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Shell Burkina : les travailleurs exigent le respect du protocole d’accord

Publié le jeudi 3 mai 2012 à 01h24min

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Engagés dans une bataille judicaire depuis décembre 2011 contre leur entreprise, les travailleurs de Shell Burkina, société spécialisée dans la distribution des hydrocarbures, sont encore montés au créneau ce mercredi 2 mai 2012. A travers une conférence de presse, tenue à la bourse du travail de Ouagadougou, les délégués du personnel entendent « prendre l’opinion nationale et internationale à témoin » sur le non respect d’un protocole d’accord signé en 2006 entre les deux parties.

Depuis 2010, le groupe pétrolier Shell a amorcé son « départ définitif » du Burkina Faso, en rétrocédant l’exercice de ses activités à Vivo Energy Burkina, une autre entreprise. A ce titre, les travailleurs ne souhaitant pas poursuivre leur contrat avec le repreneur exigent de Shell Burkina le paiement d’indemnités de fin de contrat, conformément au protocole d’accord de séparation signé en 2006 entre la société et le personnel. Mais, selon les travailleurs, le groupe Shell s’est retiré sans respecter au préalable les clauses dudit protocole d’accord. « Dès lors qu’un travailleur n’est pas consentant avec le transfert de son contrat à un autre employeur, il peut demander l’application du protocole à son profit. Alors donc, la fin du contrat n’est pas décidée par l’employeur, contrairement à l’argumentaire développé par la direction qui soutient qu’il n y a pas de perte d’emploi, donc pas d’application du protocole », a laissé entendre, Silvestre Ouédraogo, délégué du personnel, au cours de sa déclaration liminaire.

Selon lui, c’est parce que Shell a refusé d’appliquer la règle, clairement stipulée par le protocole en son article 1, que les 25 travailleurs sur 31, ont saisi la direction générale du travail pour une médiation. Cela aboutira, selon le délégué du personnel, à un procès verbal de non conciliation. Conséquence : le dossier a été transféré en décembre 2011 devant la Cour d’appel de Ouagadougou pour arbitrage. A ce niveau, les débats ont eu lieu et le délibéré est prévu pour le 9 mai 2012. « Bien que le dossier se trouve en arbitrage, Shell a procédé le 1er mars 2012, au transfert de ses activités, le personnel y compris, à la nouvelle société qui se substitue à Shell », a ajouté Silvestre Ouédraogo.

Par ailleurs, les orateurs du jour, assurent également que Shell n’a plus une seule action dans la société Vivo Energy Burkina, contrairement à ce qu’a laissé entendre la direction qui soutient que Shell détient 20% des actions de la nouvelle société. « Bien qu’ayant foi aux institutions judiciaires de notre pays, le personnel que nous représentons, reste entièrement mobilisé pour le respect sans condition des closes du protocole d’accord », a conclu Silvestre Ouédraogo.

DIMITRI KABORÉ (STAGIAIRE)

Fasozine

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