Initiée par le ministère de la Culture des Arts et du Tourisme, cette rencontre a suggéré de nouvelles pistes et des amendements notables à même d’améliorer les performances organisationnelles et artistiques de la biennale pour les éditions à venir.

Au sortir des assises des 21 et 22 octobre 2004, les premiers responsables du département de la culture marquent leur volonté de débarrasser la Semaine nationale de la culture (SNC) de la routine organisationnelle. Ce nouveau défi se traduira concrètement par plus de lisibilité et d’éclat de la manifestation dans l’organisation des prochaines éditions.

Pour ce faire, les participants ont élaboré des recommandations au nombre de quatre. Il s’agit premièrement de la promotion des produits issus de la Semaine à travers l’édition d’œuvres littéraires, l’organisation de tournées, la production de films et de vidéo clips. Deuxièmement, ils ont préconisé la poursuite et le renforcement des efforts de financement de la SNC à l’Etat et l’allocation des fonds à temps. Troisièmement, la création d’un service presse et de relation publique au sein de l’institution ; et enfin quatrièmement l’achèvement de la construction du siège.

Toutes ces recommandations, si elles venaient à être réalisées, devraient contribuer à donner une nouvelle identité à la biennale en même temps qu’elles juguleraient les difficultés qui maintiennent jusque-là la SNC dans une organisation routinière. Car après deux décennies d’existence, il apparaît plus que jamais de réfléchir sur de telles difficultés. Ce qui va permettre de mieux adapter la Semaine aux réalités actuelles.

Deux jours durant, les participants ont travaillé à proposer des stratégies à même d’optimiser les acquis du Comité national d’organisation. Toute chose qui devra contribuer à améliorer le séjour des artistes et à une plus grande implication de la ville hôte. D’ores et déjà, a annoncé le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Mahamoudou Ouédraogo, dans son discours de clôture, "le budget des phases préparatoires sera multiplié par 2 en 2005 de même que la poursuite de l’achèvement du siège sera effective au cours de cette même année".

Au regard des conclusions, le Secrétaire permanent de la SNC, Dansa Bitchibali a déclaré que c’est "un nouveau challenge qui s’ouvre pour la SNC en terme de lisibilité de la manifestation en amont, pendant et en aval et des performances dans l’organisation".

Les travaux de Ouagadougou auront permis aux hauts-commissaires, aux directeurs provinciaux de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation de réfléchir sur la nécessité de redéfinir les disciplines artistiques du grand prix national des arts et des lettres tout en proposant un réaménagement des prix. Ils se sont également penchés sur le renforcement de l’expertise en vue de décentraliser l’administration culturelle. Cela devra passer par la formation des correspondants et des assistants culturels. Ce qui va à terme permettre la relance des Journées provinciales de la culture. Tout en instituant un cadre d’échange pour les intervenants, les travaux ont permis aux participants d’harmoniser leurs approches depuis les phases préparatoires jusqu’aux finales de la SNC.

Le défi de l’enracinement

Le ministre de la Culture, Mahamoudou Ouédraogo s’est dit satisfait des conclusions du séminaire. Des conclusions qui appellent selon lui, "à relever le défi de l’enracinement et de l’adhésion des communautés culturelles sur toute l’étendue du territoire national". Le ministre Ouédraogo a par ailleurs exhorté les participants à susciter la pleine participation de leur collaborateur en vue de contribuer à renforcer les acquis de la SNC. C’est pourquoi, il a félicité les participants pour avoir élaboré des propositions d’actions concrètes, gages du succès des prochaines journées de la culture, les semaines régionales et la XIIIe édition de la SNC, Bobo 2006.

Souleymane SAWADOGO
Nadoun Saturnin COULIBALY

Des participants apprécient

Dansan Bitchibali, SP/SNC : "La SNC va amorcer un tournant nouveau en terme de qualité des plateaux au cours des prochaines éditions. C’est un nouveau défi challenge qui s’ouvre à la SNC en terme de lisibilité de la manifestation en amont, pendant et en aval et des performances dans l’organisation. Il nous appartient de saisir cette opportunité pour donner beaucoup plus d’éclat à la SNC".

Babou Eric Benon, président des travaux du séminaire :

"Les recommandations du séminaire nous ont marqué. Elles comportent une certaine synergie. La manifestation commençait à connaître un certain enlisement. L’un des objectifs de cette rencontre est de donner à partir de maintenant à chaque édition une identité, une âme, de manière à prévenir la monotonie. C’est l’orientation importante qui va permettre à la SNC de ne pas rester dans une sorte de routine. Nous avons proposé l’instauration d’un cadre de concertation entre les intervenants. Ces concertations portent sur les dispositions à prendre pour améliorer soit le cadre dans lequel se tient la SNC, soit l’organisation administrative de la structure organisatrice, soit toutes autres dispositions qui peuvent permettre de rendre plus lisible la manifestation notamment la mobilisation des ressources.

Ce qui va changer, c’est que certains défis qui se posent à la SNC vont trouver des solutions".

Propos recueillis par S.S et S.N.C.