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Crise malienne : Washington maintient la pression sur Sanogo et ses hommes

Publié le lundi 14 mai 2012 à 18h07min

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Dans leur ardent désir de voir le capitaine Amadou Haya Sanogo occuper le poste de président de la transition à Bamako, les partisans de l’ex- junte doivent en plus des oppositions maliennes et africaines compter aussi avec l’hostilité des occidentaux, notamment celle des Etats-Unis.

« Nous demandons au chef de la junte et au CNRDRE de se retirer et de permettre le retour à un régime civil complet », a déclaré le porte-parole du département d’Etat, Victoria Nuland. Cette sortie de Mme Nuland intervient après l’échec des médiateurs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et des représentants du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) à s’entendre sur la personnalité devant présider la transition politique à l’expiration des 40 jours de vacance du pouvoir telle que définie par la Constitution du pays. Sur cette question du président de la transition, Washington a un avis tranché.

‘’Nous tenons le CNRDRE directement responsable de la souffrance croissante du peuple malien. Les militaires ont besoin de se tenir complètement à l’écart afin de laisser l’administration intérimaire dirigée par le président Dioncounda Traoré et le Premier ministre Cheick Modibo Diarra gouverner librement et organiser des élections présidentielles le plus rapidement possible. Un gouvernement fort, stable et démocratique au Mali est essentiel afin que le pays puisse faire face avec succès à ses multiples défis économiques, sociaux, et sécuritaires ‘’, a indiqué le porte-parole de la diplomatie américaine. On l’aurait compris, les USA et la CEDEAO sont sur la même longueur d’onde en ce qui concerne notamment le maintien de Dioncounda Traoré comme président de la transition.

Par ailleurs les Etats-Unis dans le souci de maintenir la pression sur l’ex-junte ont réitéré leurs sanctions ciblées annoncées le 3 avril dernier. Les sanctions portent sur des restrictions de voyages vers les USA et concernent tous ceux qui "bloquent le retour d’un gouvernement démocratiquement élu au Mali". Reste maintenant à savoir si cela suffira à faire plier le capitaine Sanogo et ses fidèles.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 mai 2012 à 10:55, par ridabo En réponse à : Crise malienne : Washington maintient la pression sur Sanogo et ses hommes

    ouf on attendait que ça. Que les USA donnent un ordre à SANOGO de partir tout de suite. Après le louvoiement du médiateur qui crée la zizanie au sein de la CEDEAO, c’était la seule solution qui restait pour sauver le mali. Heureusement que le monde est un village planétaire. Face à notre faiblesse et à nos intérets contraires à l’intéret général, la CEDEAO a vraiment échoué, laissant les maliens lamda meurtris dans leur dignité et leur chair.
    Bravo aux USA.

    • Le 16 mai 2012 à 01:42 En réponse à : Crise malienne : Washington maintient la pression sur Sanogo et ses hommes

      Les Etats-Unis demandent à la junte au Mali de démissionner. On croit rêver, car le Mali n’a jamais sommé de la sorte aucune force politique aux USA ; même raciste et oligarchique au pouvoir.
      Après la Côte d’Ivoire, après la Libye ou encore la RDC et la Somalie, si on n’y prend pas garde, les Américains feront en Afrique ce qu’ils ont fait pendant des dizaines de décennies en Amérique du SUD : soutenir les pires dictateurs contre les peuples, assassiner des patriotes, ostraciser des peuples entiers (amérindiens et Cuba), promouvoir le commerce de la drogue, la dépravation la jeunesse et le délitement social généralisé ; ce qui est déjà en cours par les moyens et initiatives des bourgeoisies compradores et islamo-intégristes locales. C’est cela la liberté pour les Occidentaux et leurs laquais africains. Mais une liberté exclusivement et principalement au service de l’affairisme corrompu et criminel ; et pour leurs intérêts stratégiques occidentaux.
      Il est donc impératif que les peuples d’Afrique comprennent que les USA ne peuvent en aucun cas être le sauveur de nos libertés, de notre souveraineté et de notre unité. Et ce qui nous brule dans notre chaire, c’est de constater que paradoxalement, pendant que l’Amérique du Sud commence à se dresser devant cet criminel et mangeur de peuples que sont les USA, l’Afrique, elle, est prête à se jeter dans la gueule l’ogre en acceptant et en favorisant son installation à domicile, par les moyens de ses bases militaires, dont notamment celle de l’AFRICOM. 
      Nombre de débilités politiques africains sur la base d’intérêts calculés personnels mesquins et sans honte, tiennent à ces ingérences des puissances occidentales en Afrique, et ici dans la crise malienne. Il faut que de telles initiatives alertent tous les patriotes lucides au Mali et en Afrique car e danger est énorme et ses conséquences mortelles pour l’avenir commun de nos peuples. Voilà pourquoi, plus que jamais, nous devons dire : Non aux ingérences étrangères par les moyens et manigances des fantoches de la CEDEAO ! Non aux bases militaires étrangères en Afrique ! Non aux ingérences des impérialistes occidentaux ! Non à la démocratie imposée par des menaces extérieures ou au bazooka ! USA et AFRICOM, go home ! Le Mali ne sera sauvé que par les patriotes maliens ! Non à la bancocratie mondiale (FMI-BM-BCE) !

      • Le 16 mai 2012 à 12:33 En réponse à : Crise malienne : Washington maintient la pression sur Sanogo et ses hommes

        Je me demande ce que les africains veulent pour leur patrie et leur continent. Personnellement, je ne suis pas un "américanophile", mais je pense qu’il faut que les africains fassent d’un peu d’esprit critique et non de critique, d’affronter avec responsabilité les évènements que vit notre continent.Nous n’allons pas demeurer toujours dans cette attitude qui consiste à voir le diable en la personne des autres et à prendre toujours et naïvement les africains comme le saint, la victime.Certes, la présence occidentale en Afrique n’est pas exempte de critiques vis-à-vis des troubles actuelles mais les principaux acteurs sont les africains eux-mêmes.Metez-vous à la place des populations des zones occupées du nord Mali. Quand on vous interdit de jouir de vos droits les plus élementaires comme les loisirs(jouer au football), le droit à l’information(regarder la télé), etc. Pendant ce temps, la soldatesque applaudite par quelques hommes politiques qui ont perdu la bousole des principes républicains se disputent un pouvoir emputé d’une partie de ses attributs fondamentaux (son territoire.Entre l’axe de l’ingérence extérieure(CEDEAO,USA, France,etc.)et ces talibans à l’africains, le choix des populations du nord mali serait incontestablement la première option.

      • Le 16 mai 2012 à 12:48 En réponse à : Crise malienne : Washington maintient la pression sur Sanogo et ses hommes

        non je ne suis pas d,avis avec vous car si les africains ne realisent pas qu’ils sont matur et qu’ils doivent cultiver les bon sens,il aura toujours des gens pour leur mettre sur le chemin et c’est ce que font les occidentaux

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