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Conseil économique et social de l’année 2004 : Le financement des collectivités locales à l’ordre du jour

Publié le mardi 26 octobre 2004 à 07h26min

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"Financement de la décentralisation et gouvernance locale au Burkina Faso : défis et perspectives", c’est sous ce thème que s’est ouverte le 25 octobre la IIe session ordinaire du Conseil économique et social (CES) de l’année 2004. Présidée par M. Thomas Sanon, président du CES, la cérémonie d’ouverture s’est déroulée à Ouagdougou au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC).

La 2e session du Conseil économique et social (CES) de l’année de 2004 est consacrée à la problématique du financement de la décentralisation au Burkina Faso.M. Thomas Sanon président du CES a expliqué que face aux difficultés de l’Etat centralisé à répondre aux besoins sans cesse croissants des populations, il est aujourd’hui admis qu’une décentralisation bien pensée est porteuse d’une plus value democratique et développement. <> selon lui.

Pour ce faire, le financement est une condition sine qua non pour atteindre les résultats escomptés à travers la décentralisation. C’est fort de cette réalité que le thème de la présente session est orienté vers la problématique du <>

Le financement des collectivités locales

La décentralisation donne le droit aux collectivités locales à s’administrer librement et à gérer des affaires propres en vue de promouvoir le développement à la base et de renforcer la gouvernance locale. << C’est l’axe fondamental d’impulsion du développement et de la démocratie.>>, dira M. Thomas Sanon.

Cependant le financement du développement de ces collectivités locales constitue un goulot d’étranglement. Les budgets locaux sont modiques au regard des énormes besoins à satisfaire. Ils sont en totale dépendance de l’Etat à cause des rigidités de la fiscalité locale. En outre, les recettes budgétaires de ces collectivités sont déficitaires et fortement grevées par des charges salariales et de fonctionnement qui ne leur permettent pas par conséquent un quelconque investissement. Les mécanismes de compensation créés par l’Etat au profit de ces budgets déficitaires n’ont pas donné des résultats probants.

A l’analyse, les changements dans le domaine de la fiscalité et des finances locales constituent très souvent l’obstacle contre lequel viennent s’échouer plusieurs expériences de la décentralisation. Au moment où s’annonce la communalisation rurale avec des dysfonctionnements de plus en plus ouverts et fréquents des conseils municipaux, le CES en tant qu’organe consultatif est appelé à se prononcer sur des questions de développement économique et social. En se penchant sur le financement de la décentralisation, plusieurs objectifs sont visés.

Communications et objectifs

L’objectif général de cette session est de trouver une réponse adéquate au financement du développement local. La session permettra donc de mettre en lumière, la situation du financement des collectivités locales au Burkina, de faire le point des ressources locales et de l’endettement des collectivités.

Des communications vont aborder dans ce sens des thèmes tels que : <>, <>... Par ailleurs, la session va déterminer les causes et les conséquences de l’indigence financière des collectivités locales, identifier et proposer des axes de réforme à court, moyen et long terme, permettant de créer les conditions de prise en charge financière. Des sous-thèmes vont traiter du bilan et des perspectives de la décentralisation au Burkina, la gestion des ressources naturelles...

Cette session comme l’a indiqué M. Salif Sawadogo, 4e vice-président du CES et président du comité d’organisation de la présente session ne peut réussir sans un débat contradictoire et pluraliste des différents acteurs concernés. Ainsi, la rencontre qui court jusqu’au 16 novembre 2004 est organisée en panels. Société civile partenaires au développement, experts et gouvernement vont tenter de trouver une réponse appropriée au défi du financement des collectivités locales.

Aïssata BANGRE
Babou-Nébou BAMOUNI( stagiaire)
Sidwaya

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