LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

HYDROCARBURES AU BURKINA FASO : Vers une disparition du mélange

Publié le lundi 14 mai 2012 à 02h04min

PARTAGER :                          

Le Syndicat national des gérants de stations du Burkina (SNGSB) a tenu son assemblée générale ordinaire le 12 mai 2012. Au terme de cette rencontre, Issa Bambara a été reconduit à la tête dudit syndicat avec pour champ de bataille l’augmentation de la marge bénéficiaire, la révision des impôts à payer et des contrats à signer avec les marketers. Ils est ressorti que vu le coût cher de l’hhuile, les engins utilisant le mélange sont appelés à disparaître. C’était à la maison des retraités Antoine Nanga, à Ouagadougou.

Issa Bambara, gérant de la station Oil Libya à Dapoya, a été reconduit à la tête d’un nouveau bureau composé de dix membres et de trois conseillers. C’était à l’issue de l’assemblée générale ordinaire du Syndicat national des gérants de stations du Burkina (SNGSB), tenue le 12 mai 2012. Après amendement des statuts et du règlement intérieur, la durée du mandat du bureau est passé de 2 à 4 ans. La mise en place des bureaux provinciaux a été la principale recommandation faite au nouveau bureau. En outre ce bureau aura la lourde tâche de mener à bien les combats futurs dont les grands axes ont été tracés. Il s’agit, entre autres, de la marge bénéficiaire qui, disent-ils, est restée figée depuis 1994 ; à cela, il faut ajouter la fiscalité qui vient diminuer cette marge du gérant, sans oublier le problème de contrat qui le lie au marketer ou la société. Un contrat qui permet au marketer de se séparer d’un gérant sans autre forme de procès.

« A ce niveau, nous avons des difficultés. Parce que, de la première à la dernière ligne, le gérant doit, doit et doit. Et pire, un article du contrat stipule que le marketer peut à tout moment résilier son contrat sans avoir à se justifier », a laissé entendre Issa Bambara, secrétaire général du SNGSB, avant de relever aussi que la marge bénéficiaire du gérant n’a pas augmenté alors que le prix de l’essence à la pompe ne fait que grimper. « La marge nette du gérant est égale à 11 F CFA puisque nous avons 19 F au total et les 8 F sont considérés comme des charges. Aujourd’hui, si vous prenez l’essence à 732 F et que vous multipliez ce prix par 1,5%, vous avez 10 à 11 F CFA », a-t-il relevé. Sans oublier, selon lui, les tickets valeurs ou bons et les cartes magnétiques qui leur causent des problèmes.

Pour cause, un gérant qui se retrouve avec beaucoup de tickets valeurs dont le taux de reprise a été fixé à 1,50% perd les 11 F CFA et ne se retrouve qu’avec 8F. Parlant des impôts, le secrétaire général a indiqué qu’avec l’augmentation du prix de l’essence de 50 F CFA, les gérants doivent payer les impôts encore sur cette partie alors que leur taux de marque n’a pas bougé. « Nous avons demandé à la direction générale des impôts de ne plus nous taxer sur le chiffre d’affaires mais plutôt sur ce que nous gagnons par litre », a-t-il dit.

« Les chars » à mélange

Issa Bambara a relevé que nombreux sont les gérants qui n’accordent pas beaucoup d’importance au mélange parce que l’huile coûte cher. Sans oublier que les motos utilisant le mélange sont en voie de disparition au profit de nouvelles motos qui utilisent du super 91. Irène Ouédraogo, gérante venue de Bobo-Dioulasso, dit attendre que le nouveau bureau puisse travailler à résoudre les problèmes que vivent les gérants, tant au niveau de la fiscalité qu’au niveau des marketers. « Actuellement, le gérant est trop pénalisé d’autant plus que toutes les charges reposent sur lui », a-t-elle signifié. Quant à Amadou Sawadogo, gérant à Ouaga, il souligne que ce bureau aura beaucoup à faire. « Tous ensemble, nous avons des actions à mener afin qu’on puisse avoir un changement qui permettra à notre activité d’être rentable », a-t-il laissé entendre.

Hamadi BARO (Collaborateur)

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)