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Burkina Faso : C’est parti pour le programme de renforcement de la gouvernance

Publié le mardi 8 mai 2012 à 01h27min

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Le ministre de l’Economie et des Finances, Marie Lucien Bembamba, a procédé ce lundi à Ouagadougou, au nom du Premier ministre Luc Adolphe Tiao, au lancement officiel du programme de renforcement de la gouvernance qui a été suivi de la première session du Comité de pilotage dudit programme. Ce programme, conclu en août 2011 entre le gouvernement burkinabè et le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), est d’un coût global de 23 580 500 dollars US et couvre la période 2011-2015.

« Je n’insisterai pas plus que de raison sur la pertinence et le bien fondé du programme dont nous procédons au lancement ce matin, tant il est établi que la bonne gouvernance est un adjuvent au raffermissement de la cohésion et de l’équilibre de toute société, et un levier indispensable à l’accélération de la croissance économique et à l’émergence », a indiqué le ministre de l’Economie et des Finances. Le programme, a-t-il poursuivi, s’inscrit dans une dynamique de réalisation de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), bras-ouvrier du programme politique du Président du Faso : ‘’Bâtir, ensemble, un Burkina émergent’’.

L’objectif général du programme, selon son coordonnateur, Bonoudaba Dabiré, c’est de renforcer les capacités nationales de promotion de la bonne gouvernance en vue d’optimiser les perspectives d’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), conformément aux orientations de la SCADD et des politiques générales sectorielles du gouvernement.
Le PNUD qui participe à hauteur de 21 millions de dollars US au financement du programme a exprimé par la voix de son Coordonnateur et Représentant résident au Burkina Faso, Pascal Karorero, sa disponibilité à jouer pleinement sa partition dans la mise en œuvre du programme en vue de l’atteinte de ses buts. Qui vont en droite ligne de la lutte pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement.

‘’Dans la conception de notre intervention au cours du cycle 2011-2015, notamment en ce qui concerne le Programme de renforcement de la gouvernance, nous nous sommes préoccupés du respect de nos engagements dans le cadre de la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide publique au développement, dont les principes sont : l’appropriation, l’alignement, l’harmonisation, la gestion axée sur les résultats et la responsabilité mutuelle’’, a-t-il souligné.
Le programme de renforcement de la gouvernance comporte trois composantes essentielles : la composante gouvernance politique, la composante gouvernance administrative et locale, et la composante gouvernance économique.

Au niveau de la composante politique, le programme entend renforcer les capacités et l’interaction des institutions critiques pour la promotion de l’Etat de droit au Burkina Faso, dont l’institution parlementaire, les organes promouvant les droits humains et l’égalités de genre, les institutions de lutte contre la corruption, les processus et mécanismes électoraux, les organisations de la société civile, les mécanismes concourant à la sécurité urbaine. Au titre de la composante gouvernance administrative et locale, il est de poursuivre l’accompagnement de la mise en œuvre de la politique de décentralisation ainsi que l’établissement d’une administration de développement, déconcentrée, intègre, capable de délivrer des services publics de qualité aux populations.

En ce qui concerne la composante gouvernance économique, le programme s’est fixé comme objectifs de renforcer les capacités nationales d’anticipation, de planification et de programmation des actions de développement en assurant l’effectivité de l’opérationnalisation des résultats de l’étude nationale prospective Burkina 2025 et de la SCADD, en particulier la formulation, la mise en œuvre et le suivi des politiques sectorielles pro-pauvres.

Grégoire B. BAZIE
Photos : Bonaventure PARE

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Vos commentaires

  • Le 8 mai 2012 à 19:04, par leregard En réponse à : Burkina Faso : C’est parti pour le programme de renforcement de la gouvernance

    Au Faso, nous avons beaucoup d’imagination pour paraître comme nos partenaires souhaitent nous voir. Nous ne pourrons jamais avancer si les tares comme la corruption, le manque total du respect de la chose publique, les détournements, l’impunité, le vol devenu le sport le plus pratiqué par la classe politique ne seront pas banni et un minimum de moral établie, chez nos politiciens.
    Avec nos amis coréens, nous le Burkina a tenu une grande conférence sur le développement. Plusieurs personnes se sont succédées à la tribune pour magnifier l’exemple coréen et souhaiter que notre apis suive cet exemple. Les coréens ont réussi parce que la morale,la discipline, le respect de loi sont majoritairement partagés. ce peuple a banni la corruption (je ne dis pas qu’il n’y existe pas quelques personnes tentées , mais quand elles sont démasquées cela devient une telle honte pour elles, qu’elles se suicident !! Cela a été le cas d’un grand patron d’une des plus grande firme coréenne). Au Faso, on se glorifie d’avoir pu voler l’État. Prenez les Responsable asiatique (hors les arabes), ils sont si attachés à leur pays,qu’ils n’ont pas de comptes bancaires dans les paradis fiscaux ou tout simplement en Europe. Mais en Afrique et au Faso en particulier, c’est la course à qui aura le compte le plus garni dans ces lieux. du coup, non seulement les politiciens volent et pillent le pays, mais ils l’appauvrissent en exportant l’argent volé !! ou blanchi.
    Tout cela pour dire que tant que la classe dirigeante ne sera pas plus patriote au et nationaliste, rein ne peut amener le Faso vers une émergence !! Malheureusement, la classe dirigeante va endetter le pays, et des enfants qui ne sont pas encore nés devront payer l’argent volé par des individus véreux, sans aucune dignité.

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