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Disparition de Thomas Kombemba : Le vent a terrassé un autre baobab

Publié le mardi 8 mai 2012 à 01h25min

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Il s’appelait Thomas Tiendrébéogo et était un des doyens de la musique burkinabè qui a bercé les mélomanes près d’un demi-siècle avec les orchestres Echo Volta et « Les Suprêmes Kombemba ». Virtuose du saxophone, l’auteur de la célèbre chanson « Pougoudba » s’est éteint le 3 mai 2012. Il a été inhumé le surlendemain à son domicile au secteur 30, non du marché « katr yaar » à Ouagadougou. Moins de 3 mois après le décès du Gandaogo national, Georges Ouédraogo, c’était donc au tour de Thomas Kombemba de casser son micro et son instrument à vent.

Né le 16 octobre 1936 dans le village de Yitouni après Tampouy (aujourd’hui englouti dans l’arrondissement de Sig-Noghin), Thomas Tiendrébéogo a fait son apprentissage en Côte d’Ivoire. Il a fait ses premières armes dans l’orchestre où son patron jouait comme bassiste. C’est en 1960 qu’il rentrera dans son pays pour former en 1963 l’Echo Volta. Ce groupe était composé de Thomas, de Boukari Ninkiema (guitare solo), de Soungalo Ouattara (basse), de Michel Ninkièma (basse), de Dagobert K. Ouédraogo (tumba), de Baba Ouattara (guitare accompagnement), de Joseph Ouédraogo (chant) et de Pierre Lalsaga (chant). Cet orchestre, spécialisé dans le bricolage et la fabrication d’instruments pour faire face aux difficultés d’acquisition de matériel de musique, s’est illustré avec des rythmes du terroir à travers des chansons comme « An ka mouso ko », « Balllé », etc.

En 1975, il fonde sa formation, « Les Suprêmes Kombemba », dans laquelle il est chanteur et saxophoniste. Dans ce groupe, on retrouve d’auteurs chanteurs tels qu’Abdoulaye Cissé et Jérémie Dim. Thomas, auprès de qui plusieurs générations de musiciens se sont succédé, est resté quasi présent sur la scène musicale jusqu’en 2006, où des ennuis de santé l’ont beaucoup perturbé. En dépit de cela, il a fait quelques apparitions, notamment lors de la célébration de ses 47 ans de carrière musicale par l’émission spéciale de variétés et de souvenirs "Kaléidoscope" de la Télévision nationale du Burkina (RTB), animée par Kisito Bationo. Au cours de cet événement, qui s’est déroulé le 24 février 2011, l’homme paraissait fatigué. Néanmoins, il a tenu à interpréter quelques-unes de ses chansons fétiches, dont « Pougoudba », qui a fait bouger énormément les spectateurs.

Le dimanche 5 mai dernier, une immense foule a accompagné le défunt de la morgue de l’hôpital Yalgado à son domicile au secteur 30, où il a été inhumé. Prières, témoignages et danses avec le cercueil du disparu ont été les temps forts des obsèques. Des fusiliers étaient aussi au rendez-vous pour honorer le « héros », comme l’a qualifié le représentant des artistes-musiciens, Salembéré Joseph dit Salambo.

Cyr Payim Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 8 mai 2012 à 10:38 En réponse à : Disparition de Thomas Kombemba : Le vent a terrassé un autre baobab

    Tonton, que la terre libre du FASO te soit légère. Repose en paix.

  • Le 8 mai 2012 à 11:05, par internaute En réponse à : Disparition de Thomas Kombemba : Le vent a terrassé un autre baobab

    Que la terre lui légère et le SEIGNEUR tout PUISSANT veille sur tout ceux qu’il a laissé,il y a un de ces morceaux de musique qui beaucoup, le morceau que MAMA Rovane a reprise.

    • Le 23 mai 2012 à 12:45, par Sax Bakole En réponse à : Disparition de Thomas Kombemba : Le vent a terrassé un autre baobab

      C est avec amertume que j ai appris la disparution de notre papa Thomas Kombemba,je me rappelle quand j etais a ouaga raphael son fils m amenait de temps en temps chez lui et j ai meme eu l occasion d interpreter ensemble avec lui sa celebre chance mpoudba lors de nos prestations avec les orchestres,les elites du faso et youl systeme.Le baobab est certes parti mais les racines resteront a jamais.
      Sax Bakole de la rd congo depuis stockholm en suede.
      Contact:0046738300757

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