité surtout pour les questions pointues. Les « ainés » donnent le vrai sens des « Tinsé » à leur entendement, non sans colère.

« Nous n’appelons personne ici. Nous ne comprenons pas pourquoi les gens s’acharnent sur nous, en nous accusant de tous les péchés. Les gens restent dans leurs coins, mettent le Tinsé à charge sans nous tenir informés. Certains se cachent même pour aller au lieu du fétiche à notre insue. De fait, nous ne faisons qu’intercéder par le sacrifice pour que l’irréparable n’arrive pas. Nous allons au fétiche à 9h du matin pour ne rentrer que vers minuit. Vous pensez que cela est un plaisir ? » s’indigne le vieux Lassané. Pour eux, cette juridiction traditionnelle est sollicitée dans la majorité des cas, dans la recherche de la justice et la résolution des litiges. En somme, elle vise la paix et la cohésion sociale. « De fait, le tinsé, dans son principe originel, est un instrument de régulation sociale. Un contrat social qui engage les différents acteurs de la société. Il est un garde-fou pour que les plus forts n’écrasent pas les faibles », précise le sociologue, Boukaré Sawadogo. Le Tinsé ne présente pas d’inconvénients pour celui qui a raison. Les gens y vont aussi, pour demander soit de la protection, de la prospérité ou de la maternité, ajoutent-ils... Il existe plusieurs façons de manifestation du Tinsé. On peut aller au lieu du fétiche faire des incantations ou faire boire une décoction. La forme la plus répandue est la forme verbale.

Par une phrase lapidaire du genre « si (…..) je te laisse avec le tinsé de tel village » est lourde de conséquences si la personne ne se dédit pas. Les échanges sont devenus glaciaux lorsque le souhait a été émis d’aller sur les lieux du fétiche et de faire des prises de vue. Subitement, les mines sont devenues graves et un silence troublant envahit l’environnement. Puis, un d’eux répond par la négative avant de raviser sur notification de l’aîné du groupe après une brève concertation. Une visite qui aura finalement bien lieu après cinq passages dans ce village en compagnie d’un guide, Jean Pierre Sawadogo.

« Une juridiction fatale »

« Les gens mettent le « Tinsé » pour les affaires impliquant des questions de détournement de femmes, de vol de biens, de conflits fonciers, de calomnies, mais aussi de sorcellerie et bien d’autres raisons. En somme, quand vous estimez qu’on vous fait la force », explique Théodore Ilboudo. Le « Tinsé » est une terreur, ses conséquences sont très graves, car pouvant entraîner la mort d’une ou de plusieurs personnes. Celui qui est désigné coupable, passe de vie à trépas de façon troublante si sa culpabilité est établie. C’est ce qui explique sa crainte par certains, même les intellectuels. Pour Naaba Kango, chef de Sao, c’est « une justice implacable, imparable qui échappe même souvent au contrôle de ceux qui sont chargés de faire les sacrifices, parce qu’ils ne peuvent pas faire changer une décision au risque de payer cash les frais. » Et le vieux Rapalgué de Pensalga, fort de ses 105 ans, d’insister : « Notre fétiche ne badine pas. Les conséquences sont tragiques pour celui qui n’a pas raison et persiste dans sa bêtise, les implications sont gravissimes. Entendez par là, la mort de façon bizarre, suivie de décès en cascade de toute la famille si rien n’est fait comme réparation… ».

Au Boultogo de Fingla, ce fétiche dont les réputations dépassent les frontières burkinabè, les réalités sont édifiantes, voire effrayantes. « Boultogo est la conjugaison de 33 fétiches, incarnés par un puits situé dans un étang en pleine brousse. Les gens aiment venir par ici tout simplement parce que l’action et les réponses sont rapides. En terme clair, votre demande est vite exaucée et ça tue vite quel que soit l’endroit où vous vous trouvez. » A entendre ce collège de sages, les fétiches ne mentent jamais. Ils indiquent les coupables par les positions du poulet égorgé lors du sacrifice. Pour eux, aucune manipulation n’est possible en pareil cas. Les incantations et les paroles des protagonistes sont dites à haute et intelligible voix, avant de verser l’eau et d’égorger le poulet. « Si ton poulet tombe sur le dos, tu es blanchi. Si c’est le contraire, tu dois te reprocher beaucoup de choses. Dans ce cas de figure, si rien n’est fait, tes jours sont comptés. Cela peut aller de quelques semaines à plusieurs années.

Mais le résultat final reste le même : une mort terrifiante et peu enviable », souligne un autre. Sur la route pour le lieu des sacrifices, situé en pleine brousse, pour découvrir le Boultogo de Fingla, la peur se sentait. Le guide, un habitué de l’endroit, tente par des causeries de détendre l’atmosphère. Même les chants des oiseaux se faisaient rares. Après trois km environ de route, et voilà le lieu. Une grande touffe au bord d’un étang. Des poulets de toutes couleurs devenus sans doute sauvages, se sauvent notre arrivée.

Un constat effroyable

Des tas impressionnants de plumes de poulets sont perceptibles de toutes parts. « Les poulets sont nombreux dans la touffe. Même les reptiles et autres carnivores de la brousse n’osent pas y toucher. De fait, ce sont des protagonistes qui n’ont pas trouvé solution à leur différend qui les laissent. Impossible de les ramener, car il peut y avoir des conséquences. Même les vieux chargés de faire les sacrifices n’osent pas les toucher », a confié Jean Pierre Sawadogo. En ces lieux, le constat est effroyable. Dans le petit couloir menant au fétiche, avancer pieds nus, est pénible. Tout au long du chemin de fortune, d’environ 30 m sous les feuillages et les branchages, de tous les cotés jonchent, des tas de vêtements, (des chaussures, foulards, pagnes, pantalons, des sacs de voyage et des chemises) des nattes, des ustensiles de cuisine, des objets divers comme des cassettes et bien d’autres. « Tout ce que tu vois, sont les restes des victimes du « Tinsé ».

C’est -à -dire des personnes tuées par le « Tinsé » dont on a transféré les effets en ces lieux. Rien de la victime ne doit rester à la maison. Sinon les décès en cascade continuent dans la famille », explique le guide. Le « Tinsé » est la justice des faibles. Des gens qui ne savent plus à quel saint se vouer. C’est une puissance naturelle ni créée, ni inventée par les hommes, qui départage », soutient le chef de Sao, au cours d’un entretien, en septembre 2011. « Les gens n’ont pas beaucoup foi aux instruments de la justice moderne de l’ordre social parce que manipulable. Cela crée un certain besoin immédiat plus juste comme le tinsé. Le tinsé n’est pas mauvais en soi. C’est dans la pratique qu’il y a un hiatus », soutient le sociologue Boukaré Sawadogo. La question est très complexe. « Imaginer quelqu’un qui vous vole votre femme et refuse de le reconnaître, ou un sorcier « attrape » un de vos enfants. Vous n’avez que le « Tinsé » pour le faire entendre raison. S’il est coupable, il dira vite la vérité de peur de mourir. En ce moment, on règle tout à l’amiable et les protagonistes fument le calumet de la paix en buvant l’eau d’une même calebasse », note, le vieux Rapalgué.

Cette justice traditionnelle a ses règles qu’il faut respecter scrupuleusement. Selon les initiés, on ne peut mettre le « Tinsé » à quelqu’un à son insue. Le prévenu doit être informé directement ou indirectement. Le ou les noms des fétiches doivent lui être signifiés, ils ne doivent se saluer et faire de quelconques échanges. Dans leur logique, l’objectif recherché n’est pas la mort du fautif, c’est juste pour confondre le coupable. « C’est souvent l’entêtement de certaines personnes qui aboutit à l’irréparable. Ils estiment, au début, que c’est du jeu, avant de mesurer la gravité bien tardivement », indique le vieux Raogo. Cette forme de rendre la justice n’est pas du tout du goût des services de police, de gendarmerie, de la justice et de l’Action sociale. Ces structures y voient un canal pour des violations graves des droits des femmes et des jeunes filles. Des exemples de ces traitements inhumains dont sont l’objet ces dernières citées, sont légion.

Controverse autour d’une pratique

La pratique de « Tinsé » comme une recherche de justice, s’est vite transformée en un vaste champ de terreur et de traumatisme pour les filles qui refusent le mariage forcé, mais aussi et surtout, pour des vielles femmes accusées à tort ou à raison de mangeuses d’âme. « Par moment, nous sommes obligés de négocier avec cette catégorie de justiciables, pour qu’ils enlèvent le « Tinsé » avant qu’on ne continue la procédure. Ou de trouver une formule du code pénal comme la « menace de mort sous condition », notamment en son chapitre II, section 2, pour taper du point sur la table », souligne une source judiciaire. Les services de l’Action sociale, envahis à longueur de journée, ne savent plus à quel saint se vouer. La peur a fini par envahir leur camp. « Ces pratiques sont très ancrées dans les habitudes. Elles sont une arme redoutable pour faire passer le mariage forcé et les exclusions sociales. Allez voir les non lotis de Boussé, vous verrez ! La majorité de ces femmes ne peut aller, ni chez leur mari, encore moins chez leurs parents. Elles erreront ainsi jusqu’à leur mort », indique Cyrile Yankiné, directeur provincial de l’action sociale du Kourwéogo, tout désespéré. Au centre Délwendé de Tanghin, la majorité des 321 pensionnaires viendraient du Kourwéogo et de ses provinces voisines. Et la pratique frappe toutes les catégories.

A Ouagadougou, secteur n° 8, la ville est en plein bouillonnement. Dans ce vacarme incessant, un homme de tenue, en survêtement, les yeux rouges, conte sa vie qui a failli basculer en moins d’une année. Sa seule maladresse est d’avoir aimé une fille qui est sous le « Tinsé ». « L’histoire est longue, embarrassante et éprouvante. J’ai été saisi par un collègue qui m’a dit de « me chercher vite » car la fille, porte le « Tinsé ». Au cas contraire, la suite serait dramatique pour moi et ma famille. Mon père prévenu, par un inconnu, a même fait le déplacement sur Boussé pour me persuader de quitter la fille. On me voyait comme un cadavre ambulant », explique le jeune homme qui a requis l’anonymat. Tenaillé par son amour et surtout par pitié pour sa compagne, une jeune fille dont on a sacrifié l’avenir, il engage des procédures pour enlever le « Tinsé ». « Je suis reconnaissant à l’Action sociale et surtout à Mme Rasmata Kéré qui a pesé de tout son poids pour faire aboutir mon dossier. J’avais par la suite très peur, car des événements bizarres se passaient autour de moi .Je ne dormais plus. Des serpents me visitaient. Mon frère est tombé malade et tous les examens médicaux se sont révélés négatifs. Pour convaincre les vieux de Kourian d’enlever le « Tinsé », toutes les négociations et subtilités ont été usées. Le tribunal départemental a même joué un rôle dans la négociation », poursuit-il. Le « Tinsé » a fini par être enlevé au prix d’une chèvre, de poulets et du dolo.

La vie de Angèle Wampoko gâchée

Ce bonheur, Angèle Wampoko, la quarantaine et mère de 4 enfants, comme bien d’autres vielles femmes dans cette impasse, ne l’a pas encore connu. Son histoire frise la compassion. Elle vit toujours les affres de cette pratique, isolée de toute la famille et contrainte de se faire adopter par l’Eglise. « Mariée de force, j’ai dû fuir en Côte d’Ivoire, avec mon amant pendant plus de 16 ans. A mon retour, mes parents m’ont signifié que tout est fini. Une fois repartie en famille, ils m’ont amenée de force au fétiche. J’ai été déchirée au niveau de mes seins et de mon dos pour m’obliger à retourner dans mon ancien foyer », révèle-t-elle, les larmes aux yeux. « J’ai été attrapée par quatre personnes en X. J’ai été déchirée pour recevoir la décoction. Depuis, j’erre et aucun de mes parents, encore moins de ma belle famille, ne s’approche de moi », lâche-t-elle en sanglots. En vérité, cette dame n’a pu trouver de mots justes pour décrire son traumatisme. « Les parents de Angèle lui ont tailladé tout le corps pour mettre le « Tinsé ». Son dos, ses cuisses, ses seins et même les parties intimes (….) ont été touchées.

Quiconque s’hasardera à avoir des rapports sexuels avec cette dernière est un homme mort. Le « Tinsé » a déjà tué huit (8) personnes de notre famille avant qu’on ne s’en rende compte. Nous ne voulions plus tomber dans ce piège douloureux », précise Théodore Ilboudo, un membre de sa belle famille. Interrogés sur de telles pratiques, les détenteurs des fétiches rejettent en bloc, qualifiant ces déclarations de calomnieuses. Cependant, une chose semble évidente. Cette pratique sacrifie l’avenir et la jeunesse de plusieurs jeunes filles, disloque des familles et jette en pâture des femmes accusées de sorcellerie au nom des traditions. Au cœur de cette polémique, les organisations féminines, exceptée l’Association des femmes juristes du Burkina avec son projet de clinique juridique. L’Action sociale et l’Association d’entraide pour la promotion de la femme (AEPFB) que dirige Balélé Cyrille Bayili, peinent dans le combat par manque de moyens. Il est impérieux d’agir en terme de sensibilisation pour inverser la tendance.

Moussa CONGO (congosidwaya@yahoo.fr)


Témoignage : « La police a sauvé ma vie »

R.N. Sawadogo, une jeune dame, raconte son histoire, bien récente, qui fait pitié. A peine l’entretien commencé, elle tombe en sanglots : « j’ai été mariée de force à un monsieur que je ne voulais pas du tout. J’ai fui à Ouagadougou pour vivre avec mon amant. On a donc mis le Tinsé sur ma mère en complicité avec mes parents le jour de son départ pour la Côte d’Ivoire. Toutes les tentatives ont été vaines. Je ne dormais plus. Les choses se sont compliquées lorsqu’un membre de notre famille est décédé, décès dû aux effets du Tinsé. Ma vie a donc basculé. Par moment, j ai pensé à me suicider pour en finir avec cette situation, car mon refus était à la base de tous ces malheurs. J’ai décidé de prendre mon destin en main, en partant voir la police pour qu’elle m’aide à résoudre cette question pour éviter l’extermination de ma famille.

Le Commissaire Amidou R .Kiendrebéogo et son équipe ont tapé du point sur la table en menaçant de déférer tous ceux qui sont impliqués dans cette affaire. Un délai de 10 jours a été donc donné aux parents de mon prétendu mari pour enlever le tinsé, sinon la procédure sera déclenchée. Très rapidement, les parents le font venir de la Côte d’Ivoire en le flattant que j’ai accepté qu’il revienne me chercher. Ils l’ont conduit à la police et c’est ainsi qu’on a pu enlever le tinsé. J’ai appris qu’il a payé une amende pour cela. J’ai pu résoudre mon problème, mais combien de filles ne pourront pas se libérer de cette pratique ? »

M.C

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 18 mai 2012 à 11:46, par Las En réponse à : PRATIQUES TRADITIONNELLES : Le « Tinsé », la terreur !

    ca c’est un travail d’expert. félicitations mr Congo. Vous devriez en faire une thèse tant votre recherche est approfondie avec une problématique bien maitrisée. Ca c’est du journalisme pcq vous édifiez, vous informez, vous soutenez vos propos par des anecdotes et exemples, etc. Plus que tout, vous nous permettez, à nous profanes et même à certains initiés de nous cultiver ou d’en savoir davantage sur nos traditions. BRAVO A VOUS MONSIEUR CONGO MOUSSA !!!!

  • Le 18 mai 2012 à 11:47, par Atrap Le Moize En réponse à : PRATIQUES TRADITIONNELLES : Le « Tinsé », la terreur !

    Cet article fait froid au dos. Tout ce qui conduit ineluctablement a la mort fait peur. Heureusement qu’on ne peut pas vous mettre le Tinse sans que vous n’en soyez informe. Autrement dit, cela vous laisse au moins le temps de reconnaitre votre forfait ; si vous etes coupable.

  • Le 18 mai 2012 à 11:48, par Las En réponse à : PRATIQUES TRADITIONNELLES : Le « Tinsé », la terreur !

    ca c’est un travail d’expert. félicitations mr Congo. Vous devriez en faire une thèse tant votre recherche est approfondie avec une problématique bien maitrisée. Ca c’est du journalisme pcq vous édifiez, vous informez, vous soutenez vos propos par des anecdotes et exemples, etc. Plus que tout, vous nous permettez, à nous profanes et même à certains initiés de nous cultiver ou d’en savoir davantage sur nos traditions. BRAVO A VOUS MONSIEUR CONGO MOUSSA !!!!

  • Le 18 mai 2012 à 11:52, par lhommearsène En réponse à : PRATIQUES TRADITIONNELLES : Le « Tinsé », la terreur !

    « De fait, le tinsé, dans son principe originel, est un instrument de régulation sociale. Un contrat social qui engage les différents acteurs de la société. Il est un garde-fou pour que les plus forts n’écrasent pas les faibles »

    C’est vrai ; et je pense vraiment qu’il n’est pas de notre temps de gâcher un tel cadeau de nos parents.

    « Les gens n’ont pas beaucoup foi aux instruments de la justice moderne de l’ordre social parce que manipulable. Cela crée un certain besoin immédiat plus juste comme le tinsé. Le tinsé n’est pas mauvais en soi. C’est dans la pratique qu’il y a un hiatus »

    Dans leur logique, l’objectif recherché n’est pas la mort du fautif, c’est juste pour confondre le coupable.
    C’est souvent l’entêtement de certaines personnes qui aboutit à l’irréparable

    Je pense que le Tinsé a été conçu pour être équilibré c’est à dire : si on accuse une femme d’être sorcière, elle peut utiliser le Tinsé contre celui qui l’a accusée pour que la vérité soit rendue. Il ne devrait donc pas y avoir d’accusations mensongères envers les vieilles femmes si elles utilisaient le Tinsé.
    Peut-être que le problème vient du fait qu’elles ne sont pas au courant de ces possibilités ?

    Je reste convaincu que c’est l’ignorance de comment équilibrer le pouvoir, l’utilisation du Tinsé qui mène à tant de problème et qu’en lui même il sert de régulateur social.
    Ceux qui gèrent ce pouvoir devraient mieux communiquer à la fois à ceux qui prennent la relève et aussi à tous les autres.

    Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le Tinsé, il y a un paragraphe qui en parle assez bien dans
    « Ainsi on a assassiné tous les Mossé » de Me Pacéré Titinga.

  • Le 18 mai 2012 à 12:12, par tièkadiyé En réponse à : PRATIQUES TRADITIONNELLES : Le « Tinsé », la terreur !

    Beau reportage. Cependant je me pose la question de savoir ce que vous voulez à la fin. Est-ce une inculture de votre part ou est-ce les effets du colonialisme qui débordent dans votre esprit nain ? "Si tu ne sais où te mènent tes pas, retourne-toi et regarde d’où tu viens" dit le sage.

    Pourquoi cette propension à toujours tout peindre en noir pour tout ce qui touche à notre culture ? Je veux être conçis. Par exemple à la fin du reportage on voit un policier ignorant qui se permet de menacer les gens. Au nom de quelle loi ? Est-ce que le Tinse est visible, palpable ? Est-il prouvé de façon scientifique que c’est le Tinse qui est à l’origine des décès ? Vous avez le cas de cet amoureux sincère qui a usé de toutes les voies de coutume pour pouvoir "disposer" de sa fiancée. Pourquoi les autres n’en feraient pas ou n’ont-ils pas fait autant ?

    Je suis d’accord qu’on sanctionne les actes comme cette dame qu’on a attrapée en X, mais pour quelqu’un qui va faire un voeux (une incantation), au nom de quoi voulez-vous le sanctionner ? Quelle preuves avez-vous que les décès même bizares sont le fait du Tinse ?

    On vous dit que c’est une justice naturelle, une justice implacable, égale et certaine, bref une justice des faibles. Ce qui est important à mon avis, c’est de sensibiliser et d’encadrer les hommes qui sont chargés de l’administrer pour qu’il n’y ait pas d’actes barbares et inéquitables. Du reste, si tu ne crois pas aux fétiches, cette justice ne devrait pas pouvoir t’atteindre. Oubien ?

    A cette allure, je vous vois en train d’interdire la pratique de cette justice, et donc de cette coutume parce que retrograde. N’est-ce pas que tout ce qui vient du noir est satanique ?

  • Le 18 mai 2012 à 12:33, par Sunnite En réponse à : PRATIQUES TRADITIONNELLES : Le « Tinsé », la terreur !

    Toutes ces pratiques relèvent du satanisme et rien d’autres. La solution est simple, il faut croire en UN DIEU UNIQUE. Je suis originaire du Plateau Central donc je sais très bien de quoi on parle. Même si on me dépose 10 Tincé, ça sera une perte de temps car je suis un Musulman.

  • Le 18 mai 2012 à 13:10, par Le Rambolais En réponse à : PRATIQUES TRADITIONNELLES : Le « Tinsé », la terreur !

    Pour ma part, je repond à cet article parceque je connais ce fétiche car dans mon village, il existe bel et bien depuis la nuit des temps. A ce que je sache le tinsé est bon pour départager les antagonistes, histoire de sorcellerie, d’accusation, soupçon ou de mensonge. cela veut dire, si tu n’est pas coupable, tu le bois pour prouver ton innocence, si on t’accuse de sorcier, ou de voleur ou de menteur sur un fait bien donné. Maintenant, si les gens l’utilisent pour contreindre d’autres personnes à accepter leurs humeurs ou en faire leur force qui est en l’encontre des lois et règlements des droits des personnes ça ne peut pas aller.Je ne suis pas contre le tinsé mais les hommes sont ce qu’ils sont, ils ne respectent pas les choses comme il se doit, ils oublient même qu’il y a des lois.

  • Le 18 mai 2012 à 14:10, par pierretalato@yahoo.it En réponse à : PRATIQUES TRADITIONNELLES : Le « Tinsé », la terreur !

    Felicitations pour l’article. un beau travail.

  • Le 18 mai 2012 à 15:19, par Patrick En réponse à : PRATIQUES TRADITIONNELLES : Le « Tinsé », la terreur !

    Pffffffffffff tout est dans la tête, la tradition c’est bien mais la psychose est un drame.

    Si nos traditions ne font pas notre bonheur alors bannissons les.

  • Le 19 mai 2012 à 10:12 En réponse à : PRATIQUES TRADITIONNELLES : Le « Tinsé », la terreur !

    merçi pour cet écrit.qu’est-ce que l’état fait pour éradiquer ces fléaux qui détruisent des gens et leurs descendances.chaque jour on chante preservons notre culture alors que cette même culture a des pratiques néfastes à bannir dont on ne parle même pas et pire la justice est muette face aux dérives des coutumes.

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