La mise en place, à partir de 2008, d’un tournoi de lutte traditionnelle à Dakar, au Sénégal, est venue étoffer, au niveau régional, le calendrier annuel de la lutte traditionnelle dont la mise en œuvre du programme devrait aussi permettre l’éclosion d’élites, gage de son émergence pour sa prise en compte dans les grandes rencontres sportives internationales.

Déjà inscrite dans le calendrier des Jeux de la Francophonie depuis l’édition de 2005 tenue à Niamey, la lutte traditionnelle a été adoptée, en novembre 1986 déjà, par le Conseil des ministres de la CEDEAO comme sport de la Communauté.

Cette décision impose au CDJS de produire un programme cohérent de travail afin de promouvoir la pratique de la lutte dans l’espace CEDEAO et de lui conférer, à terme, une reconnaissance universelle par son inscription aux jeux Olympiques (JO). En effet, sur les 80 styles de lutte traditionnelle répertoriés dans le monde, seuls deux (la lutte gréco-romaine et la lutte libre) sont inscrits au programme des JO de Londres 2012.
Il s’agit, pour le CDJS basé à Ouagadougou, au Burkina, de développer deux facteurs essentiels que sont l’expansion géographique de la pratique et l’élévation du niveau technique.
Pour cela, le centre a conçu un programme ambitieux qui se décline suivant les quatre piliers de développement de tout sport, à savoir l’organisation des compétitions, la formation des arbitres, des entraîneurs et les supports didactiques, le renforcement des capacités des fédérations nationales et enfin la mise en place des infrastructures sportives.

Une mission préparatoire du centre s’est rendue en février 2012 à Niamey afin d’étudier, de concert avec les autorités nigériennes, les modalités pratiques d’organisation du tournoi de cette année.
La septième édition du Tolac, tenue du 26 au 30 mars 2009 à Niamey, avait pris fin sur la victoire du Niger par équipe, suivi du Sénégal (médaille d’argent) et du Nigeria (médaille de bronze).

Abuja, le 15 avril 2012