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Armée malienne : La vraie bataille, c’est au Nord

Publié le mercredi 2 mai 2012 à 02h07min

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« Quand une armée perd le Nord », pourrait être le titre d’un film de guerre réalisé par les scénaristes d’Hollywood si l’envie leur prenait un jour de dépeindre ce qui se passe actuellement au Mali. Hormis la chaleur ambiante qui frôle les quarante degrés à l’ombre sous les arbres abritant les grins de thé dans la capitale malienne, le mercure social est monté de plusieurs crans dans la soirée du 30 mars 2012.

Alors qu’une délégation de la junte était attendue à Ouagadougou, des tirs ponctués de détonations d’armes lourdes se sont fait entendre dans Bamako et ses environs, notamment dans la ville garnison qu’est Kati, à un jet de pierres de Bamako. Du Rambo à la sauce tigèdèguè dans la savane africaine. Un affrontement sanglant opposait les éléments de la junte à ceux restés fidèles à l’ex-président Amadou Toumani Touré, les bérets rouges du camp de Djicoroni-para qui assuraient sa sécurité.

Dans l’histoire du Mali, foi de nombreux témoins, c’est la première fois que deux camps d’une même armée s’affrontent. Dans la journée d’hier, le capitaine Ahmadou Aya Sanogho assurait que "La tentative d’hier est une atteinte à nos personnes. L’accord-cadre (Ndlr : conclu le 6 avril avec la médiation burkinabè) demeure, le président est là, le gouvernement demeure. C’était un problème interne qui est géré et qui n’a rien à voir avec l’accord-cadre". La situation était « sous contrôle », a-t-il conclu. Une terminologie militaire qui en dit souvent long sur la cacophonie qui règne le long des rives du fleuve Djoliba.

Situation regrettable, mais qui prouve, cette fois encore, que les vrais maîtres du pays restent les membres de la junte, eux qui arguent que les assaillants voulaient remettre en cause le retour à l’ordre constitutionnel normal. Belle formule en effet, même si nombre d’observateurs de la scène politique malienne ont la faiblesse de penser que s’il y a bien quelqu’un qui ne semble pas vouloir d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel, c’est bien le capitaine Ahmadou Aya Sanogho.

L’on s’attendait pourtant, avec les différents accords, notamment celui de Ouagadougou, que les putschistes daignent bien s’effacer pour laisser la place au président intérimaire et au gouvernement récemment installé et dans lequel la junte s’était d’ailleurs taillée une part de lion, en occupant des postes éminemment stratégiques comme l’Intérieur, la Défense ou l’Administration territoriale.

La faute aux deux accords signés et dont l’esprit de consensus obligeait à abonder dans les généralités ? L’argumentaire par l’affirmative peut difficilement prospérer. Un accord à lui seul, aussi bon soit-il, ne peut trouver une solution à imbroglio politico-militaire. Pour le rendre plus performant, des aménagements pourraient être proposés après, avec des protocoles additionnels par exemple. Le plus important reste cependant la volonté des signataires. Aujourd’hui, la grande part des responsabilités revient à cette junte qui n’est plus fondée à récuser les décisions de la CEDEAO.

C’est bien d’être patriote, mais encore faut-il avoir les moyens de son patriotisme. Le problème du Nord est encore là, en grandeur nature pour montrer au capitaine Sanogho que l’urgence est ailleurs. Le Mali est occupé aux deux tiers. Si l’îlot de tranquillité qu’est le tiers restant commence également à perdre le nord par la faute de quelques officiers qui n’ont d’yeux que pour leurs intérêts, ce serait le comble. Il est plus que temps de sonner le rassemblement.

Le chef de la junte, qui est très intelligent, doit savoir que l’on n’a pas plusieurs chances d’entrer dans l’Histoire. Il devrait donc revoir à la baisse ses ambitions pour mettre en avant l’intérêt supérieur de son pays.

Issa K. Barry

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 2 mai 2012 à 05:53, par tok_sida En réponse à : Armée malienne : La vraie bataille, c’est au Nord

    Pourquoi écrire que le Chef de la junte est un homme intelligent ? En quoi est-il intelligent ? Évitez de dévaluer ce qualificatif en l’octroyant au plus idiot des Maliens. Ce mec n’a rien appris, rien compris de l’évolution du temps. Même un trycémique 21 de 03 ans est plus intelligent que lui. Au lieu d’être là devant les micros à vociférer, qu’il aille crier devant les Touaregs qui occupent le pays. En plus de ça, il est trop vilain.

  • Le 2 mai 2012 à 10:11, par Sadou En réponse à : Armée malienne : La vraie bataille, c’est au Nord

    Votre titre ne colle pas du tout avec la réalité de cette Armée ! Vous pensez bien que ce n’est pas un tel état de désorganisation et de rupture de la chaine de commandement que l’Armée Malienne peut aller affronter les rebelles au nord !!!

  • Le 2 mai 2012 à 11:33 En réponse à : Armée malienne : La vraie bataille, c’est au Nord

    Dites seulement au nommé Ouédraogo de ne plus sortir a la tele malienne lire des communiqués au nom de sanogo.?

  • Le 2 mai 2012 à 11:55, par L homme integre fache En réponse à : Armée malienne : La vraie bataille, c’est au Nord

    Il faudrait que les Africains posent de vrais debats:Avons nous besoins d armees dans nos pays ?
    Ma reponse depuis tres longtemps est sans equivoque :NON.
    A quoi sert si je prend le cas du Burkina, des gens qui passent leur temps a se saouler, courir les putes,jouer aux Rambos devant les civils desarmes et prendre la fuite des le 1 coup de feu ?
    Une police et une gendarmerie efficace et bien dote et une justice independante sont largement suffisant.
    Songeons plutot a recaser ces troubles-fetes inutiles et utilisons tout le budget qui leur et alloue pour combattre le paludisme et d autre maux.
    Pour ma part je voterai pour le candidat qui parlera de la suppression pure et simple de l armee.
    Ce Sanogo qui disait n avoir pas d armes pour combattre les touaregues en trouve pour combattre ses propres freres et faire un coup d etat.
    Cherchez l erreur

  • Le 2 mai 2012 à 12:14, par burkînkoênga En réponse à : Armée malienne : La vraie bataille, c’est au Nord

    Bel article. Merci pour l’analyse. Si les Maliens pouvaient en tenir compte....

  • Le 2 mai 2012 à 13:07, par sam moïse En réponse à : Armée malienne : La vraie bataille, c’est au Nord

    Comment peut-on aider efficacement un pays dans une telle situation.S’entre déchirer pour gouverner le tiers du territoire tandis que les deux autres tiers vous échappent.Quelle drôle d’armée !Comme l’a dit le journaliste :"LA VRAIE BATAILLE C’EST AU NORD"

    • Le 2 mai 2012 à 14:14 En réponse à : Armée malienne : La vraie bataille, c’est au Nord

      dans les faits tu as raison mais il faut voir plus loin que le bout du nez car je pense que c’est la cedeao qui cherche à mettre le chaos au sud du mali pour asseoir définitivement les rebelles et ainsi valider la séparation du mali. le journaliste ne le dit pas mais comment comprendre que blaise compaoré et ado envoient leurs mercenaires en catimini à bamako pour semer le désordre alors que jusqu’à présent la capitale malienne est calme ?vrai ou faux,la junte a présenté à la télé malienne des mercenaires burkinabè et maliens car pour le moment,personne n’a démenti cette information. donc que viennent faire ces mercenaires à coté des bérets rouges ?
      il faut etre sérieux mais la cedeao cherche à dépecer le mali au profit des puissances étrangères

      • Le 2 mai 2012 à 20:18, par Sebgo En réponse à : Armée malienne : La vraie bataille, c’est au Nord

        écoutes bien, si le Burkina a été capable de faire la guerre au Mali deux fois, ce n’est pas maintenant que le Burkina fera la guerre à un Mali moribond, surtout pas en utilisant des mercenaires qui en plus sont incompétents.
        tous ce qui se passe au sud actuellement se déverse dans le seul intérêt des scissionnistes qui se frotte les mains pour le travail bien accompli, tout en ayant la certitude que leur démantèlement par une armée sudistes de vauriens n’est pas pour demain. et puis-qu’on ne doit pas tourner le dos à la maison du voisin qui brûle au risque d’en subir le même sort, il est du devoir des pays de la sous-région d’apporter leurs puisettes remplis d’eau pour éteindre le feu, chose que le Président Blaise fait avec maîtrise, donc,chuuuut !! reste tranquille et laisse faire les sauveurs pour garder le minimum de dignité à ton armée de pourris.

  • Le 2 mai 2012 à 14:08, par AZAwad En réponse à : Armée malienne : La vraie bataille, c’est au Nord

    quelqu’un qui serai intelligent et qui fut renvoyé en 3è au PMK à ouaga. cè à cause de lui que tous ces troubles survienne. avec ça on parle de mediation reussi. voilà cè l’armée qui est partout. on ne parle mêm pa du president interimaire et de son PM. cè de sanogo tout temps on parle. cè lui arrête des gents parce qu supêr homm.

  • Le 2 mai 2012 à 14:14, par a_tau En réponse à : Armée malienne : La vraie bataille, c’est au Nord

    je ne comprend pas cette armée qui au fil des temps qui passent faire honte à l’AFRIQUE. Au lieu de mettre la vie de la population en danger , allez y au NORD c’est là ou se trouve la bataille. Vraiment quelle est cette armée de pffff

  • Le 2 mai 2012 à 16:27, par popol En réponse à : Armée malienne : La vraie bataille, c’est au Nord

    En relaité Sanogo et sa bande ne veulent pas rester en marge du pouvoir. ils veulent se pouvoir et surtout l’enrichissement qu’il pourrait leur procurer.
    ils ont été contraintsde ceder le pouvoir au President de l’assemblé parce qu’ils sentaient qu’ils n’avaient aucun allier.
    Aujourd’hui je crois que c’est clair pour tout le monde . Sanogo veut sa part du pouvoir et se considère comme le veritable representant du peuple Malien !
    et surtout aller se battre contre les touaregs ne fait pas partie de ses priorités.

    il risque de finir comme Daddis parce qu’il commence à enerver tout le monde. il se croit malin et intouchable...comme Daddis

    • Le 2 mai 2012 à 19:50, par Anonymous En réponse à : Armée malienne : La vraie bataille, c’est au Nord

      Entièrement du même avis. Moi je n’ai pas compris le bien fondé de ce coup d’état. Parce qu’il y a des coups d’états qui même si condamnable pour le principe son son salutaire, celui des Sanogo et autres est ridicule. Ils ont argués le fait que l’armé était mal équipé et que les ordres de la hiérarchie se faisait trop attendre. Mais qu’ont-ils fait depuis. Aucun mouvement vers le nord. Encore qu’ils avaient déjà pris le pouvoir quand AQMI a pris GAO. Qu’ont-il fais depuis ? RIEN de bon. Ils ont eu des armes pour faire le coup d’état. Ils en on eu pour repousser l’attaque de lundi nuit. Mais pas pour reprendre une seule ville du Nord Mali.
      Et pour parler de Dadis, lui nous faisait parfois rigoler. Mais lui ne nous fait même pas sourire. Qu’il retourne dans leurs casernes parce qu’ils ont échoué à leur mission de défense du territoire.

  • Le 2 mai 2012 à 18:55, par wendbenedo En réponse à : Armée malienne : La vraie bataille, c’est au Nord

    Bonnes gens éclairez ma lanterne SVP ! Il n’y a qu’en Afrique où on voit ce phenomène. Un capitaine investit Chef de l’armée et d’etat et qui recoit des rations de la part des commandants, colonels et autres generaux !!! je perds mon latin. Y’a t-il des textes de l’armée qui l’expliquent ? Hommes de tenue et gens de l’armée éclairez ma lanterne SVP ! Vivement l’armée dans les casernes et en dehors de la vie politique si nous ne voulons pas voir un jour un sergent commander un pays et toute l’armée avec ces galonnés !!! Sans democratie veritable où le pouvoir se discute dans les urnes, les lois de l’armée même s’en trouveront bafouées !!! Un sergent peut être President d’un pays si les urnes le decident !! Là il cesse d’être sergent et devient Chef de l’etat car ceci est la volonté des urnes et donc du peuple. En dehors de ça, c’est insensé de voir un subalterne de l’armée commander des supérieurs même s’il a herité d’une situation hors la Loi !!!!

    • Le 4 mai 2012 à 12:25, par simpos En réponse à : Armée malienne : La vraie bataille, c’est au Nord

      Mon cher ami, il faut retenir que la fonction prime le grade. Entre un capitaine de grade et president de fonction et un colonel de grade et chef d’etat major des armées de fonction, sache que la fonction de president domine sur celle de chef d’etat major generale des armees et les considerations se font dans le sens des fonctions et non plus des galons. voila pourquoi des fois on s’assure qu’un subalterne n’occupe pas des fonctions eleves qu’un superieur dans l’armee. Mais bon quand ces cas de figure arrive, il faut contre mauvaise fortune faire bon coeur. Sinon j’avoue que c’est revoltant meme pour nous les civiles de voir des generaux serrer les fesses devant un minable capitaine et idiot par dessus le marché. Ou nous allons ? Pauvre afrique. J’ai honte des fois.

  • Le 2 mai 2012 à 19:53, par malienne En réponse à : Armée malienne : La vraie bataille, c’est au Nord

    ce sanogho n’a qu’aller se faire voir. Au lieu d’aller au nord pour montre qu’il homme, il sème la pagaille au capital. c’est vrai lâche

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