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Campagne « Je parraine une fille, je change le monde » : Pour réduire le déséquilibre filles/garçons à l’école

Publié le lundi 23 avril 2012 à 01h18min

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Initiée par l’Association d’appui et d’éveil Pugsada (ADEP), en partenariat avec Diakona et Oxfam, la campagne nationale de parrainage de jeunes filles, « je parraine une fille, je change le monde » a été officiellement lancée la vendredi 20 avril 2012 dans la salle des fêtes de Ouaga 2000. Cette campagne vise à mobiliser 60 millions de francs CFA en vue d’assurer la scolarisation de 110 filles victimes de violations de droits spécifiques. La soirée a permis de collecter plus de 2 millions de francs CFA en espèces et plusieurs institutions ont pris l’engagement de parrainer un certain nombre de filles.

Il ne faut plus tout attendre de l’extérieur pour résoudre les problèmes d’éducation au Burkina. La dynamique vient d’être lancée à travers la campagne « Je parraine une fille, je change le monde ». Cette initiative de l’Association d’appui et d’éveil Pugsada (ADEP) en collaboration avec Diakonia et OXFAM permettra à plus d’une centaine de filles de goûter aux délices de l’école. L’ADEP qui intervient dans les provinces du Kadiogo, de l’Oubritenga, du Boulkiemdé et du Bazèga a déjà identifiée 110 filles en situation de vulnérabilité dans ces zones. Les 60 millions qui devront être mobilisés au terme de cette première campagne devront bénéficier aux jeunes filles en situation difficile de ces localités.

« Nous attendons que les bonnes volontés s’engagent afin que ces filles puissent aller à l’école, acquérir des connaissances et pouvoir continuer à contribuer au développement de la nation », souligne Maïmouna Dermé/Traoré, présidente de l’association Pugsada qui signifie jeune fille en Mooré.

Au cours du gala de lancement, les invités n’ont pas hésité à mettre la main à la poche. Plus de deux millions de francs ont pu être mobilisé lors de la séance de collecte. Des promesses ont été faites et engagements pris par des personnalités et leurs institutions. Président de la cérémonie, le ministre des droits humains et de la promotion civique, tout en saluons la justesse et la noblesse de l’initiative, a affirmé que son département prendra en charge la scolarisation de trois filles, soit une au primaire, une au post-primaire et une au secondaire. « Ensuite, nous verrons comment accentuer notre action parce que c’est une question de droits humains », soutient Pr Albert Ouédraogo.

Pareilles initiatives permettront de cesser « de chaque fois tendre la main vers l’extérieur en vue de résoudre des problèmes intérieurs », lance-t-il. La question de la scolarisation de la jeune fille au Burkina est une véritable préoccupation aussi bien des familles que de l’Etat. Pr Albert Ouédraogo a invité chacun d’entre nous à en prendre conscience et d’apporter sa contribution autant que faire se peut. Appel apparemment entendu.

Le parrain de l’évènement, Elie Justin Ouédraogo, a offert deux millions de francs CFA, au nom de la chambre des mines dont il est le président et au nom du Mogho Naaba Baongo qu’il a représenté à cette cérémonie. La générale des assurances promet d’assurer les 110 filles qui bénéficieront de parrainage et de prendre entièrement charge la scolarisation de deux filles. Quatre filles pourront également poursuivre leur cursus scolaire grâce à deux banques de la place. A la fin de la soirée, elles étaient plus d’une dizaine de filles à avoir obtenu des parrainages.

Cette initiative, preuve de solidarité et de partage, bénéficiera à des jeunes filles de 6 à 22 ans, du CP1 à la classe de Terminale.
La campagne se poursuit jusqu’en Octobre 2012. Au vu de la noblesse de la cause reconnue par tous, les trois structures pilotant la campagne doivent pouvoir mobiliser les 60 millions, montant devant permettre d’assurer la scolarisation des 110 filles déjà identifiées. Des filles en situation difficile d’autres provinces devraient également pouvoir bénéficier de cette action de solidarité dans les années à venir car l’ADEP et ses partenaires entendent couvrir d’autres zones.

« La femme participe de façon significative à l’édification d’une nation. Cette initiative est très bonne et elle aura des retombées positives pour la nation. C’est pourquoi, nous avons accepté d’être le parrain », assure le parrain Elie Justin Ouédraogo avant d’ajouter « c’est une dynamique qui est créé et nous allons apporter notre soutien afin d’amplifier la portée de son action ».

Au cours du gala, des tableaux de poèmes offerts par le Mogho Naaba Baongo ont été mis aux enchères. L’un d’entre eux a coûté 210 000f CFA. Les montants obtenus permettront à des jeunes filles de poursuivre leur cursus scolaires. Des tableaux d’honneur ont également été offerts à des partenaires en guise de remerciement.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 23 avril 2012 à 14:48, par un homme En réponse à : Campagne « Je parraine une fille, je change le monde » : Pour réduire le déséquilibre filles/garçons à l’école

    Bonjour a tout le monde
    par ses lignes je voulais souligné que depuis belle lurette au Burkina ont es entrain d’oublier quelque chose, les Hommes !! ont ne fait qu’entendre la promotion des filles c’est bien c’est même parfait, mais allez y faire des sondage depuis que la première dame et autre personne ont commencer sans tergiverser a oublier les garçons et ne pensant qu’a la jeune fille la aussi c’est très bien mais le constat est la, dans notre société un jour viendra, s’il n’est déjà pas là, que les femmes ne craindrons plus rien même le bon dieu, car on as tendance a oublier que la femme c’est le foyer, la femme c’est la moitié de l’homme alors promotionner les tous, sinon ont cours a la catastrophe

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